Les 4 qualités du directeur ou de la directrice des programmes
Par Marc Guiraud | Le | Management
Quelles sont qualités qui sont essentielles pour être un bon directeur ou une bonne directrice des programmes ?
Réponses de Philippe Wagner, directeur des programmes et des études du Pôle Léonard de Vinci.
Il donne aussi à Campus Matin sa vision de l’évolution de ce métier.
Les quatre qualités d’un directeur / directrice des programmes
1) Vision
« Il ou elle doit avoir une vision, penser où les programmes doivent aller, pour coller aux orientations stratégiques de son établissement. Mais cette vision, forte, doit aussi être souple. Il faut savoir faire évoluer les programmes en fonction des évolutions de l’environnement, qui peuvent être très rapides.
2) Organisation
C’est un métier qui nécessite impérativement d’être super organisé pour que ça fonctionne. Il y a beaucoup de paramètres pratiques à aligner, notamment des contraintes complexes d’emplois du temps. Si l’organisation est bien verrouillée, tout va bien. A l’inverse, une mauvaise organisation peut rapidement aboutir à une désorganisation qui va provoquer de grosses frustrations chez les profs comme chez les étudiants.
3) Empathie
Avoir de l’empathie pour les profs et les étudiants est indispensable pour exercer ce métier, où la dimension humaine est majeure. Avoir les meilleures idées de programmes du monde, les meilleurs profs et les meilleurs étudiants ne suffit pas. Il faut partager des valeurs communes, une vision du métier et de l’objectif de l’établissement. Et il faut savoir écouter les uns et les autres, en permanence.
4) Équité
Vis à vis des étudiants, mettre en œuvre la notion d’équité me paraît fondamental. Le souci d’équité doit irriguer toutes nos décisions, notre organisation, nos attitudes. »
Comment voyez-vous le métier de direction des programmes dans 5 ans ?
« Le métier de direction des programmes va se transformer mais les fondamentaux du métier existeront toujours : accompagner des responsables de programmes, accompagner des professeurs, gérer une scolarité qui interagit avec les étudiants, hier en face à face, demain en mixte avec du digital.
Je n’ai donc pas encore de vision complète de ce à quoi il ressemblera dans cinq ans. Je ne sais pas, notamment, quels seront les outils que j’utiliserai. Mais déjà je constate que les interactions avec les parties prenantes se transforment profondément.
Avec le confinement lié au Covid-19, on s’aperçoit qu’on peut faire très bien à distance certaines choses, alors qu’on n’imaginait pas cela possible auparavant. Par exemple, pour discuter avec un responsable d’un programme de la prochaine rentrée, avant, on se réunissait dans un bureau, autour d’un écran, avec un petit café… Depuis le confinement, on le fait en ligne, via Teams en partageant un écran… et ça marche. Et chacun boit son café de son côté… »