Métiers
&
carrières

Un tiers des enseignants contractuels dans le supérieur sont doctorants en 2023

Par Isabelle Cormaty | Le | Personnels et statuts

Alors que la population des enseignants titulaires dans l’enseignement supérieur est stable depuis 2010, celle des enseignants contractuels dans les établissements publics augmente de façon modérée depuis deux ans. En 2023, les enseignants contractuels représentaient ainsi 25 % de l’effectif total des enseignants, avec une forte représentation des doctorants contractuels.

Les enseignants contractuels représentent 25 % de l’effectif des enseignants de l’ESR public en 2023 - © Canva
Les enseignants contractuels représentent 25 % de l’effectif des enseignants de l’ESR public en 2023 - © Canva

20 342 enseignants contractuels exercent dans les établissements publics d’enseignement supérieur en 2023, selon une note de la direction générale des ressources humaines (DGRH) du ministère, publiée le 2 septembre dernier. Cela représente une augmentation de 1,38 % par rapport à 2022.

Hausse modérée de la population enseignante contractuelle

« Après une baisse importante et régulière de 2009 à 2015 (de 24 000 à 18 600 individus), puis une période de stagnation, le volume de la population enseignante contractuelle augmente de nouveau en 2023, mais de façon plus modérée qu’en 2022 », précise la note du ministère.

En parallèle des enseignants contractuels, la DGRH signale que « la population des enseignants titulaires du supérieur (professeurs des universités, maîtres de conférences, enseignants du second degré), reste constante depuis les années 2010 ».

Les contractuels plus présents en droit-économie-gestion

Si les enseignants contractuels représentent 25 % de l’effectif total des enseignants des établissements publics de l’ESR en 2023, ce pourcentage varie fortement en fonction des disciplines.

« La grande discipline droit-économie-gestion concentre la plus forte proportion d’enseignants contractuels (29 %). Viennent ensuite les lettres-sciences humaines (24 %), les sciences-techniques (19 %) et la pharmacie et autres sections de santé (16 %) », indique la DGRH.

Le statut influe également sur la répartition des contractuels dans les disciplines. Ainsi, les doctorants contractuels sont majoritaires parmi les enseignants contractuels dans les sciences naturelles comme en physique (76 %), en chimie (72 %) et sciences de la terre (71 %) et minoritaires en SHS comme en économie-gestion (13 %) ou langues et littératures (14 %).

Les doctorants contractuels et Ater les plus nombreux

Dans le détail, la population des enseignants contractuels regroupe des statuts très divers. Les catégories les plus représentées en 2023 sont :

  • les doctorants contractuels avec enseignement (32,5 %) ;
  • les attachés temporaires d’enseignement et de recherche ou Ater (23,6 %) ;
  • les contractuels LRU (13,5 %) ;
  • les enseignants associés (11,2 %) ;
  • les contractuels sur emplois vacants du second degré (9 %) ;
  • les enseignants invités (5,7 %)
  • et enfin les lecteurs et maîtres de langues (4,5 %).

Deux catégories enregistrent une baisse dans leurs effectifs entre 2022 et 2023 : les doctorants contractuels avec service d’enseignement et les lecteurs et maîtres de langues qui dispensent des TD de pratique orale dans les formations de langues vivantes.

Les effectifs d’Ater stables depuis 2021

« Après une période de croissance régulière entre 2000 et 2005 (passant de 5 800 à 7 300 individus), l’effectif des Ater a sensiblement diminué les années suivantes pour atteindre 4 500 individus en 2018. Depuis 2021, leur effectif se stabilise autour de 4 800 individus », souligne la note.

D’après la DGRH, près de neuf recrutements d’Ater sur dix s’effectuent sur des postes vacants en remplacement d’enseignants titulaires absents en 2023. Seuls 4 % des recrutements se font sur des postes « réservés » aux Ater. Un renouvellement régulier des Ater est en effet prévu par la réglementation pour favoriser l’accès des doctorants à ce statut.