[Live fermé] Situation sanitaire : suivez les dernières actualités pour l’enseignement supérieur
Par Marine Dessaux, Isabelle Cormaty, Théo Haberbusch, La Rédaction | Le | Stratégies
Les modalités de fonctionnement des universités et grandes écoles sont bouleversées par la crise sanitaire. Campus Matin et l’agence d’information spécialisée qui l’édite, News Tank éducation et recherche, s’allient afin de vous fournir les dernières informations concernant la situation des établissements.
Les rédactions de Campus Matin et de News Tank vous font vivre les derniers développements en direct.
1er juin : ce live est terminé
Merci de nous avoir suivi tout au long de ces mois riches en actualités liées à la situation sanitaire.
24 mai : les personnels des établissements d’ESR et des Crous prioritaires à la vaccination
Les personnels, travaillant dans les établissements d’enseignement supérieur et dans les Crous, qui se trouvent en contact avec les usagers, bénéficient d’une priorité d’accès à la vaccination contre la Covid-19 depuis le 24 mai 2021, annonce le Mesri le 20 mai.
La priorité s’applique sur présentation d’une carte professionnelle ou de tout document attestant que les personnels travaillent dans ces établissements.
19 mai : Jauge à 50 % et examen en présentiel, le protocole de la Dgesip
La circulaire de la Dgesip datée du 18 mai relative à l’élargissement des activités permises dans les établissements d’enseignement supérieur à compter du 19 mai prévoit :
- Un élargissement des enseignements présentiels : dans la limite de 50 % des capacités d’accueil globales des établissements.
- Un élargissement de l’accueil en bibliothèque universitaire : les étudiants peuvent être accueillis en demi-jauge et sur rendez-vous au plus tard jusqu’à l’heure du couvre-feu en vigueur.
- Une reprise progressive des activités sportives et artistiques comprises ou non dans les formations.
Les établissements d’enseignement supérieur ont également la possibilité de mettre à disposition des autotests, en se fournissant auprès d’organismes référencés par le ministère de la santé.
Organisation d’événements et manifestations scientifiques, culturels, sportifs
À compter du 19/05 peuvent être organisés dans les établissements et accueillir des participants extérieurs aux établissements, en maintenant une distance physique suffisante :
- les rencontres, conférences, colloques et séminaires scientifiques ;
- les événements et manifestations culturelles ou sportives
- les rencontres et réunion de présentation des établissements et d’orientation pédagogique.
Concours et examens : ce qui change
Accueil des candidats
En ce qui concerne l’accueil des candidats, le protocole recommande de « vérifier le port du masque grand public filtration garantie 90 % ou du masque chirurgical dès la file d’attente ; il devra être conservé pendant l’épreuve. En cas d’épreuve supérieure à quatre heures : rappeler aux candidats et aux personnels la nécessité de prévoir un masque supplémentaire et indiquer l’horaire de changement ».
Examen : session de substitution en cas de Covid+ ou cas contact
Outre l’adaptation des conditions d’accueil en présentiel des étudiants en cours ou dans les bibliothèques, la circulaire rappelle la mise en place d’une session d’examen de substitution pour les étudiants Covid+ ou cas contacts, « dans les deux mois (congés d’été déduits) qui suivent leur absence dûment justifiée — avec un délai de prévenance de 14 jours ».
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6 mai : le Conseil scientifique pour une « réouverture des universités avant les vacances »
« Il est important d’inscrire la réouverture des universités dans le processus général de relâchement progressif des mesures de restriction même si l’année universitaire touche à sa fin », écrit le Conseil scientifique Covid-19 dans son avis du 6 mai intitulé « Pour une réouverture prudente et maitrisée avec des objectifs sanitaires ».
« Les étudiants en troisième cycle ont été fortement pénalisés par les fermetures des universités rendues nécessaires par la crise sanitaire au cours de cette année universitaire 2020-2021. L’impact de ces fermetures est important notamment sur le plan psychologique. »
Ainsi, pour le Conseil scientifique, « une réouverture des universités avant les vacances devrait permettre à certains étudiants de se projeter plus facilement dans l’année universitaire à venir ».
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5 mai : une mission pour préparer la rentrée 2021 confiée à Françoise Moulin-Civil
Une lettre de mission du 16 avril 2021, que News Tank a pu consulter le 5 mai [abonnés], a été confiée par la ministre de l’Esri, Frédérique Vidal, à Françoise Moulin-Civil dans l’optique de préparer la rentrée 2021.
Il s’agit pour l’ancienne rectrice et actuelle conseillère sites et établissements à la Mission expertise et conseil de la Dgesip de « préparer au mieux la rentrée 2021 et donc, d’anticiper la sortie de crise », indique la ministre, « en articulation étroite » avec Anne-Sophie Barthez, Dgesip, et Jérôme Teillard, chef de projet Parcoursup.
Au cours de cette mission qui s’étend d’avril à fin septembre 2021, Françoise Moulin-Civil sera notamment chargée d’assurer « la coordination des réflexions avec les conférences de l’enseignement supérieur sur les mesures à prendre tant du point de vue de l’offre pédagogique que des mesures d’accompagnement ». Et ce notamment autour de deux enjeux : les possibles tensions autour des capacités d’accueil, et les dispositifs de remédiation pour « combler des faiblesses académiques ».
Elle devra par ailleurs animer un groupe de travail et proposer « un cadre commun de suivi des mesures par établissement de manière à anticiper les demandes de remontées d’information nécessaires au pilotage national ».
25 avril : vers un retour en présentiel à 50 % « à partir de mi ou fin mai » ?
« Un protocole sur lequel nous avons travaillé prévoit que les étudiants pourraient être en présentiel à 50 %, à partir de la mi-mai ou de la fin-mai, en fonction de la retombée du pic épidémique », déclare Frédérique Vidal dans une interview à 20 Minutes.
De nombreuses formations ne seront toutefois pas concernées par cet élargissement de la jauge. « Comme on est un peu tard dans l’année, beaucoup d’établissements vont entrer dans la phase d’évaluation. Cela pourrait donc concerner certaines formations qui s’étendent jusqu’à la fin du mois de juin et de juillet », précise la ministre.
22 avril : les oraux en présentiel maintenus pour les concours post-CPGE
Les établissements membres du Chapitre des écoles de management de la CGE recrutant sur classes préparatoires se sont mis d’accord pour « confirmer le présentiel pour les oraux d’admission tout en assurant une réponse concrète aux contraintes liées au contexte sanitaire et aux gestes barrières », annoncent-ils le 22 avril 2021.
Cette décision permet notamment d’offrir une « seconde convocation si les candidats devaient par exemple être déclarés cas contact et positif ».
Retrouvez sur News Tank [abonnés] l’intégralité du nouveau calendrier.
16 avril : Déploiement des autotests « une fois par semaine » pour étudiants et personnels à partir du 26 avril
« Des autotests seront systématiquement proposés à l’ensemble des étudiants et personnels des établissements d’enseignement supérieur, afin qu’ils puissent se tester une fois par semaine, la veille ou le matin de leur première venue de la semaine dans l’établissement, dans une logique d’autosurveillance », indique une instruction relative au déploiement d’autotests au sein des établissements du supérieur, des ministres de l’Esri et des solidarités et de la santé, du 16 avril 2021.
Des autotests seront en outre proposés « aux personnels des Crous et des organismes de recherche hébergés » dans ces établissements, « à raison d’un autotest par personne et par semaine », rapporte News Tank [abonnés].
Une forme de dépistage à la Covid qui a été autorisée le 15 mars par la Haute Autorité de Santé.
Déploiement
Pour ce qui est du déploiement, les ministres demandent aux établissements sous tutelle Mesri et aux Crous de distribuer leurs premiers autotests :
- dès la semaine du 26 avril pour ceux de la zone A ;
- à partir du 03 mai pour la zone C ;
- et du 10 mai pour la zone B.
Modalités de distribution
Les établissements sont invités à remettre aux étudiants et personnels venant sur site un lot de tests, qui « contient habituellement cinq tests et permet donc de se tester cinq semaines ».
Les établissements « peuvent mobiliser tout personnel ou contractuel étudiant ayant préalablement été formé sur les messages à délivrer ».
16 avril : BTS : session de rattrapage « exceptionnelle » en 2021
« Ouvrir à titre exceptionnel une session de rattrapage pour l’année en cours à destination de l’ensemble des candidats au BTS qui n’auraient pas pu valider leur diplôme » : c’est ce qu’annoncent Jean-Michel Blanquer, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports et Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, le 16 avril. Ils déclarent que « le contenu ainsi que les modalités d’organisation de cette session seront prochainement détaillés ».
« Aucun étudiant devant passer les épreuves d’examen du BTS ne doit être pénalisé par la situation sanitaire », indiquent les ministres, qui ont choisi à ce stade de maintenir les épreuves écrites et orales du BTS, alors que de nombreux étudiants appellent sur les réseaux sociaux, comme pour 2020, à ce que l’évaluation se fasse en contrôle continu. Plus d’informations sur News Tank.
13 avril : 5,5 millions de repas à 1 € distribués depuis janvier 2021
Depuis la généralisation à tous les étudiants du repas à 1 € dans les restaurants universitaires, annoncée le 21 janvier par le président de la République Emmanuel Macron, 5,5 millions de repas ont été distribués par les Crous, rapporte l’agence de presse News Tank [abonnés !].
« Cette mesure a permis de multiplier par cinq le nombre de repas distribués chaque semaine aux étudiants, passant de 160 000 à 780 000, et a été particulièrement sollicitée par les étudiants non-boursiers dont le nombre de repas par semaine a été multiplié par neuf, passant de 50 000 environ à plus de 450 000 », précisent le Mesri et le Cnous.
