Le carnet de Campus Matin : découvrez ces cinq prises de postes marquantes pour la nouvelle année
Par Isabelle Cormaty | Le | Management
Présidentes d’université, d’une association de communicants d’universités ou d’élèves ingénieurs, rectrice déléguée à l’enseignement supérieur, et directrice de l’école qui remplacera l’ÉNA : telles sont les prises de fonctions marquantes à retrouver dans notre rendez-vous mensuel. Une édition que nous avons voulue 100 % féminine en ce début 2022.
Nathalie Drach-Temam, Joanna Robic, Maëlle Darnis, Bénédicte Durand et Maryvonne Le Brignonen : découvrez ces cinq visages du sup’ qui ont entamé une nouvelle étape de leur chemin professionnel en décembre 2021.
1. Nathalie Drach-Temam, présidente de Sorbonne Université
Le conseil d’administration de Sorbonne Université a élu Nathalie Drach-Temam à la présidence de l’établissement le 14 décembre. Elle succède à Jean Chambaz, qui a fait valoir ses droits à la retraite en août 2021. Il était le premier président de l’université, fruit de la fusion en 2018 entre l’Université Pierre et Marie Curie et Paris Sorbonne.
Son parcours
Titulaire d’un doctorat en informatique de l’Université Rennes 1 et d’une habilitation à diriger des recherches de l’Université Paris-Sud, Nathalie Drach-Temam exerce depuis 2004 comme professeure en informatique à Sorbonne Université. Elle était jusqu’alors vice-présidente de l’établissement en charge de la recherche, de l’innovation et de la science ouverte, une fonction qu’elle occupait depuis 2018.
Elle a notamment monté et dirigé l’équipe Alsoc (Architecture et Logiciels pour Systèmes sur puce) du laboratoire d’informatique de l’Université Pierre et Marie Curie, établissement dont elle a été vice-présidente pendant cinq ans. Elle s’occupait notamment des questions d’insertion professionnelle des étudiants.
Son projet pour l’université
Soutenue par les listes « Réunis pour Sorbonne Université », Nathalie Drach-Teman décline son projet en trois axes exposés dans sa profession de foi :
- Poursuivre la construction de Sorbonne Université collectivement et en confiance. Le programme prévoit d’accentuer le dialogue entre les départements, les syndicats et les représentants étudiants, de dynamiser la vie de campus et de faciliter les interactions entre les facultés et les instituts transversaux.
- Assumer son modèle d’université de recherche intensive et de formation. Pour ce faire, la présidente aimerait soutenir les unités de recherche dans la réponse aux appels à projets, poursuivre la mise en place des réformes des études de santé, encourager la formation des personnels et obtenir les moyens de rénovation et d’extension des locaux.
- S’affirmer comme une université active dans la cité et à l’international et comme un acteur de premier plan dans la promotion de la science. Cela passe notamment par le renforcement de l’égalité femme/homme, de l’inscription dans une politique territoriale de la santé et de l’application d’une charte éthique et déontologique.
- Suivre Nathalie Drach-Temam sur LinkedIn.
2. Joanna Robic, présidente de Comosup
La cheffe de projet communication de l’Université de Rennes 1, Joanna Robic succède à Éric Chauzu à la présidence de Comosup, l’association des professionnels de la communication des universités. Elle a été élue le 2 décembre pour un mandat de deux ans.
Son parcours
Titulaire d’un Master en communication des institutions publiques obtenu au Celsa, Joanna Robic a exercé dans les services communication de plusieurs universités françaises. Elle a été responsable de ce service à l'Université Paris 8 - Vincennes Saint-Denis, l'Université européenne de Bretagne puis à l'Université Bretagne Loire. En janvier 2020, Joanna Robic intègre l'Université Rennes 1 comme cheffe de projet communication. Elle était jusqu’alors vice-présidente de l’association Comosup.
Les enjeux de sa nomination
Le responsable du service communication de l’Université de Toulon depuis 2008 et président de Comosup depuis 2017, Éric Chauzu, n’a pas souhaité se représenter pour un troisième mandat laissant la voie à l’élection d’une présidente. L’occasion de montrer les « valeurs de parité et délivrer un message en phase avec nos convictions », indique l’association.
Outre l’élection de Joanna Robic, le nouveau bureau élu le 2 décembre se compose de :
- Dominique Grandjean (Université de Corse Pasquale Paoli), trésorière de Comosup ;
- Sophie Dorn (Université de Haute Alsace), trésorière adjointe ;
- Camille Pesnel (Université de Rouen Normandie), secrétaire ;
- Linda Ortholan (Université de Caen Normandie), secrétaire adjointe.
Les prochaines rencontres de l’association se tiendront à Rennes du 30 juin au 1er juillet 2022 avec comme fil rouge la communication responsable. « Dans l’intervalle, des temps d’échanges de bonnes pratiques ou sur des problématiques spécifiques se poursuivront en ligne », précise Comosup.
3. Maëlle Darnis, présidente du BNEI
L’étudiante à l’Insa Strasbourg, Maëlle Darnis est élue présidente du Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI), à l’issue de l’assemblée générale de l’association qui a eu lieu le 27 novembre sur le campus parisien des Arts et Métiers. Elle succède à Maxime Renault, diplômé en 2021 et désormais chargé de produit et expérience campus chez Appscho.
