CY Cergy Paris Université, 30 ans pour faire surgir de terre une université d’excellence
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Il y a 30 ans, un projet un peu fou voyait le jour - poussé par les collectivités et acteurs locaux - la création en périphérie parisienne, dans la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, d’une université.
Récemment renommé CY Cergy Paris Université, l’établissement revient dans une émission vidéo réalisée en partenariat avec Campus Matin sur les jalons de son histoire : de taille modeste d’abord jusqu’à l’ambition internationale qu’on lui connait aujourd’hui.
Pour les 30 ans de CY Cergy Paris Université, son président, François Germinet, revient sur son évolution au travers d’une émission réalisée sur le plateau de Campus Matin. Les grandes figures contemporaines de sa construction interviennent également :
- Thierry Coulhon, troisième président de l’établissement, et aujourd’hui président du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres),
- Françoise Moulin-Civil, qui a pris sa suite,
- Anne-Sophie Barthez, ancienne présidente de la Comue Paris Seine, qui a préfiguré l’université actuelle,
- et Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, précédemment directeur de l'Essec.
Un établissement construit par sa communauté scientifique
Fonder une université au cœur de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise était un pari novateur en France, en 1991. Grâce au soutien des collectivités et acteurs locaux, un nouveau genre d’établissement a pu voir le jour : une alliance réunissant aujourd’hui public et privé, écoles et université. Parmi les établissements concernés, la fameuse business school, l’Essec, qui a quitté son emplacement confortable, rue d’Assas à Paris, pour devenir Cergyssoise.
« Il y avait une envie collective de construire l’université (…) à l’huile de coude et avec beaucoup d’envie », raconte François Germinet.
Thierry Coulhon, qui a pris la tête de l’université après Bernard Raoult et René Lasserre, se souvient :
« La communauté scientifique s’est réunie dans ce lieu car elle avait envie de construire, et parce qu’elle n’était pas prise dans des conflits anciens ».
Ce qui caractérise par ailleurs l’établissement, c’est son ancrage territorial et sa volonté de rayonnement à l’international. Dans cette dynamique, « on ne voyait pas de contradiction entre la professionnalisation et développement de la recherche », rapporte dans la vidéo Thierry Coulhon, aujourd’hui président du collège du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcérès).
En poste en pleine loi LRU (Libertés et responsabilités des universités dite « loi Pécresse », en 2007), il porte alors la volonté de l’université de passer aux responsabilités et compétences élargies (RCE), ce qui fera d’elle une sorte de « cobaye pour le passage à l’autonomie ».
Indépendance et montée d’échelle
C’est quelques mois seulement après sa prise de poste, en 2008, que Françoise Moulin-Civil doit s’attaquer à la mise en pratique de l’autonomie de l’université. « Ça a été aussi un challenge à l’externe, un vrai travail collectif s’est installé avec les 17 autres présidents d’universités (…) pionnières dans ce champs-là », se remémore-t-elle (voir l’extrait vidéo).
Elle arrive également alors que l’ouverture de l'Institut universitaire de formation des maîtres (IUFM) participe à développer les effectifs étudiants. C’est donc dans un établissement qui se dirige vers le statut d’université de taille moyenne, avec des extensions dans le Val d’Oise, que se déroule le mandat de celle qui était récemment chargée de mission pour « anticiper la sortie de crise sanitaire », par Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur.
On retient également parmi les faits d’armes de Françoise Moulin-Civil la mise en place de la fondation de l’université et l’obtention du labex Patrima qui vaudra à l’université de collaborer notamment avec le Louvre.
De premières labellisations
Anne-Sophie Barthez, aujourd’hui directrice générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (Dgesip), a été aux premières loges pendant de nombreuses années à CY Cergy Université, au cours de plusieurs mandats de vice-présidente puis comme présidente de la communauté d’universités et d’établissement, Comue Paris Seine.
Elle revient sur la labellisation « I-site » de l’établissement dans le cadre du PIA et partage une anecdote marquante : alors que le projet d’une université rassemblant écoles et universités émerge, la directrice de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle d’alors lui annonce : « Votre projet ne tient plus la route ». Et lui demande de tout abandonner et de rendre l’argent !
Découvrez dans la vidéo quelle a été la réponse d’Anne-Sophie Barthez.
Un campus international à l’horizon 2030
En tant qu’ancien directeur de l’Essec, Jean-Michel Blanquer a également milité pour l’évolution de CY Cergy Paris Université. Comme François Germinet, il défend son ouverture à l’international via des alliances et partenariats. Il s’arrête notamment sur le « buzz » généré lorsque la presse britannique a envisagé l’installation d'Oxford University en France, à Cergy. Une couverture médiatique qui a pris un peu d’avance sur la réalité…
C’est finalement à l’actuel président de l’établissement, François Germinet, de formuler ses vœux pour l’avenir :
« Ne pas faiblir, garder beaucoup d’imagination et avoir le souci de la jeunesse, parce que c’est pour elle qu’on travaille ».
Et l’avenir semble prometteur alors que l’université vient d’être retenue dans le cadre l’appel à projets « Excellences » pour son projet « CY générations », qui va être financé à hauteur de 20,8 millions d’euros !