3 avril : passage en distanciel ou report des examens jusqu’au 2 avril sauf pour les formations de santé
« Jusqu’au 2 avril 2021 inclus, les épreuves des examens organisés par les établissements d’enseignement supérieur se déroulent à distance, à l’exception des examens organisés pour la délivrance des diplômes sanctionnant les formations de santé mentionnées au titre III du livre VI du code de l’éducation. »
C’est ce qu’indique un décret paru au Journal officiel le 3 avril conformément aux annonces du Mesri. Il indiquait en effet le 2 avril que « l’ensemble des examens organisés par les établissements d’enseignement supérieur devront se tenir à distance ou être reportés », mais que « plusieurs exceptions étaient prévues, notamment pour les examens des formations de santé qui pourront être maintenus en présentiel (Paces, Pass, LAS). »
2 avril : EdTech France ouvre à nouveau une plateforme solidaire
Comme l’an dernier lors du premier confinement, l’association EdTech France a mis en place une plateforme solidaire recensant près d’une cinquantaine de ressources numériques pour assurer une meilleure continuité pédagogique du primaire à l’enseignement supérieur. L’offre sera disponible tout le mois d’avril.
Ces ressources gratuites mises à disposition par les entreprises du secteur proposent ainsi des solutions de classes virtuelles, des podcasts éducatifs, des ressources pédagogiques pour les enseignants…
1er avril : Les concours maintenus dans les quatre prochaines semaines
« Les concours prévus au cours des quatre prochaines semaines seront maintenus, et leurs conditions d’organisation adaptées à la situation. Les examens qui ne peuvent se faire en distanciel seront, en revanche, reportés autant que possible sur le mois de mai », déclare Jean Castex, devant l’Assemblée nationale, le 1er avril 2021.
Cette déclaration du premier ministre intervient après l’allocution du chef de l’État qui annonçait notamment la fermeture des établissements scolaires pour les lycées et donc les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE).
Un travail préparatoire en cours
Un maintien des concours CPGE, que confirme Mickaël Prost, président de l’UPS, et des concours post-CPGE, pour l’entrée en écoles de management, indique Alain Joyeux, président de l’APHEC, tous deux interrogés par News Tank [abonnés].
Une réunion sur les conditions d’organisation des concours doit en outre avoir lieue le 2 avril, indique Caroline Pascal , cheffe de l’Igésr et à la tête du « comité opérationnel de pilotage » des concours et examens nationaux mis en place par Frédérique Vidal et Jean-Michel Blanquer au moment du premier confinement en mars 2020.
1 avril : la CPU et le Sgen satisfaits des annonces d’E. Macron
« La CPU se félicite du maintien de l’ouverture partielle des universités et salue cette décision essentielle pour les étudiants », indique-t-elle, le 1er avril.
« Ces mesures, défendues par la ministre de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation, permettent aux universités d’assurer par des dispositifs adaptés la continuité du service public de l’enseignement supérieur et de la recherche. La CPU salue la prise en compte, par les pouvoirs publics de la situation particulière des étudiants dans une année universitaire particulièrement perturbée. »
De son côté Franck Loureiro , secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT, déclare sur le réseau social Twitter : « Pas de changement pour les universités, du présentiel partiel. C’est une bonne nouvelle pour les étudiants qui ont beaucoup souffert de ne pas pouvoir venir sur les campus ».
1 avril : F. Vidal reçoit syndicats et conférences
Frédérique Vidal , ministre de l’Esri , reçoit les syndicats le 1er avril 2021 à partir de 18 h 15 à la suite des annonces du président de la République sur la situation sanitaire, indique son agenda. Elle rencontre d’abord les organisations professionnelles, puis les représentants étudiants et enfin les conférences d’établissements (CPU, CGE et Cdefi ).
31 mars : fermeture des établissements scolaires, maintien d’un jour en présentiel dans les universités
Lors d’une allocution télévisuelle le 31 mars 2021, Emmanuel Macron, annonce la fermeture des établissements scolaires à compter du 5 avril, pour une durée de trois semaines.
Pour les universités, en revanche, le président de la République précise : « Les étudiants pourront continuer durant toute cette période à se rendre à l’université pour une journée de cours par semaine ».
« Grâce à la vaccination, la sortie de crise se dessine », assure-t-il par ailleurs. Sur le calendrier de vaccination, il indique : « A partir de la mi-juin, les rendez-vous seront ouverts à l’ensemble des Françaises et des Français de moins de 50 ans ».
26 mars : plusieurs catégories d’étudiants en santé autorisées à vacciner contre la Covid
Le décret du 26 mars 2021 autorise plusieurs catégories d'étudiants en santé à injecter les vaccins anti-Covid. Une injection qui doit être réalisée « sous la responsabilité d’un médecin pouvant intervenir à tout moment, à condition qu’ils aient suivi une formation spécifique à la réalisation de cet acte, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l’administration des vaccins ».
Les étudiants concernés sont :
- ceux de troisième cycle en médecine et en pharmacie ;
- ceux en santé ayant suivi les enseignements théoriques et pratiques relatifs à la vaccination dans le cadre de leur cursus, en présence d’un médecin ou d’un infirmier : étudiants de deuxième cycle des formations en médecine, en pharmacie et en maïeutique ; étudiants en soins infirmiers ayant validé leur première année de formation ;
- ceux de deuxième et troisième cycles en odontologie, en présence d’un médecin ou d’un infirmier et à condition qu’ils aient suivi une formation spécifique à la réalisation de cet acte, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l’administration des vaccins ;
- ceux de premier cycle de la formation en médecine à partir de la deuxième année ayant effectué leur stage infirmier, en présence d’un médecin ou d’un infirmier et à condition qu’ils aient suivi une formation spécifique à la réalisation de cet acte, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l’administration des vaccins.
12 mars : appel de Régions de France, la CPU, la Cdefi et la CGE à démarrer la vaccination des étudiants en avril 2021
« Nous vous proposons qu’au mois d’avril ou courant mai 2021, 2,7 millions de doses soient consacrées à la tranche d’âge des 18-24 ans, sans priver une seule personne à risque », écrivent Renaud Muselier, président de Régions de France, Manuel Tunon de Lara, président de la CPU, Jacques Fayolle, président de la Cdefi et Anne-Lucie Wack, présidente de la CGE, dans une lettre adressée au Premier ministre Jean Castex, le 12 mars 2021.
Ces vaccins pourraient apporter « une perspective d’avenir et d’espoir pour les 2,7 millions d’étudiants en France », présentant cela comme « un printemps de la jeunesse, une respiration unique qui permettra de revenir à la vie pour chacune et chacun d’entre eux », rapporte News Tank [abonnés].
11 mars : « Maintenir aussi longtemps que possible les enseignements hybrides » (Conseil scientifique Covid-19)
« Il est souhaitable de maintenir aussi longtemps que possible les enseignements hybrides associant présentiel et distanciel pour les semaines à venir », estime le Conseil scientifique Covid-19, dans son dernier avis en date du 11 mars 2021 et dont News Tank a obtenu copie [abonnés].
Il se base notamment sur l’étude ComCor (Institut Pasteur) qui « montre que les enseignements en formation continue en amphithéâtre ou salles de cours n’ont pas été associés à un sur-risque d’infection ». Même s’il ajoute que ces résultats « pourraient être remis en question par l’arrivée des variants sur le territoire français ».
Selon le conseil scientifique, le maintien des écoles et des universités ouvertes « pourrait être facilité par l’utilisation d’un dépistage accru, notamment grâce aux tests salivaires, dans la mesure où les résultats de ces tests sont associés à un dispositif de traçage de contacts et d’isolement efficace ».
Quant à la vaccination, s’il appelle à l’accélérer « pour tous », il ne mentionne pas les étudiants comme population prioritaire.
10 mars : mise en ligne d’une plateforme nationale d’accompagnement psychologique pour les étudiants
Lancée le 10 mars 2021 par le Mesri, la plateforme nationale d’accompagnement psychologique pour les étudiants compte 1 300 psychologues référencés.
« Cette plateforme permettra d’accélérer une prise en charge psychologique des étudiants qui en ressentent le besoin, partout sur le territoire », indique le Mesri qui a travaillé en partenariat avec la Fédération française des psychologues et de psychologie.
La plateforme recense les psychologues agréés par les SSU et ayant signé une convention avec l’université. Elle permet également un suivi de l’étudiant par le service de santé, en enregistrant l’ordonnance du médecin généraliste, et ainsi de procéder au paiement par l’université de la facture transmise par le psychologue, « avec un strict respect du secret médical ».
4 mars : début de la vaccination des personnels à l’Unistra
L’Université de Strasbourg ouvre la possibilité aux personnels de se faire vacciner contre la Covid-19 par le vaccin AstraZeneca à partir du 4 mars 2021. En effet, depuis le 25 février, les médecins du travail ont la possibilité de vacciner les salariés de 55 à 64 ans volontaires atteints de comorbidités, ainsi que les professionnels de santé sans condition d’âge.
Sur les 6 000 personnels de l’université, environ 200 seraient concernés pour le moment par la vaccination, « même si cela reste une estimation, car on ne connait pas le nombre de personnels concernés par des comorbidités », indique Stéphanie Scarfone, médecin du travail à l’Unistra, à News Tank [abonnés].
1er mars : le protocole sanitaire renforcé face aux variants
Le 1er mars 2021, la Dgesip détaille le renforcement du protocole sanitaire face aux variants sud-africain et brésilien (dans le cas du variant Britannique, les mesures à prendre restent les mêmes) :
- « Tout test antigénique rapide réalisé par un établissement d’enseignement supérieur donnant lieu à un résultat positif doit obligatoirement faire l’objet d’une RT-PCR de criblage en seconde intention, pour déterminer s’il s’agit d’une contamination par une variante du virus.
- Les opérations de tracing et d’isolement continuent d’être déclenchées dès la connaissance du résultat du test antigénique réalisé par l’établissement sans attendre les résultats de la RT-PCR de criblage.