Son parcours
Étudiante depuis 2017 en double cursus architecte-ingénieur génie civil à l'Insa Strasbourg, Maëlle Darnis a notamment été présidente du Bureau des élèves (BDE) de l’école d’ingénieurs. Elle siège également depuis mai 2021 aux conseils des études et de la vie étudiante de l’établissement.
Au niveau national, l’étudiante devient en octobre 2020 experte élève ingénieure au sein de la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Depuis mars 2020, Maëlle Darnis était en charge de la représentation du BNEI, d’abord comme chargée de mission puis comme membre du bureau, en qualité de vice-présidente.
Ses projets pour l’association
Après une année marquée par la crise sanitaire, le nouveau bureau élu lors de l’assemblée générale définit ses actions autour de quatre axes :
- La redynamisation des activités locales ;
- la professionnalisation de l’association ;
- la promotion et l’amélioration de l’ouverture des écoles d’ingénieurs et de leurs élèves ;
- le renforcement des liens.
« Le BNEI a à cœur d’améliorer la filière ingénieure dans sa globalité, que ce soit à travers la transformation des formations ou de la vie étudiante au sens large. Les différentes thématiques comme la prévention, l’inclusion et le handicap, l’orientation et l’accessibilité de la filière, l’éthique de l’ingénieur, ou encore la valorisation de l’engagement étudiant sont autant de sujets clefs sur lesquels le BNEI se concentrera au cours de son nouveau mandat », précise le bureau dans un communiqué de presse daté du 6 décembre.
- Suivre Maëlle Darnis sur LinkedIn.
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4. Bénédicte Durand, rectrice déléguée à l’Esri en Île-de-France
Le conseil des ministres a approuvé le 8 décembre la nomination de l’inspectrice générale de l’éducation, du sport et de la recherche, Bénédicte Durand comme rectrice déléguée à l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de la région académique d’Île-de-France.
Son parcours
Agrégée d’histoire et docteure en géographie, Bénédicte Durand commence sa carrière comme enseignante dans le secondaire puis dans des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Elle intègre ensuite plusieurs cabinets ministériels : elle est conseillère technique du ministre de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Gilles de Robien, de 2005 à 2007. Une fonction qu’elle conserve lorsque Valérie Pécresse devient ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche en 2007. Quatre and plus tard, Bénédicte Durand devient directrice adjointe du cabinet en charge du porte-parolat auprès de Valérie Pécresse, alors ministre du budget.
Depuis 2009, Bénédicte Durand était inspectrice générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche.
En 2015, elle a rejoint Sciences Po Paris comme doyenne du Collège universitaire puis directrice des études et de la scolarité en 2018. Elle a été candidate à la direction de l’IEP dont elle était administrative provisoire après la démission Frédéric Mion dans le cadre de l’affaire Duhamel. Pourtant considérée comme l’une des favorites, sa candidature n’a pas été retenue après l’entretien oral des huit premiers candidats sélectionnés.
Les enjeux de sa nomination
Bénédicte Durand succède à Simone Bonnafous, rectrice déléguée en exercice durant toute la crise sanitaire. Cette dernière a été admise à faire valoir ses droits à la retraite le 1er octobre 2021. Depuis, son poste était vacant, faute d’accord entre les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Le parcours de Bénédicte Durand la rendait toute désignée pour le poste. Elle devra réussir à installer cette fonction créée au 1er janvier 2020 par un décret relatif à l’organisation territoriale, mais qui continue de susciter les interrogations sur le positionnement de ces nouveaux acteurs.
5. Maryvonne Le Brignonen, directrice de l’INSP
L’inspectrice des finances de première classe, Maryvonne Le Brignonen est nommée directrice de l’École nationale d’administration, préfiguratrice de l’Institut national du service public (INSP) en conseil des ministres le 1er décembre. Celle qui succède à Patrick Gérard, retourné au Conseil d’État, a pris ses fonctions le 6 décembre.
Son parcours
Énarque et diplômée de l’École supérieure de commerce de Toulouse (devenue TBS Éducation), Maryvonne Le Brignonen débute sa carrière dans le secteur privé, plus précisément dans l’audit.
Elle devient inspectrice générale des finances en 2010 et exerce à partir de 2015 plusieurs fonctions à responsabilité au sein de Direction générale des finances publiques du ministère de l’économie. Elle y est successivement cheffe du bureau de la fiscalité des particuliers, directrice du projet de prélèvement à la source, puis sous-directrice de la gestion fiscale des particuliers.
Depuis juillet 2019, l’inspectrice générale des finances dirigeait Tracfin, le service de renseignement rattaché à Bercy en charge de la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
Son défi : assurer la formation des hauts fonctionnaires sans l’ÉNA
Cette nomination marque pour Maryvonne Le Brignonen une nouvelle étape de sa vie professionnelle. Après une carrière dans l’audit et la haute fonction publique, elle découvre désormais l’écosystème de l’enseignement supérieur.
Maryvonne Le Brignonen est la première dirigeante de l’INSP. L’établissement, qui remplace l’ÉNA depuis le 1er janvier 2022, assure la formation des hauts fonctionnaires de l’État. Elle-même énarque et cadre dans l’administration, la directrice devra donner corps à l’école dont les contours se dessinent tout juste. L’institut financera notamment des projets de recherche et accueillera en son sein un corps de professeurs permanents.
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