Vie des campus

Eric Leonel, ardent défenseur de l’apprentissage et promotteur de l’entrepreneuriat à l’Upec

Par Marine Dessaux | Le | Stratégies

Convaincu des bienfaits des formations professionnalisantes et de l’apprentissage, Éric Léonel s’y investit depuis des années au sein de l’Upec (Université Paris-Est Créteil), dont il est aujourd’hui vice-président délégué. 

Le parcours de ce professeur d’université en chimie l’a amené à s’intéresser à l’entrepreneuriat étudiant , qu’il doit désormais développer au sein du Pépite 3EF. Il en retrace les grandes étapes pour Campus Matin.

Eric Leonel, ardent défenseur de l’apprentissage et promotteur de l’entrepreneuriat à l’Upec
Eric Leonel, ardent défenseur de l’apprentissage et promotteur de l’entrepreneuriat à l’Upec

Spécialiste en électrosynthèse organique, Éric Léonel est professeur des universités à l’Institut de chimie et des matériaux Paris-Est de Thiais.

Également enseignant de chimie organique au sein du département de chimie de l'IUT de Créteil-Vitry de l’Université Paris-Est Créteil (Upec) depuis septembre 2004, il vient d’être nommé responsable politique du projet Pépite (pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) 3EF.

Campus Matin lui a demandé d’évoquer les grandes étapes de son parcours. 

1996-2006 : « je m’investis  pleinement dans l’ouverture d’un département de chimie »

Eric Leonel s’implique progressivement dans les actions en faveur de la professionnalisation dès 2006 - © D.R.
Eric Leonel s’implique progressivement dans les actions en faveur de la professionnalisation dès 2006 - © D.R.

Après avoir obtenu mon doctorat en chimie organique à l’Université Paris-Sud Orsay en 1994, j’ai été recruté comme maître de conférences en 1996 à la faculté des sciences et technologie de l’Upec. Désireux de transmettre ma passion de la chimie organique aux étudiants, je m’investis  pleinement, en 1998, dans l’ouverture du département de chimie de l’IUT Créteil-Vitry que j’intègre en 2004.

Après avoir obtenu mon habilitation à diriger des recherches, je suis promu professeur des universités en septembre 2009. En parallèle, au fil de toutes ces années, j’ai assuré des responsabilités administratives, électives, pédagogiques, au niveau de l’IUT Créteil-Vitry et de l’Upec.

2006-2018 : implication progressive « dans des actions en faveur de la professionnalisation »

Je suis convaincu que l’université doit jouer un rôle déterminant dans l’acquisition de connaissances adossées à la recherche mais aussi de compétences facilitant l’insertion des jeunes au sein des entreprises et trouvant un équilibre entre ses activités de recherche et de formation. Je me suis donc progressivement impliqué dans des actions en faveur de la professionnalisation.

Ainsi, tout en étant responsable d’une formation en apprentissage à l’IUT, j’ai pris le poste de chargé de mission pour le développement de l’apprentissage à l’Upec de 2006 à 2011.

Durant cette période, j’ai également occupé des mandats électifs tant à la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) qu’au conseil d’administration de l’Upec.

À ce titre, j’ai participé à la mise en place de la charte de l’apprentissage à l’université et du comité de pilotage des formations en apprentissage, votée en novembre 2007.

Après avoir été pendant deux ans directeur du service commun de formation continue, je deviens, de mai 2016 à février 2018, assesseur formation tout au long de la vie (FTLV) et partenariats économiques et institutionnels auprès du vice-président CFVU.

2018-2020 : « Je participe à la création et au développement d’un pôle entrepreneuriat à l’Upec »

Depuis septembre 2018, je suis vice-président délégué FTLV, apprentissage et alternance, entrepreneuriat auprès de la vice-présidence CFVU. Les actions de formation conduites avec les entreprises m’ont convaincu que les expériences croisées et alternées contribuent à un enrichissement mutuel entre le monde universitaire et celui de l’entreprise permettant de bénéficier aux jeunes d’un savoir-faire et d’une autonomie leur permettant d’occuper les métiers de demain.

C’est donc de manière naturelle que depuis quatre ans, je m’implique également dans les actions innovantes en faveur de l’entrepreneuriat étudiant au sein de l’Upec.

J’ai ainsi participé avec la responsable du pôle entrepreneuriat de l’Upec, Nicole Brzustowski, à la création et au développement d’un pôle entrepreneuriat au sein de la Maison de l’innovation et de l’entrepreneuriat étudiant. J’ai été nommé courant avril 2020 responsable politique du projet Pépite 3EF dont le Pôle Entrepreneuriat de l’Upec est un membre actif.

La crise risque-t-elle de remettre en question la priorité donnée à l’entrepreneuriat ?

La période de confinement que nous venons de traverser lié à l’épidémie Covid-19 n’a pas été, à mon avis, un frein à l’entrepreneuriat et n’en sera pas un car nombre de porteurs de projets ont trouvé le moyen soit de développer leurs projets soit de le réorienter. Plus que jamais, cette période a été source d’innovation pour ce public.

Certes, certains d’entre eux ont pu mettre leur projet entre parenthèses, mais cela était essentiellement dû à une impossibilité d’accéder à des ressources matérielles (fablab, incubateur…).

Dans ce contexte économique où les possibilités d’emploi risquent d’accuser une diminution, la création d’activité est une manière de contourner cette difficulté pour de jeunes diplômés imaginatifs et créatifs.

Le ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation soutient très fortement l’entrepreneuriat en publiant dernièrement un appel à manifestation d’intérêt pour les Pépite et le 15 juin dernier un appel à projets “Esprit d’entreprendre“ pour contribuer à sensibiliser et à accompagner encore plus les jeunes à l’entrepreneuriat. Il m’apparait donc peu probable que la crise remette en cause la priorité donnée à l’entrepreneuriat source de développement et de progrès.