- L’isolement des cas confirmés ou probables symptomatiques est de dix jours plein quelle que soit la souche du virus. »
Enfin, la circulaire indique qu’il faut « veiller à ce que l’ensemble des acteurs soit informé dès que l’un d’entre eux a connaissance d’un cas confirmé porteur d’un de ces deux variants (ARS, rectorat, établissement, Crous) afin de décider le cas échéant de l’organisation d’une campagne collective de dépistage antigénique ou RT-PCR à l’intention des groupes d’enseignement fréquentés par les cas confirmés ». Plus d’informations sur l’article News Tank dédié [abonnés].
1er mars : précisions de la Dgesip pour la mobilité internationale sur le second semestre et les inscriptions 2021
Alors que depuis les annonces du Premier ministre, le 29 janvier 2021, les mobilités, entrantes ou sortantes, « doivent être limitées à celles qui ne peuvent être reportées et les entrées sur le territoire sont soumises aux règles sanitaires », des exceptions subsistes pour les étudiants et enseignants disposant de motifs impérieux.
La Dgesip apporte des précisions à ce propos dans une circulaire, le 15 février 2021 :
- Concernant les chercheurs, les courts séjours (moins de 90 jours) ne sont pas autorisés.
- Pour les étudiants : « les situations où une mobilité serait obligatoire dans le cadre du diplôme [doivent être] traitées avec le plus grand pragmatisme (…). Il revient aux établissements (…) d’apporter les éventuelles adaptations nécessaires ».
Par ailleurs, en vue de la rentrée 2021, elle propose des « adaptations » pour les étudiants internationaux candidats à une venue en France. « Le contexte actuel, malgré les incertitudes qui continuent de peser sur les prochains mois, ne doit pas nous empêcher de continuer à encourager les étudiants internationaux à s’inscrire dans les établissements qui font le choix de continuer à les accueillir pour la prochaine rentrée universitaire. »
Consulter la circulaire pour plus de détails.
1er mars : assouplissement des stages
Dans une circulaire du 15 février , la Dgesip détaille les possibilités pour les étudiants et établissements du supérieur de :
- remplacer les stages en présentiel par des stages en distanciel,
- assouplir les conditions de stage,
- ou remplacer tout ou partie du stage par un autre dispositif.
Un modèle de convention de stage a été établi spécifiquement pour la pandémie, incluant « des vérifications complémentaires obligatoires de la part de l’organisme d’accueil », indique la Dgesip, et un modèle d’avenant est mis à disposition, afin de « basculer à n’importe quel moment le stage présentiel en stage à distance ».
Les établissements peuvent aussi rallonger l’année universitaire, afin de permettre la tenue de stages jusqu’au 31 décembre 2021, rapporte l’agence de presse News Tank.
22 février : Tous les établissements “en capacité d’accueillir de nouveau des étudiants”, Frédérique Vidal à RTL
Si les étudiants pouvaient en théorie reprendre le présentiel à 20 % dès le 25 janvier, les établissements n’étaient, en pratique, pas prêts. De nouveaux emplois du temps ont ainsi dû être pensés.
“Tous les établissements sont en capacité d’accueillir de nouveau des étudiants, a déclaré Frédérique Vidal au micro de RTL, le 22 février. Plus de 75 % ont mis en place les nouveaux emplois du temps. C’est un peu plus de 90 % des étudiants à qui on a proposé ces nouveaux emplois du temps : [parmi eux,] il y en a 60 % qui reviennent et 40 % qui restent en distanciel.”
La ministre de l’Esri indique que “d’ici la fin du mois, l’intégralité [des formations] aura repris en présentiel [à 20 %, NDLR]”.
17 février : 60 % des étudiants sur site dans les universités
Ce 17 février, « 75 % des établissements d’enseignement supérieur ont réorganisé leurs emplois du temps, permettant à 60 % des étudiants de renouer physiquement, s’ils le souhaitent, le lien avec leurs universités », indique Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, lors d’une communication sur l’accompagnement des étudiants dans la crise sanitaire, en Conseil des ministres.
Ainsi, « fin février, l’ensemble des établissements proposera des modalités d’accueil des étudiants en présentiel pour le second semestre de l’année universitaire », ajoute-t-elle.
Sur le volet social et sanitaire, la ministre indique que :
- « près de 1,35 million de repas à 1 € ont été servis à travers 500 points de restauration partout sur le territoire au cours des trois premières semaines de mise en place du dispositif » ;
- « près de 10 000 tuteurs et référents ont été recrutés », sur les 20 000 postes de tuteurs dans les universités et 1 600 postes de référents dans les résidences Crous annoncés par le Premier ministre en novembre 2020 ;
- et « le nombre de consultations psychologiques dans les services de santé universitaires s’élevait à 2 000 lors de la semaine du 08/02 ».
12 février : 60 % des étudiants des universités accueillis « au moins une fois dans la semaine » passée (CPU)
« 60 % des étudiants auront été accueillis au moins une fois dans la semaine qui vient de s’écouler, et ce à tous les niveaux d’enseignement », indique la Conférence des présidents d’université, le 12 février. Elle qualifie ce retour en cours d'« immense soulagement, car tous les étudiants qui en ont besoin peuvent revenir, ce qui était une demande de la CPU ».
Elle y voit aussi « l’espoir d’une reprise pérenne, indispensable pour surmonter les effets de la crise sur l’année en cours ». Et estime qu’avec « les différentes options proposées aux étudiants (présentiel/hybride/distanciel), la reprise va atteindre son rythme de croisière à l’issue des vacances de février », rapporte l’agence de presse News Tank.
10 février : le retour des étudiants sur site « rendu difficile par la complexité des envies », Frédérique Vidal devant le Sénat
« Le travail très important mené avec l’ensemble des établissements [pour faire revenir les étudiants sur site] est rendu difficile par la complexité des envies », déclare Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, le 10 février au Sénat, lors d’un débat sur le fonctionnement des universités en temps Covid et le malaise étudiant, sollicité par le groupe Écologiste, solidarité et territoires.
« Il y a des personnels qui estiment que c’est dangereux de venir travailler et qui préfèrent rester en télétravail. Il y a des étudiants qui sont retournés dans leur lieu familial et n’ont pas envie de revenir. Il y a ceux qui ont des difficultés pour revenir parce qu’ils ont laissé leur appartement. Il y a ceux qui finalement se trouvent très bien et veulent continuer à étudier à distance. Et c’est un défi de plus pour les établissements d’identifier ces étudiants. »
Prochain chantier : rendre possibles les stages
Prochain défi à relever estime la ministre : la question des stages. « Certains diplômes nécessitent qu’il y ait des stages disponibles pour les étudiants. Et donc nous sommes en train de recenser les stages sur le territoire, et d’en créer dans les administrations, en lien avec l’AMF, l’ADF, Régions de France, les organisations patronales et syndicales, et en interministériel avec Élisabeth Borne, ministre du travail. »
6 février : l’accueil des étudiants pour une restauration sur place autorisé dans les RU
L’accueil des usagers dans les établissements d’enseignement supérieur est désormais ouvert « aux activités de restauration assurées par les Crous durant les heures d’ouverture des établissements d’enseignement supérieur, à l’exclusion de toute consommation sur place après 18 heures », indique un décret paru au Journal officiel le 6 février.
Les horaires d’ouverture pour la vente à emporter seront élargis après 18 heures. Jusqu’à présent, seule la vente à emporter était autorisée pour les Crous. Frédérique Vidal, ministre de l’Esri l’a annoncé lors d’une intervention sur la chaine YouTube Hugo décrypte.
4 février : hausse du montant maximal des aides ponctuelles du Crous
Le montant maximal de l’aide ponctuelle du Crous est augmenté, indique une circulaire du 28 janvier publiée au Bulletin officiel le 4 février. Désormais, il ne correspond plus au montant annuel de l’échelon 1 mais de l’échelon 2 des bourses sur critères sociaux, soit une hausse de 1 707 € à 2 571 € pour l’année 2020-2021 (+50,6 %).
Le montant maximal du versement anticipé de cette aide ponctuelle, sans examen de dossier par la commission dédiée, et autorisé par le directeur du centre régional, passe de 200 € à 500 €.
De plus, les conditions d’attribution de l’aide ponctuelle sont modifiées pour prendre en compte la fin du régime étudiant de sécurité sociale. Désormais, peut demander une aide ponctuelle « tout étudiant inscrit dans une formation initiale d’enseignement supérieur dispensée en France, quelle que soit sa nationalité, boursier ou non-boursier », rapporte l’agence News Tank.
3 février : parution du décret autorisant l’accueil des étudiants sur site dans la limite de 20 % de présence
Un décret paru au Journal officiel du 3 février valide la possibilité pour tous les établissements d’enseignement supérieur d’accueillir les usagers dans la limite des 20 % de leur capacité d’accueil. Il modifie en conséquence l’article 34 du décret du 29 octobre.
1er février : L’objectif du deuxième semestre est de permettre aux élèves de garder du lien » (Frédérique Vidal)
« Tout l’objectif du deuxième semestre est de permettre aux élèves de garder du lien entre eux, mais aussi avec leurs professeurs pour éviter le décrochage », déclare Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, lors d’un déplacement à l’Université de Bordeaux le 1er février.
La ministre rappelle l’importance de « maintenir des cours en présentiel ». L’une des priorités selon Frédérique Vidal est la consolidation d’un « protocole sanitaire qui permette le retour au présentiel, sans faire courir de risque pour la santé des étudiants, de leurs professeurs ou du personnel de l’université ».
Concernant l’éventualité d’un reconfinement, elle répond que l’idéal serait de pouvoir maintenir les universités ouvertes. « Mais si le Gouvernement opte pour un confinement plus strict, avec une fermeture des écoles, alors les universités fermeront aussi », dit-elle.
Les modalités de mise en œuvre des chèques psy précisés
Dans un premier temps, les étudiants devront se tourner vers un médecin généraliste du service de santé universitaire, ou bien vers un médecin « figurant sur une liste de médecins avec lesquels les services de santé ont passé des conventions », précise la ministre. Puis, un accompagnement leur sera proposé à travers trois séances de 45 minutes avec un psychologue. Si besoin, les étudiants pourront ensuite être accompagnés par des psychiatres partenaires de ce réseau d’accompagnement. Ce parcours de soin est entièrement pris en charge par la sécurité sociale et les mutuelles, sans avance de frais, rapporte l’agence News Tank [abonnés !].
