Les VP de conseil d’administration veulent « recréer le dynamisme d’avant la crise sanitaire »
Par Marine Dessaux | Le | Personnels et statuts
L’association qui rassemble les vice-présidents de conseil d’administration des universités, l’ANVPCA, fait face à de nombreux dossiers chauds. Inflation, augmentation du coût de l’énergie, budgets rectificatifs en déficit, nouvelles réformes.. Les universitaires concernés endossent donc une fonction hautement stratégique. Son président depuis avril 2022, Vincent Niot, répond à Campus Matin.
En période d’application des réformes de la Loi de programmation de la recherche, les vice-présidents de conseil d’administration des universités sont pour le moins occupés.
L’association nationale qui les réunit représente une opportunité d’entraide et d’accompagnement des nouveaux élus par des profils plus expérimentés. Encore faut-il se faire connaître et redynamiser un réseau affecté par la crise sanitaire : un objectif affiché par son président depuis avril 2022, Vincent Niot, vice-président du conseil d’administration de l'Université Picardie Jules Verne.
En quoi consiste l’ANVPCA et qui en sont les membres ?
Vincent Niot : L’association nationale des vice-présidents de conseil d’administration des universités (ANVPCA) rassemble une cinquantaine de membres pour quarante établissements adhérents. Au sein des établissements publics, les vice-présidents (VP) de conseil d’administration positionnés sur plusieurs thématiques dont les finances, les ressources humaines, le patrimoine, sont concernés.
Créée en 2010 par Colette Padet, alors vice-présidente du conseil d’administration de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, l’association repose sur la collaboration entre plusieurs types de vice-présidents statutaires en charge de problématiques financières.
Quels sont les projets de l’association ?
Vincent Niot : Nous souhaitons recréer le dynamisme d’avant la crise Covid-19 en organisant notamment des temps mensuels : le deuxième jeudi de chaque mois, au lendemain de la réunion de la Commission des moyens qui instruit les dossiers budgétaires présentés lors des conseils d’administration des universités, nous nous réunissons en ligne autour d’un sujet d’actualité ou de fond.
Dans ce cadre, nous avons un invité permanent de France Universités et des témoins ponctuels comme la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (Dgesip).
La visioconférence a été généralisée depuis la crise sanitaire : elle nous permet de nous retrouver plus régulièrement avec des collègues de toute la France, dont ceux d’outre-mer.
Par ailleurs, chaque année, nous organisons deux séminaires : l’un au cours de l’été autour d’un fil rouge et l’autre en hiver sur une thématique d’actualité qui aura lieu cette année le 19 janvier.
Avec quelles institutions et associations travaillez-vous régulièrement ?
Vincent Niot : Avec la Dgesip avec qui nous avons une relation très fluide. Elle intervient auprès de l’association afin d’éclairer les différentes réformes du ministère, prochainement sur les contrats d’objectifs, de moyens et de performance. Également, nous avons un groupe de travail avec France Universités.
Pierre Mutzenhardt, chargé de la simplification de la loi de programmation de la recherche au cabinet de Sylvie Retailleau, est venu nous parler de son travail sous le prisme financier.
L’association nationale des VP RH est également l’une de nos proches collaboratrices. Nous avons notamment organisé notre séminaire d’été avec son président, Bruno Bureau.
Quelle est la problématique principale pour vos membres lors de leur prise de poste ?
Vincent Niot : Il existe des séminaires de formation de France Universités pour les présidents auxquels peuvent s’associer les vice-présidents. Mais sinon, vice-président du conseil d’administration, comme VP finance, sont des fonctions qui demandent beaucoup d’apprentissage. Les élus sont souvent des enseignants-chercheurs qui viennent peu du domaine de la finance. La problématique prédominante est donc celle de la surcharge de travail.
Il y a un dialogue permanent
C’est là qu’intervient notre association. Les membres plus anciens de l’ANVPCA épaulent les nouveaux arrivants. Se rassembler permet aussi d’aborder des problématiques communes. Ceux qui sont plus en avance sur un dossier peuvent présenter leurs travaux aux autres. Il y a un dialogue permanent qui est rassurant lors d’une première prise de fonction.
Quel chantier à venir, à court ou moyen terme ?
Vincent Niot : Créer un site internet. Ce serait un point d’entrée pour des personnes extérieures à l’association ou des collègues qui souhaiteraient nous rejoindre. Je fais une veille des nominations sur les sites des agences de presse spécialisées, mais cela reste difficile de nous faire connaître de tous.
Les membres du bureau
Élu en avril 2022, le bureau de l’ANVPCA est constitué de :
• Vincent Niot (Université Picardie Jules Verne) pour la fonction de président ;
• Yusuf Kocoglu (Université de Toulon) pour la fonction de trésorier ;
• Ludovic Le Bigot (Université de Poitiers) secrétaire ;
• Sandy Campart (Université de Caen Normandie) pour la fonction de trésorier adjoint ;
• Vanessa Castejon (Université Sorbonne Paris Nord) ;
• Isabelle Sueur (La Rochelle Université) ;
• Nicolas Champ (Université Bordeaux Montaigne) ;
• Emmanuelle Pucéat (Université de Bourgogne).