« Les parents sont nos premiers prescripteurs » : une université organise un live pour leur répondre
Par Marine Dessaux | Le | Relations extérieures
Face aux questions et à l’inquiétude des parents sur l’orientation et l’accompagnement de leurs enfants dans les études supérieures, l’Université Côte d’Azur a organisé pour la deuxième fois un live interactif, le 5 novembre 2024. Une initiative qui a permis d’aborder l’offre de formation, les ressources d’orientation et la vie étudiante.
Laetitia Cochin, vice-présidente vie universitaire et de campus de l’Université Côte d’Azur, explique les attentes, les avantages et les premiers apprentissages tirés de l’organisation d’un live à destination des parents des futurs étudiants.
Pourquoi un live destiné aux parents ? Quels avantages y voyez-vous ?
Laetitia Cochin : Nous participons souvent à des salons étudiants, et nous constatons qu’il existe une demande de la part des parents pour un format dédié qui réponde à leurs questions. Un live, c’est vivant et interactif, il y a moins de bruit qu’en salon. Cela permet en outre aux participants de voir nos visages et de découvrir nos services. Ce format est également l’occasion de rappeler des informations essentielles : les dates des salons à venir, des journées portes ouvertes et de renvoyer vers notre site.
Un retour des parents en direct
Ce qui est intéressant, c’est de pouvoir expliquer directement ce que nous faisons, tout en ayant un retour des parents en direct. Finalement, c’est la coordination de toutes ces actions qui donne le plus de visibilité à ce que fait l’université.
Nous avons enregistré 130 vues en direct et 230 en comptant les visionnages en différé. En 2023, notre premier live a comptabilisé 875 vues.
Est-ce que cette initiative répond à un besoin d’attractivité ?
Le nombre d’étudiants de l’Université Côte d’Azur est stable et certaines filières restent en tension. Nous sommes plutôt dans une logique de faire connaître l’université, de montrer en quoi elle est attractive et de présenter notre accompagnement.
Notre objectif avant tout est de donner les clés à notre public pour faire des choix de formation éclairés.
Quelles sont les attentes des parents ?
Les parents posent surtout des questions sur l’orientation : la possibilité de changer de voie, les prérequis, les attentes et les aménagements d’études, notamment pour les étudiants sportifs de haut niveau ou en situation de handicap. Ils demandent également des précisions plus ciblées, en demandant quelle formation permet de parvenir à un projet professionnel donné.
Les parents ont également besoin d’être rassurés sur l’intégration de leur enfant : ils veulent s’assurer qu’ils ne seront pas « lâchés » et qu’un processus d’accompagnement et d’information est en place. L’idée est vraiment de leur dire que tout va bien se passer, et de dédramatiser.
Et puis les parents sont, avec les enseignants, les principaux prescripteurs en matière d’orientation. Il nous semble nécessaire de leur fournir des éléments d’information afin qu’ils soient suffisamment outillés pour accompagner leurs enfants.
Qui prend la parole ?
Le vice-président formation Ali Douai, la responsable du service d’orientation, d’information et d’insertion professionnelle Camille Heritier et moi-même. Pour cette deuxième édition, nous avons associé la vice-présidente étudiante, Emma Bertolotti.
Pourquoi organiser cet évènement maintenant ?
En choisissant cette date, nous intervenons en amont de notre premier salon étudiant, qui aura lieu le 23 novembre à Nice, de l’ouverture de Parcoursup, le 15 janvier et de toutes les actions et activités d’orientation de l’année, comme les immersions. L’idée d’organiser un live vient du service de l’orientation qui observe qu’à cette période les parents sont en demandes d’informations.
Un événement inspiré par la soirée spéciale parents de l’Université Grenoble Alpes
Le service d’orientation d’Université Côte d’Azur s’est inspiré d’une soirée spéciale parents organisée depuis plusieurs années par l’Université Grenoble Alpes. Côté organisation, « c’est un évènement qui requiert une coordination avec le rectorat, notamment pour la diffusion de l’information, auprès des établissements du secondaire et donc des parents », rapporte la responsable du service d’information et d’insertion professionnelle, Camille Heritier.
Pour d’autres établissements qui souhaiteraient tenter l’expérience, elle suggère : « Il n’est pas nécessaire d’avoir de gros moyens, notamment techniques. Une réunion en visio, type Zoom peut aussi être une alternative très intéressante. »