29 janvier : l’Avuf favorable à la priorisation des étudiants pour la vaccination
L’Association des villes universitaires de France souhaite “permettre aux étudiants de revenir à 100 % sur leur campus (ou sur leur lieu de stage) le plus rapidement possible, grâce à une vaccination massive, en priorité immédiate après celle des plus de 75 ans, des soignants, et des personnes à risques ».
Cette proposition est aussi défendue par Christophe Lagarde, président de l’UDI. « Les premières doses d’AstraZeneca que nous recevrons devraient être consacrées à nos 2,8 millions d’étudiants, pour les vacciner et leur permettre de reprendre une vie normale », a-t-il indiqué sur Radio J fin janvier. Ajoutant : « convoquons les jeunes dans nos universités, vaccinons-les et rouvrons-leur la porte des universités ». Un avis partagé également partagé par Jean-Luc Dumas, ancien doyen de la faculté de médecine de Sorbonne Paris Nord, et Pierre Lombrail, professeur émérite de santé publique dans une tribune du Monde.
Plus d’informations sur l’agence de presse News Tank[abonnés !].
27 janvier : “Repenser le second semestre (…) un travail énorme”, Frédérique Vidal devant la commission culture et éducation
La ministre de l’Esri, Frédérique Vidal, salue les établissements « qui se sont mis au travail pour préparer des protocoles et repenser le second semestre, (…). C’est un travail énorme », lors de son audition par la commission culture et éducation de l’Assemblée nationale, le 27 janvier.
Par ailleurs, elle appelle à ce que ces protocoles se mettent en place « parce que, dans le même temps, on a des chiffres qui montent en termes de contamination, on a des variants dont on nous dit qu’ils sont beaucoup plus contagieux. Et on est dans une situation où au regard des chiffres, en Europe, tout le monde reconfine ».
Dépister au plus vite
Après avoir qualifié la stratégie du retour en présentiel à 20 % des effectifs comme “une véritable ligne de crête”, Frédérique Vidal revient sur le dépistage.
« Pour les établissements qui ne disposent pas sur place de services de santé ou bien s’ils souhaitent pratiquer un dépistage collectif, ils pourront faire appel à des médiateurs TAP “tester alerter protéger” formés par les agences régionales de santé et recrutés au sein de personnel volontaire y compris étudiant”, précise-t-elle.
« La vie sur un campus ce n’est pas la vie dans un lycée »
Interpellée par plusieurs députés pointant la différence de traitement entre les universités et les lycées lors du premier semestre, ces derniers ayant pu continuer à accueillir des élèves en présentiel, Frédérique Vidal déclare :
« On a tout fait pour que la rentrée 2020 se passe en présentiel, tous les établissements y ont travaillé (…). Et qu’est-ce qu’on a vu à la rentrée ? Des étudiants assis dans des couloirs à la pause entre les cours, qui étaient dans des amphithéâtres où il y avait visiblement un peu trop d’étudiants par rapport à la jauge de 50 % à laquelle les établissements s’étaient engagés, qui ont fêté le fait de se retrouver. Et qu’est-ce qui a été dit de manière collective ? Que les jeunes, les étudiants étaient cause de la propagation du virus. »
Et d’ajouter : « La vie sur un campus ce n’est pas la vie dans un lycée ».
“Pas de pagaille” pendant les partiels ni de décrochage massif
En réponse à un député qui estime que les examens en présentiel se sont déroulés dans la “pagaille”, Frédérique Vidal indique :
« Il y a eu 20 % des examens en présentiel globalement sur la France, tous les autres examens ont été faits à distance. Et qu’est-ce qu’on entend ? Quand c’est fait à distance on dit “ce n’est pas équitable, pour ceux qui sont en rupture numérique et ceux qui trichent”, et quand c’est en présentiel on nous dit “c’est dangereux”. Alors il faudrait savoir. »
Quant à la question de savoir si le décrochage des étudiants, notamment de première année, a augmenté, Frédérique Vidal fait savoir que le taux de présence aux examens du premier semestre « est totalement comparable à la présence » en 2020.
Retrouvez la totalité de l’intervention de la ministre devant la commission, notamment ses déclarations sur la nouvelle campagne Parcoursup, sur News Tank [abonnés].
22 janvier : reprise des enseignements à 20 % pour tous les cycles le 25 janvier confirmée par circulaire
La reprise des enseignements du second semestre se fera « pour tous les cycles en autorisant le présentiel, en mode hybride notamment pour les cours magistraux, de manière progressive et limitée », indique une circulaire du Mesri du 22 janvier.
« À compter de la publication de la présente circulaire et au plus tard le 8 février, tous les établissements accueilleront des étudiants en présentiel dans la limite de 20 % de leur capacité d’accueil globale et dans le respect des consignes sanitaires en vigueur. Pour les étudiants, cette reprise correspond à l’équivalent d’une journée de présence par semaine », précise le texte.
Par ailleurs, une autre circulaire du Mesri et du ministère des Solidarités et de la Santé concernant la déclinaison de la stratégie « tester alerter protéger », est publiée. Elle demande notamment aux établissements publics sous tutelle du Mesri de définir un plan d’action avant le 25/01, pour le volet “dépistage individuel”, et le 15/02 pour le volet “dépistage collectif”.
Les règles concernant l’organisation des examens, des BU et de la restauration restent inchangés, rapporte l’agence News Tank [abonnés !].
22 janvier : des syndicats mitigés après les annonces d’Emmanuel Macron
Le Syndicat général de l’Éducation nationale - Confédération française démocratique du travail (Sgen-Cfdt) « se satisfait que ses demandes d’un retour progressif et partiel en présentiel des étudiants aient été en partie entendues. Mais il regrette qu’aucune annonce n’ait été faite concernant les personnels » alors qu’ils « seront une fois de plus fortement sollicités pour aménager ce retour ». Il réclame un « un plan de recrutement d’urgence », afin « d’améliorer les taux d’encadrement dans les universités”.
L’Avuf demande elle une application territorialisée de cette mesure « en s’appuyant sur les responsables d’établissements de l’enseignement supérieur pour définir une jauge adaptée à la capacité d’accueil des établissements, aux spécificités de chaque formation, mais aussi des aspirations d’étudiants à limiter leur déplacement et la propagation du virus ».
La Fage estime pour sa part qu’il s’agit d’un « premier pas satisfaisant pour répondre de façon urgente à la détresse des étudiants », mais qu’elles « sont loin d’être une panacée » et maintient donc son appel à mobilisation
Une intersyndicale de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’éducation appelle en effet à une grève unitaire le 26 janvier sur les thèmes « Emplois, salaires, conditions de travail et d’études », rapporte l’agence News Tank [abonnés !].
21 janvier : l’Université de Lille appelle à ouvrir des espaces de travail pour combiner présentiel et distanciel
Dans une motion adoptée par son conseil d’administration, l’Université de Lille demande à l’État d’« ouvrir des salles ou des amphis pour offrir un espace de travail à ceux qui n’auront pas la possibilité de retourner chez eux entre deux TD, ou qui devront suivre un cours à distance à la suite ou avant un TD ».
« Il s’agit d’une nécessité pratique découlant logiquement des directives ministérielles elles-mêmes », estime l’université, qui propose une « surveillance de ces salles ou de ces amphis par un contrat étudiant ».
Par ailleurs, le CA de l’Université de Lille considère la vaccination de la population étudiante comme une « solution réellement efficace et pérenne », et pour cela l’Université de Lille « émet le vœu de considérer désormais les étudiants qui le souhaiteraient comme prioritaires pour bénéficier de la vaccination anti-Covid », rapporte l’agence de presse News Tank [abonnés !].
21 janvier : retour des étudiants un jour par semaine et repas à 1€ pour tous
« Un étudiant, s’il en a besoin, doit pouvoir revenir une journée par semaine à l’université pour faire du présentiel, que ce soit en TD ou en cours », déclare Emmanuel Macron, lors d’un échange avec des étudiants à l’Université Paris-Saclay, le 21 janvier 2021.
Il explique vouloir élaborer « une solution pour le deuxième semestre qui consistera à dire : un étudiant a le droit d’avoir 20 % de son temps en présentiel, et on doit essayer de tenir pour que les jauges ne soient jamais à plus de 20 % ».
Une mesure qui doit être prête « pour dans 15 jours à trois semaines ».
Selon les informations de News Tank [abonnés], la jauge de 20 % s’appliquera sur l’ensemble des effectifs étudiants présents sur site, et inclut donc le dispositif d’accueil en TD en demi-jauge des étudiants de première année.
Par ailleurs, le Président, accompagné de la ministre de l’Esri, annonce l’élargissement à tous les étudiants « qui le demandent » du dispositif de deux repas par jour à 1 € dans les restaurants universitaires, y compris « aux non boursiers et aux étudiants internationaux, qui sont très isolés pendant le temps de la crise ».
20 janvier : un projet de circulaire privilégie l’accueil des étudiants en demi-journées
Faire venir « autant que possible les groupes d’étudiants sur des demi-journées » : c’est ce que préconisent le projet de circulaire réglementant le retour d’une partie des étudiants sur site, à partir du 25/01, dévoile News Tank [abonnés].
Par ailleurs, le texte prévoit une exception au couvre-feu pour « les enseignements, y compris de sport, l’accueil pour un examen ou un concours ou les autres activités autorisées par le décret dans les établissements » qui peuvent donc avoir lieu « au-delà de 18h (par exemple : commencer à 17h30 et terminer à 19h), les usagers pouvant ensuite regagner leur domicile ».
Quant à l’accueil dans la bibliothèque d’un établissement d’enseignement supérieur, il peut avoir lieu jusqu’à 18h, les usagers pouvant ensuite regagner leur domicile.
