Égalité professionnelle : où en sont les institutions de l’ESR en 2025 ?

L’index d’égalité des organismes de recherche en baisse

Les établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) comme les organismes de recherche doivent calculer et publier annuellement leur index d’égalité professionnelle. Un outil conçu par le ministère du travail pour faire progresser l’égalité salariale entre les femmes et les hommes au sein des entreprises et structures assimilées.

Cet index s’appuie sur les critères suivants : la rémunération, le nombre de salariées augmentées à la suite de leur congé maternité, les augmentations individuelles, les promotions dans les entreprises de plus de 250 salariés, et la parité parmi les dix plus hautes rémunérations.

L’Ifpen, parmi les bons élèves

D’après l’analyse de News Tank (abonnés), l’index moyen 2025 des institutions de recherche et d’innovation s’établit à 88/100 pour les 28 organisations ayant communiqué leurs données. Il était de 90 points en 2024, soit une baisse de deux points.

Comme l’an dernier, l’Institut français du pétrole énergies nouvelles (Ifpen) est le seul organisme de recherche à obtenir un index d’égalité professionnelle de 100/100 sur l’année 2024. Viennent ensuite l’Institut Pasteur avec 99 points, puis Cap Sciences avec 98 points.

Parmi les « mauvais élèves », figure CNRS Innovation avec 74 points sur 100. Il obtient une note inférieure au seuil minimum de 75 et doit comme en 2024 publier des mesures de correction et de rattrapage. Deux instituts de recherche technologique sont dans la même situation : l’IRT Bioaster et l’IRT SystemX.

L’initiative de l’Université de Montpellier : le label Afnor

Pour aller plus loin que l’index d’égalité professionnelle, la gouvernance de l’Université de Montpellier s’est engagée dans une démarche de labellisation auprès de l’Association française de normalisation (Afnor) en 2022.

Après trois ans de travail, l’établissement a annoncé en janvier 2025 être la première université labellisée « égalité professionnelle entre les femmes et les hommes » et « diversité » par l’organisme indépendant.

Cette double labellisation couvre l’ensemble de ses UFR, écoles et instituts ainsi que les directions et services centraux et communs pour une durée de quatre ans.

« Cela nous a paru intéressant, car, en dehors du monde académique, le label Afnor est plus parlant », explique Agnès Fichard-Carroll, vice-présidente formation et vie universitaire de l’Université de Montpellier à News Tank (abonnés).

Une reconnaissance des process RH

« Au-delà de l’affichage, ce label démontre un engagement effectif en faveur du respect des personnes dans toute leur diversité et apporte une crédibilité aux valeurs que nous défendons. Le label ne se résume pas à un outil de communication : il atteste que nous mettons en pratique ce que nous affirmons », poursuit-elle.

La démarche de labellisation, assez lourde « nous a obligé à réfléchir à nos actions, à définir des indicateurs autres que l’index égalité professionnelle et à nous engager dans une dynamique d’amélioration continue », constate celle qui est aussi référente handicap et chargée de mission égalité de l’établissement.

Outre la reconnaissance de ses process RH et de ses différents dispositifs comme la formation du personnel et la cellule d’écoute, elle voit également dans ce label un moyen de diffuser en interne les actions et valeurs de l’établissement en impliquant largement les personnels.