La circulaire définitive, encore en discussion, est attendue très prochainement, selon les informations de News Tank.
20 janvier : manifestations étudiantes à travers la France pour « défendre les conditions de vie et d’études »
Ce mercredi 20 janvier, les étudiants étaient mobilisés, à Paris et ailleurs (notamment Lille, Toulouse, Strasbourg et Rennes), pour la réouverture des universités et contre la précarité.
« Nous demandons la réouverture des facs pour tous les étudiants ce qui nécessiterait, pour pouvoir dédoubler les classes, le recrutement de professeurs de TD et la titularisation de contractuels », a déclaré Mélanie Luce, présidente de l’Unef, lors d’un entretien à l’AFP.
15 janvier : le gouvernement annonce la poursuite de la concertation et la pérennisation des psy et tuteurs en 2021
À l’issue d’une réunion organisée par le Premier ministre Jean Castex avec les représentants des conférences d’universités et d’établissements et des organisations représentatives étudiantes, le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation a annoncé :
- la confirmation d’une reprise des TD en demi-jauge pour les étudiants de première année à partir de la semaine du 25 janvier ;
- un travail de concertation, confié par le Premier ministre à Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, « avec l’ensemble des acteurs » pour un plan de reprise « en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, fondé sur le respect de jauges claires et sur une politique de dépistage adaptée » ;
- la pérennisation des renforts de 80 psychologues et 60 assistants sociaux pour toute l’année civile 2021 ;
- le prolongement des missions des 1 600 référents en cité universitaire et des 20 000 tuteurs étudiants jusqu’à la fin de l’année universitaire.
15 janvier : les Conférences d’établissements appellent à « sauver le second semestre en étendant la reprise aux autres années »
« Le retour des nouveaux entrants est une annonce qu’il faut saluer : elle ne peut être cependant qu’une première étape. L’objectif est aujourd’hui de sauver le second semestre, en étendant la reprise aux autres années, à partir d’une date suffisamment proche pour éviter une situation de non-retour. La reprise doit concerner progressivement tous les étudiants », écrivent la CPU, l’Auref, Udice, la CGE et la Cdefi, dans un communiqué commun, le 15 janvier, à l’issue d’une réunion avec le Premier ministre et la ministre de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation.
« La semaine prochaine nous allons organiser la reprise des L1 et DUT en TD. Pour les autres étudiants, un horizon de 15 jours après le 25 janvier reste acceptable », déclare Guillaume Gellé, vice-président de la CPU, à News Tank.
14 janvier : Jean Castex annonce la reprise en demi-groupes des TD d’étudiants de première année à partir du 25 janvier
« Nous autoriserons à partir de la semaine du 25 janvier la reprise par demi-groupes des travaux dirigés des élèves de première année, puis si la situation sanitaire le permet, aux étudiants des autres niveaux », annonce Jean Castex, Premier ministre, le 14/01/2021 lors d’un point presse.
Tests antigéniques
Comme l’indiquait un projet de circulaire présenté en Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail par le Mesri le 13/01, Frédérique Vidal, ministre de l’Esri indique « en lien avec les équipes du ministère des solidarités et de la santé, des tests antigéniques seront mis à la disposition des services de santé universitaire, en partenariat étroit avec les rectorats et les autorités de santé, pour nous permettre de surveiller l’évolution de l’épidémie dans les établissements ».
Deux fois plus de psychologues
En réponse à la détresse psychologique et sociale des étudiants, la ministre informe : “le nombre de psychologues dans les universités sera doublé ce semestre et de nouveaux personnels sociaux permettront d’accélérer l’accès aux aides d’urgence délivrées par le réseau des Crous pour tous les étudiants”.
14 janvier : “Les étudiants sont dans une situation de détresse” (Paul Mayaux, Fage)
Paul Mayaux, le président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage), pointe la situation de détresse psychologique des étudiants dans un entretien à News Tank [abonnés].
« Les sollicitations pour nos distributions alimentaires et pour nos hotlines de soutien psychologique sont de plus en plus importantes », indique-t-il. « Les associations ne peuvent absorber toute la demande avec leurs dispositifs d’écoute”.
Paul Mayaux presse les universités à réagir : « Les moyens ne sont clairement pas suffisants, avec un équivalent temps plein psychologue pour 30 000 étudiants quand la recommandation est d’un pour 1 000 à 1 500. Il faut agir, car la situation devient très compliquée ».
13 janvier : l’Association des villes universitaires de France appelle à un retour rapide sur site des étudiants
L’Avuf demande « un retour rapide des étudiants en demi-jauge ou en quart de jauge dans le respect d’un protocole sanitaire établit territorialement en collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur et une stabilité des mesures ».
L’association dénonce la situation “des centaines de milliers de jeunes en formation contraints à l’isolement, et privés des activités para-universitaires ou extra-universitaires devenues essentielles pour leur employabilité ultérieure ou leur vie de citoyens”. En savoir plus sur News Tank [abonnés].
13 janvier : « Il faut tout faire pour reprendre en présentiel à partir de février » (J-F. Delfraissy)
« Il faut tout faire pour reprendre en présentiel une partie de l’activité des étudiants de l’enseignement supérieur à partir des vacances de février pour le deuxième semestre de l’année universitaire », déclare Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique Covid-19 sur France Info le 13 janvier.
« Nous donnons au Gouvernement un avis et une attention particulière sur les universités, parce que le conseil scientifique a une vision sanitaire, mais pas seulement, et le retentissement sociétal, psychique chez nos étudiants est un problème majeur qui d’ailleurs est aussi sanitaire. Le niveau d’anxiété, de dépression, en particulier chez les étudiants de première année qui n’ont pas eu de contact présentiel avec leurs camarades est un problème majeur », ajoute Jean-François Delfraissy.
11 janvier : l’accueil des étudiants décrocheurs reste « marginal »
Lors de la première semaine de la rentrée en janvier 2021, l’accueil de groupes de dix étudiants s’est « fait de manière anecdotique, car la communication a été diffusée le samedi avant les congés de décembre : les équipes n’étaient pas à même de mettre en place les choses pour le 4 janvier », indique Jacques Fayolle, président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs.
François Germinet, président de CY Cergy Paris Université précise que son établissement « commence à accueillir la semaine du 4 janvier et surtout la semaine du 11 janvier quelques groupes de dix étudiants sous la forme de soutien et de TD, principalement pour les L1 et pour les étudiants en fracture des autres niveaux. Mais tout cela reste très marginal. »
Retrouvez les interviews complètes de Jacques Fayolle, François Germinet et Philippe Dulbecco, recteur délégué à l’Esri de la Région académique de Provence-Alpes-Côte d’Azur sur le site de News Tank [abonnés !].
10 janvier : l’accueil des étudiants sur site pour du soutien pédagogique validé par décret
Les « activités de soutien pédagogique » font désormais partie des motifs permettant l’accueil des usagers dans les établissements d’enseignement supérieur, indique le décret du 9 janvier paru au Journal officiel le 10 janvier.
Le texte vient ainsi sécuriser juridiquement les dispositions prévues par le Mesri, rapporte l’agence News Tank[abonnés]. La circulaire relative à la reprise progressive des enseignements dans les établissements d’enseignement supérieur à partir de janvier 2021 prévoit en effet à partir du 4 janvier, l’accueil en petits groupes de dix étudiants maximum sur convocation pour des activités de soutien pédagogique ou des TD, sans nécessiter une autorisation du recteur.
26 décembre : le recours à la visioconférence élargi pour l’organisation des examens et concours de la fonction publique en 2021
Paru au Journal officiel le 26 décembre, le décret relatif à l’application de l’ordonnance concernant l’organisation des examens et concours de la fonction publique pendant la crise sanitaire élargit le recours à la visioconférence et en précise les modalités d’utilisation pour les épreuves et les délibérations des jurys.
Ces dispositions s’appliquent pour les voies d’accès ouvertes ou en cours entre le 1er janvier et le 30 avril 2021 inclus. Excepté pour la fonction publique territoriale, ces adaptations peuvent notamment prévoir la suppression d’épreuves orales ou leur remplacement par des épreuves écrites. Le décret cite également d’autres dispositions pouvant être prises afin d’assurer la continuité des épreuves :
- la possibilité de repousser la date limite d’inscription ;
- l’envoi électronique des documents pour l’inscription ;
- la possibilité d’annulation ou de report des épreuves.
Plus de détails sur le site de News Tank(abonnés).
20 décembre : Les conditions de la reprise des enseignements en janvier 2021 précisées par la Dgesip
La direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, Dgesip a publié la circulaire relative à la reprise progressive des enseignements d’enseignement supérieur à partir de janvier 2021. Le texte évolue peu par rapport au projet initial. La Dgesip précise toutefois que la reprise des TD est envisagée « au plus tôt au cours de la semaine du 20 janvier » et pas celle du 11 janvier comme initialement prévu. Pour cette reprise, « la situation sanitaire sera appréciée à la fin du mois de décembre 2020 ».
Dans une foire aux questions, le Mesri ajoute que des groupes de dix étudiants maximum pourront être accueillis sur convocation de leur établissement pour des activités de soutien pédagogique ou des TD, « sans nécessiter une autorisation du recteur ». Il revient aux établissements de déterminer qui sont les étudiants concernés, « qui devront être les étudiants les plus fragiles, parmi notamment les étudiants nouvellement arrivés dans l’enseignement supérieur, les étudiants en situation de handicap, de précarité numérique, de décrochage ».
Il est également rappelé que pour fixer la jauge de 50 %, il faut se référer à la « capacité d’accueil maximale des salles d’enseignement ». Plus de détails sur le site de News Tank [abonnés !].
18 décembre : le scénario prévu par le Mesri pour la reprise des cours le 4 janvier
Dans un projet de circulaire, le ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation (Mesri) précise le scénario de reprise progressive des enseignements en présentiel dans les établissements d’enseignement supérieur en janvier. L’agence News Tank a obtenu une copie de cette circulaire, en voici les principales mesures :
- À partir du 4 janvier 2021 : accueil en petits groupes d’étudiants limités à dix, pour des activités de soutien pédagogique sur convocation, réservé « aux étudiants les plus fragiles » ;
- Courant janvier « selon l’évolution de la situation sanitaire » et « au plus tôt au cours de la semaine du 11 janvier » : reprise des TP et TD en présentiel pour les étudiants de première année post-baccalauréat, dans la limite de 50 % de la capacité d’accueil des salles d’enseignement.
Pour les autres niveaux de formation, c’est le fonctionnement prévu par la circulaire du 30 octobre qui continue de s’appliquer, à savoir « l’ensemble des enseignements dispensés aux étudiants, apprentis, stagiaires de la formation continue doivent être délivrés à distance ». À titre dérogatoire, des enseignements pratiques peuvent être délivrés en présentiel « dans le cas où le caractère pratique de l’enseignement rend impossible de l’effectuer à distance ».
Plus de détails sur le site de News Tank [abonnés !].
15 décembre : des dérogations pendant le couvre-feu pour se rendre ou revenir des établissements du supérieur
Les déplacements à destination ou en provenance des établissements d’enseignement supérieur, de formation pour adultes ou du lieu d’organisation d’un examen ou d’un concours font partie des motifs dérogatoires permettant aux personnes de se déplacer hors de leur lieu de résidence entre 20 heures et 6 heures du matin, selon un décret du 14 décembre paru au Journal officiel le lendemain.
Le nouveau décret modifie également les dispositions relatives aux bibliothèques et centres de documentation des établissements supérieurs. Alors que depuis le 29 octobre, ils n’étaient accessibles que sur rendez-vous ainsi que pour le retrait et la restitution de documents réservés, ils le sont désormais entre 6 heures et 20 heures, rapporte l’agence News Tank [abonnés].
10 décembre : les étudiants en santé réagissent contre la fin des salles dédiées aux cas symptomatiques lors des examens
Dans sa fiche de protocole sanitaire dédiée à l’organisation des espaces d’examens et concours étudiants mise à jour le 27 novembre 2020, la Dgesip ne mentionnait plus la possibilité de « prévoir une salle distincte pour les candidats se déclarant comme ayant des symptômes de la maladie (toux, fièvre, etc.) à leur arrivée ou la veille ».
En réaction, plusieurs organisations d’étudiants en santé (dont l’Anemf) s’expriment contre ce changement. « Contrairement aux autres étudiants de licence, il n’est pas possible d’organiser une seconde session d’examens courant janvier », indiquent-elles, ce qui « entraînera, inévitablement, un redoublement d’office » des étudiants concernés. Leur crainte est que les étudiants symptomatiques décident de venir sans se déclarer et créent ainsi de nouveaux clusters.
Contactée par News Tank (abonnés) à ce sujet, la Dgesip indique qu’il s’agit d’une décision de la cellule interministérielle de crise.
8 décembre : le ministère prépare une reprise des cours « graduée en lien avec personnels et étudiants »
Frédérique Vidal va « solliciter l’ensemble des acteurs de la communauté universitaire afin d’organiser collectivement les modalités » de la reprise progressive des enseignements en présentiel à partir du 04 janvier, « si la situation sanitaire le permet », annonce l’agence News Tank.
Cette concertation était réclamée par le Sgen-CFDT. Plaidant pour une reprise « partielle, progressive et mesurée » afin d’éviter une troisième vague, le syndicat demande à ce que les décisions « soient collégiales et organisées par territoires, selon la situation sanitaire, avec l’appui des ARS et l’avis des instances des universités, en particulier avec les mandatés des CHSCT et les élus étudiants ».
Pour le Sgen-CFDT, il est important que les personnels et les étudiants soient informés « le plus tôt possible de la date de la reprise en présentiel et de ses modalités précises », afin d’avoir « le temps d’anticiper et d’organiser”.
De son côté, la Fage se félicite aussi d’une réouverture des établissements début janvier. Mais précise que la rentrée et le retour du présentiel « ne doivent pas être une fin en soi ». Estimant que la crise « a creusé les inégalités pendant de longs mois au sein de la communauté étudiante », elle invite « l’ensemble des acteurs de l’ESR à réfléchir à la mise en place de modules pédagogiques concrets permettant de dûment rattraper les lacunes accumulées durant cette période ».
4 décembre : Jean Castex demande aux universités de préparer un retour progressif des étudiants début 2021
Le Premier ministre demande aux universités de travailler avec Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, pour préparer une reprise progressive des cours début janvier, en priorisant les publics fragiles (étudiants en L1, étrangers, en situation de handicap et en risque de décrochage), apprend l’agence News Tank[abonnés] à l’issue d’une rencontre à Matignon entre la Conférence des présidents d’université et Jean Castex.
Autre annonce du Premier ministre : le renforcement des équipes de psychologues et assistantes sociales, afin de répondre aux risques psychologiques des étudiants. « C’est un point que nous avons abordé en détail, études scientifiques à l’appui, et qui a été entendu, ce dont nous nous félicitons ». Le budget débloqué sera de l’ordre de 3 millions d’euros.
Le même jour, dans une interview au média en ligne Brut, Emmanuel Macron indiquait lui aussi concernant la réouverture des universités : « Nous allons essayer de commencer plus tôt, et de reprendre davantage de TD en présentiel et peut-être — si les chiffres sont bons début janvier — des cours, mais en demi-amphi. »
30 novembre : un référé-liberté devant le Conseil d’État pour accélérer le retour du présentiel
77 enseignants-chercheurs et personnels administratifs de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne ont déposé ce jour un référé-liberté auprès du Conseil d’État pour demander le retour des étudiants à l’université avant début février. L’audience est prévue le 3 décembre, rapporte News Tank[abonnés].
« Alors qu’aujourd’hui des centaines de clients peuvent, après avoir rempli leur auto-attestation, s’agglutiner dans un centre commercial sans limite de temps “pour effectuer des achats de biens“, les usagers du service public universitaire ne peuvent suivre, même dans le respect de règles sanitaires, aucun enseignement en présentiel d’une durée d’une heure trente ou de trois heures », pointe notamment le référé-liberté.
Rappel : Le référé-liberté permet de demander au juge de prendre en urgence une mesure nécessaire à la sauvegarde de libertés fondamentales si l’administration y porte atteinte de manière grave et illégale.
30 novembre : la santé mentale des étudiants s’est détériorée pendant le premier confinement
Durant le confinement du printemps 2020, 32,5 % des étudiants présentaient des symptômes dépressifs contre 16,2 % des non-étudiants, 24 % des symptômes anxieux, 33,1 % du stress élevé et 11,7 % des pensées suicidaires.
Tels sont les résultats définitifs de l’étude Confins (en anglais) portant sur la santé mentale des Français lors du premier confinement et réalisée auprès de 2 300 personnes. L’équipe I-Share en charge de l’étude précise :
« Ces résultats alertent sur la situation psychologique des étudiants durant cette épidémie et ce deuxième confinement, laissant craindre des conséquences qui pourraient être dramatiques en termes de décrochage et de dépression. […] Il est urgent de réussir à identifier les étudiants les plus à risque et leur permettre d’obtenir une prise en charge psychologique en renforçant les structures d’aides existantes, notamment les services de santé universitaires. »
Plus de détails sur les résultats de l’étude sur News Tank [abonnés].
27 novembre : évolution du protocole sanitaire dédiée à l’organisation des espaces d’examens et concours étudiants
Le protocole mis à jour par la Dgesip le 27 novembre est très similaire à celui publié en mai 2020. Il intègre cependant quelques modifications :
Port du masque
Le stock de masques prévu ne doit servir qu’aux personnels d’accueil et de surveillance, mais a priori plus aux candidats qui n’en auraient pas. En outre, il doit être « chirurgical » et « conservé pendant l’épreuve ».
Pour les oraux également, le masque est obligatoire. Et cela, aussi bien pour l’étudiant que le jury.
Manipulations et restauration
Interdites lors des oraux jusqu’en mai, les manipulations ou expériences peuvent être autorisées « lorsque l’évaluation des compétences attendues de l’étudiant les rend indispensables ».
Enfin, pour la restauration, il n’est plus donné la possibilité de « prévoir des espaces permettant de garantir la distanciation, privilégiant les espaces extérieurs ».
26 novembre : l’Avuf réclame « un retour rapide des étudiants avec une jauge à 50 % pour sauver le deuxième semestre »
L’Association des villes universitaires françaises (Avuf) « demande le retour rapide des étudiants avec une jauge de 50 % des effectifs, dans le respect d’un protocole sanitaire établi territorialement en collaboration avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur, et une stabilité des mesures » afin de “sauver le deuxième semestre » universitaire.
26 novembre : la CPU et l’Auref demandent un retour sur site progressif « dès début janvier 2021 »
A l’occasion de sa future rencontre avec le Premier ministre et la ministre de l’Esri, la Conférence des présidents d’université « défendra le principe d’une réouverture maitrisée, progressive, dès le début du mois de janvier, et d’un accompagnement des étudiants, ces derniers étant en enseignement à distance depuis près d’un an, pour permettre une réouverture totale des établissements au début du deuxième semestre », rapporte News Tank[abonnés].
« Nous demandons fermement à ce que le calendrier prévu pour le retour sur site des étudiants soit conforme à celui des activités universitaires et à ce que le deuxième semestre puisse débuter en présentiel dans tous nos établissements, dans le strict respect des règles sanitaires. Il est urgent de redonner la priorité à l’avenir de la jeunesse et aux missions qui sont celles de l’université auprès d’elle », précise de son côté l’Alliance des universités de recherche et de formation (Auref).
26 novembre : un retour des étudiants envisagé le 20/01 (Jean Castex)
Lors d’une communication gouvernementale visant à préciser les récentes annonces d’Emmanuel Macron, le Premier ministre évoque une rencontre avec la Conférence des présidents d’université, aux côtés de Frédérique Vidal, ministre de l’Esri, « dans les prochains jours ».
Il indique en outre que le retour des étudiants dans les établissements du supérieur pourra être envisagé au 20/01, “si la période des fêtes de fin d’année ne s’est pas traduite par un rebond de l’épidémie« .
Des emplois étudiants et un budget doublé pour le Crous
Jean Castex annonce par ailleurs la création de « 20 000 emplois étudiants, dont la mission sera de venir en soutien des étudiants décrocheurs. Ce nouveau dispositif représentera un investissement à hauteur de 50 M€ de l’État ».
Si dans son intervention, Jean Castex indique que ces emplois étudiants seront gérés par les Crous, l’agence News Tank apprend de plusieurs sources que ce sont les universités qui en seront chargées, en lien avec les Crous.
Le budget alloué aux Crous sera doublé, afin de leur permettre de verser des aides d’urgence. Mesure qui permettra d’aider « 45 000 jeunes supplémentaires à se loger et à se nourrir », pour un coût de « 56 M€ sur les prochains mois ».
Quant à l’insertion professionnelle, elle sera soutenue par un nouveau dispositif : « Le Gouvernement va proposer un dispositif spécifique qui conjuguera un accompagnement par l’Apec ou Pôle emploi, ainsi qu’une allocation financière supplémentaire de 500€ maximum par mois », dit Jean Castex.
26 novembre : Michel Deneken, président de l’Unistra, déclare « la détresse morale » des étudiants « tuera plus, à terme, que le virus »
Le président de l’Unistra Michel Deneken, dans un entretien à FranceInfo alerte : « la détresse morale » des étudiants « tuera plus, à terme, que le virus ». Il parle également d’une véritable bombe à retardement sociale et humaine« dans les universités.
L’Université de Strasbourg appartient à l’association Udice, qui a plaidé le 24 novembre pour la réouverture accélérée des universités.
24 novembre : Accueillir les étudiants dès janvier avec une jauge de 50 %, demande d’Udice
C’est ce que réclame l’association Udice, regroupant les universités Idex et Lyon 1 : la possibilité d’accueillir les étudiants, dès début janvier, avec une jauge de 50 %.
Les présidents d’université représentés par Udice lancent cet appel aux pouvoirs publics, le 24 novembre, en réaction à la dernière allocution d’Emmanuel Macron.
Ils regrettent une logique de « deux poids, deux mesures » qui créé « la stupéfaction, pour ne pas dire la colère, dans la communauté universitaire ».
D’autant plus qu’ils estiment avoir « su prendre les mesures en urgence pour le premier confinement » et se sentent « responsables de tout faire pour éviter à la fois une expansion de la crise sanitaire et une nouvelle crise humaine aux conséquences imprévisibles ».
24 novembre : le Président annonce une potentielle réouverture des universités en février
Emmanuel Macron a annoncé le 24 novembre à l’occasion d’une allocution sur la situation sanitaire que les universités pourront « reprendre les cours, avec une présence physique de tous les élèves » à partir du 3 février 2021.
Cette reprise du présentiel est néanmoins conditionnée par la situation sanitaire : pour qu’elle ait lieu, il faudra que le nombre de contaminations soit inférieur à 5000 par jour.
23 novembre : prolongation des contrats doctoraux, un financement encore attendu
Suite au premier confinement, le Mesri a assuré qu’il financerait la prolongation des contrats doctoraux impactés pour les cohortes 2020, 2021 et 2022. Des enveloppes substantielles qui devaient parvenir aux établissements en fin d’année 2020 et qui se font attendre.
“Je ne perds pas espoir qu’une partie des demandes soient traitées d’ici la fin de cette année”, a déclaré Thomas Coudreau, président du Réseau national des collèges doctoraux, à News Tank [abonnés]. “D’après mon niveau de connaissances en la matière, je ne pense pas que l’impact d’un délai supplémentaire soit dramatique d’un point de vue financier”.
Néanmoins, un point d’inquiétude persiste : “certains estiment que le langage est suffisamment vague pour ce cela ne soit finalement pas tenu”, rapporte celui qui est également directeur du collège des écoles doctorales de l’Université de Paris.
Autre sujet de mobilisation actuellement pour les acteurs français : obtenir que l’Europe prenne en charge la prolongation des contrats financés par des programmes européens.
13 novembre : SFR donne 20 000 recharges prépayées et 240 000 Go de data pour les jeunes précaires
En réponse directe à la demande de la CPU, le 10 novembre dernier, appelant l’État à « réunir les opérateurs télécoms afin de proposer des forfaits données mobiles adaptés à cette période pour nos étudiants », SFR déploie un nouveau plan d’action à destination des jeunes en situation de précarité, et en priorité des étudiants.
Associé à Emmaüs Connect et en partenariat avec le Mesri, SFR fait ainsi don de 20 000 recharges prépayées avec appels et SMS illimités, 240 000 Go de data, 3 000 smartphones et 1 500 box de poche 4G.
12 novembre : Jean Castex annonce la création de 1600 référents étudiants dans les cités universitaires
« Dans les prochains jours, sur proposition de la ministre en charge des universités [Frédérique Vidal], chacune des 800 cités universitaires de France va disposer de deux référents étudiants qui viendront renforcer le travail des services des Crous, notamment pour accompagner les étudiants de première année et les étudiants les plus en difficulté”, a déclaré le Premier Ministre Jean Castex à l’occasion du point d’étape sur la situation sanitaire.
« Ce sont près de 1600 emplois étudiants qui seront ainsi créés sur les mois de novembre, décembre et janvier, dans un contexte où l’emploi étudiant s’est par ailleurs raréfié », a-t-il précisé.
En outre, le chef du gouvernement a annoncé une prolongation du confinement au-delà du 1er décembre. A cette date, « les règles de déplacement, l’attestation obligatoire ne changeront pas par rapport à la situation actuelle », a-t-il ajouté.
10 novembre : la fréquentation des campus limitée de 5 à 10 % annonce Frédérique Vidal.
« Sous le contrôle rigoureux des recteurs, la fréquentation des campus est limitée à 5 à 10 % de la fréquentation habituelle », indique la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal dans une communication au conseil des ministres.
La Conférence des Présidents d’Université appelle à ce que le « maintien a minima des établissements » se poursuive « notamment pour l’accueil des examens et l’accès des étudiants à certains services et enseignements pratiques ».
Elle demande par ailleurs au gouvernement un soutien pour « financer des mesures exceptionnelles pour le tutorat et le mentorat et réunir les opérateurs télécoms afin de proposer des forfaits données mobiles adaptés à cette période pour nos étudiants ».
6 novembre : Accueil des publics « nécessitant un accompagnement pédagogique » en présentiel dans les CFA
Un document du ministère du travail relatif aux conséquences du reconfinement pour les organismes de formation et les CFA, mis à jour le 06 novembre, et relayé sur le site de la Dgesip indique la possibilité d’un accueil en présentiel dans ces structures.
Cela concerne les publics « les moins qualifiés et/ou pour lesquels un accompagnement pédagogique renforcé est nécessaire, mais aussi les stagiaires ou apprentis en situation d’illectronisme ou ne possédant pas le matériel nécessaire à la poursuite de la formation à distance », indique le document.
À l’instar du reste de l’enseignement supérieur, le présentiel est également possible dans le cas où « le stagiaire ou l’apprenti doit accéder à un plateau technique ou à un certain nombre d’outils et de machines afin d’acquérir ou de perfectionner des gestes techniques ».
9 novembre : le Bureau national des étudiants en école de management milite pour plus de transparence sur les frais de scolarité
Après une pétition des étudiants de Toulouse business school demandant à la direction de l’école « de revoir à la baisse leurs frais de scolarité », le Bureau national des étudiants en école de management (BNEM) plaide pour « plus de transparence et de pédagogie sur ce sujet » de la part des directions.
Très sollicité par les étudiants avec la crise sanitaire, le président du BNEM, Etienne Loos affirme : « Au quotidien c’est l’isolement et la déception d’une vie associative amputée qui cristallisent les mécontentements ».
5 novembre : plusieurs syndicats réclament le retour des cours en présentiel et des créations de postes
Dans un communiqué publié le 5 novembre dernier, une intersyndicale de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation demande des moyens financiers dans l’urgence. Dans le détail, elle réclame :
- « La titularisation immédiate des non-titulaires exerçant des fonctions pérennes à tous les niveaux dans l’ESR » ;
- Le dédoublement des enseignements notamment des TD ;
- La poursuite de « certains enseignements et dispositifs d’accompagnement en présentiel, au-delà des seuls TP dérogatoires pour éviter le décrochage des étudiants en difficulté pédagogique, en précarité numérique […] ou en difficultés sociale et psychologique ».
5 novembre : modalités du bac 2021, calendrier inchangé pour Parcoursup
Le ministère de l’éducation, de la jeunesse et des sports annonce le 5 novembre que “l’ensemble des disciplines du baccalauréat soumises au contrôle continu durant l’année scolaire 2020-2021 sera validé sur le fondement des notes du bulletin scolaire”.
Ainsi, les épreuves communes de contrôle continu de première et de terminale n’auront pas lieu.
Toutefois, le ministère indique que les épreuves terminales sur les enseignements de spécialité, prévues en mars 2021, sont maintenues.
Le calendrier de Parcoursup reste inchangé.
4 novembre : les prépas répondent à la CPU
L’Association des proviseurs de lycées ayant des classes préparatoires aux grandes écoles (APLCPGE) a réagi au communiqué de la Conférence des présidents d’universités (CPU), le 4 novembre.
« Les classes prépa sont méritocratiques et vecteurs d’ascension sociale. Elles ne méritent pas de telles attaques internes qui ne font que diviser, alors qu’il faut, en ces temps difficiles, plutôt nous rassembler », écrit l’association.
Une déclaration qui intervient après que la CPU ai fait part, le 29/10, « de sa stupéfaction en apprenant que les classes préparatoires aux grandes écoles, dans les lycées, pourront rester ouvertes », alors que les universités doivent basculer en distanciel.
5 novembre : La Rochelle Université et l’Université Gustave Eiffel adaptent leur plan d’activité
La Rochelle Université : rendez-vous en personne entre étudiant et enseignant, appel à tous les étudiants…
Depuis le premier confinement, l’Université s’est “dotée de matériel supplémentaire de visioconférences, podcasts et vidéos”. Ainsi, un accueil sur site est prévu pour les enseignants qui souhaiteraient accéder au matériel mis à leur disposition, notamment vacataires.
“Cette fois-ci encore, La Rochelle Université prévoit d’appeler tous les étudiantes et étudiants en première année de licence, afin de leur offrir un suivi personnalisé”, annonce également l’établissement dans un communiqué.
La bibliothèque universitaire, quant à elle, sera ouverte du mardi au jeudi.
Engagement solidaire auprès des étudiants
“À ce jour, plus de 150 ordinateurs provenant de donateurs ou de la Région sont prêts à être distribués, ainsi que des clés 4G”, affirme La Rochelle Université.
Université Gustave Eiffel : un dispositif d’écoute, télétravail obligatoire deux jours par semaine
Afin d’apporter une aide d’urgence, l’Université a mis en place un dispositif d’écoute appelé « Lugélinei ». Chacun y est invité à faire part de ses difficultés.
En outre, l’établissement précise dans un communiqué : “D’une manière générale, les personnels sont fortement invités à télétravailler 5 jours par semaine, avec un minimum obligatoire de 2 jours par semaine télétravaillés”.
4 novembre : report des élections universitaires à l’Unistra
Le vote électronique n’ayant pas été mis en place à l’Université de Strasbourg (Unistra), l’établissement a annoncé le report de ses élections, le 4 novembre dernier.
Ces dernières étaient en effet prévues par le biais d’un vote à l’urne le 17 novembre pour les collèges des personnels et les 24 et 25 novembre pour les collèges des étudiants
« Le mandat des élus de l’Unistra sera prorogé jusqu’aux prochaines élections, qui ne pourront intervenir avant février 2021 soit à l’urne, soit par vote électronique », indique l’université dans un communiqué de presse.
3 novembre : vidéoconférence « à titre exceptionnel » pérennisée pour l’HDR et la soutenance de thèse
Un arrêté du 27 octobre, publié au Journal Officiel ce lundi 3 novembre, pérennise le recours à la vidéoconférence pour la présentation des travaux dans le cadre d’une Habilitation à diriger des recherches (HDR) et d’une soutenance de thèse.
Un premier arrêté dans ce sens avait été publié le 21/04, en réponse à la crise sanitaire et au confinement. Mais sa portée était limitée jusqu’au 01/10.
Le nouveau texte précise cependant que le recours à la vidéoconférence se fera « à titre exceptionnel ».
30 octobre : circulaire, FAQ et protocole sanitaire sur le site de la Dgesip
Publié sur le site de la Dgesip, plusieurs documents apportent des précisions :
- une circulaire relative à la mise en œuvre du confinement adapté dans l’enseignement supérieur et la recherche ;
- un protocole sanitaire actualisé pour les examens et concours ;
- une fiche pour les stages ;
- une communication à destination des directrices et directeurs des écoles supérieures du ministère de la Culture ;
- ainsi qu’une foire aux questions.
En voici les principales dispositions.
Examens et concours
Ces derniers (notamment les épreuves de contrôle continu) peuvent être organisés en présentiel, « dans le cadre du strict respect du protocole sanitaire de mai 2020 actualisé et avec port du masque permanent par tous ».
Autre point important : la possibilité de prolongation de l’ordonnance du 27/03/2020, relative à l’organisation des examens et concours pendant la crise sanitaire, “jusqu’en octobre 2021”.
« Elle s’applique à toutes les modalités d’accès aux formations de l’enseignement supérieur et de délivrance des diplômes (…) et à toutes les voies d’accès aux corps, cadres d’emplois, grades et emplois de la fonction publique », indique la foire aux questions de la Dgesip.
Ce qui permet le recours à la visioconférence (y compris pour les comités de sélection d’enseignants-chercheurs) et l’adaptation des épreuves. Voir News Tank [abonnés] pour plus de détails.
Étudiants internationaux
Les étudiants internationaux sont bien autorisés à venir en France, cela constituant « une dérogation qui permet d’entrer sur le territoire national ».
Ils doivent alors « se soumettre aux règles applicables à tout étranger autorisé à entrer sur le territoire national pour ce qui concerne les tests », et donc « avoir réalisé un test dans les 72 heures avant l’embarquement ou en réaliser un à leur arrivée à l’aéroport » (à l’exception des étudiants provenant de l’Union européenne).
Stages et apprentissage
Les stages peuvent avoir lieu pendant le confinement. « Dès lors que la structure d’accueil en stage considère que la mission confiée au stagiaire ne peut être effectuée à distance, le stage peut être accompli en présentiel au sein de la structure d’accueil. »
L’apprentissage est régi par les règles définies :
- par la circulaire pour la partie universitaire (distanciel sauf lorsque le caractère pratique de l’enseignement impose le présentiel, et qu’elle figure à ce titre sur la liste arrêtée par le recteur)
- par l’entreprise pour la partie professionnelle (télétravail sauf lorsque l’activité ne peut être réalisée à distance).
Recherche
Il est déjà établi que, dans le cadre de leurs recherches, les doctorants et chercheurs peuvent accéder aux laboratoires et unités de recherche.
« Toutes les activités professionnelles se poursuivent, en particulier les activités de recherche et concourant à la formation par la recherche », précise la circulaire.
« Pour les activités qui ne peuvent pas être effectuées à distance ou qui sont nécessaires à la poursuite du service public, les personnels (administratifs, techniques, enseignants-chercheurs, chercheurs, titulaires et contractuels) sont autorisés à se rendre en laboratoire de recherche ».
30 octobre : les mesures de lutte contre la précarité étudiante
La circulaire relative à la mise en œuvre du confinement adapté dans l’enseignement supérieur et la recherche détaille un certain nombre de mesures sociales pour aider les étudiants en difficulté.
Cela passe par un soutien financier avec :
- La vente à emporter en restaurants universitaires, avec des repas à 1€ pour les étudiants boursiers. “Aucune restauration assise ne sera assurée”, précise la circulaire ;
- La simplification des procédures pour les aides ponctuelles d’urgence attribuées par les Crous, à tous les étudiants, boursiers ou non ;
- Une aide exceptionnelle de 150 € pour les étudiants boursiers versée début décembre ;
- La réévaluation possible des droits de bourse sur la base des revenus de 2020 pour les étudiants qui en font la demande ;
- Le gel des loyers en cité universitaire est en place jusqu’au 01/09/2021.
Autres services accessibles
Pour accompagner les étudiants, plusieurs services administratifs restent ouverts, sur rendez-vous ou convocation, lorsqu’il n’est pas possible d’effectuer les démarches à distance. C’est le cas des services sociaux, de santé, d’accueil et de gestion des résidences des Crous.
Pour réduire la fracture numérique, “des salles de travail équipées en matériel informatique ou permettant un accès à internet sont ouvertes sur rendez-vous, dans le respect des mesures sanitaires”, indique la circulaire. Elles visent en priorité les étudiants ne disposant pas de l’équipement ou de la connexion nécessaires au suivi des enseignements à distance
De leur côté, les bibliothèques et centres de documentation universitaires restent accessibles sur rendez-vous. Les usagers doivent pouvoir accéder aux guichets de prêt (emprunt et retour). La capacité d’accueil des salles de lecture est limitée à 50 %.
30 octobre : les mesures relatives aux ressources humaines
Dans les précisions sur le site de la Dgesip, figurent les mesures liées aux ressources humaines.
Avancements de grade, recrutement des enseignants-chercheurs, réunions
« Les procédures RH liées notamment à l’avancement de grade seront maintenues d’ici à fin 2020 selon les calendriers prévus », indique la foire aux questions accompagnant la circulaire.
Quant à la procédure de recrutement des enseignants-chercheurs, elle « pourra comprendre des aménagements de date, qui seront annoncés prochainement ».
Le recours à la visioconférence sera « favorisé » pour les réunions du Conseil national des universités et la mobilisation des réseaux professionnels des DRH d’université et des Établissement public à caractère scientifique et technologique.
Autorisations spéciales d’absence
Elles concernent les trois cas suivants :
- Les personnels identifiés comme contacts à risque dont les missions ne sont pas télétravaillables ;
- Les personnels vulnérables dont les missions ne sont pas télétravaillables. « Le décret définissant les critères permettant d’identifier les personnels vulnérables sera modifié dans les tous prochains jours », indique la circulaire ;
- Le parent devant assurer la garde de son enfant de moins de 16 ans en raison de la fermeture de leurs crèche, école ou collège, ou encore lorsque son enfant est identifié comme cas contact à risque (…) « uniquement dans l’hypothèse où la classe ou l’établissement d’accueil de l’enfant fait l’objet d’une mesure de restriction arrêtée par le Préfet de département ou encore dans celle où pour d’autres raisons, l’enfant ne peut être accueilli par son établissement d’accueil ».
Dialogue social
Cela avait été l’un des parents pauvres du premier confinement, le ministère insiste donc.
« Durant la période de confinement, la réunion des instances de dialogue social doit permettre de maintenir un échange régulier avec les représentants du personnel. Ces réunions seront organisées à distance (…).
Les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail des établissements (…) ont vocation à être réunis sur les mesures prises pour la mise en œuvre du confinement. »
30 octobre : Frédérique Vidal reçoit les représentants de la communauté universitaire
Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation, a annoncé dans un tweet avoir passé la matinée du 30 octobre à échanger avec « les conférences d’établissements, Cnous, organismes de recherche, les organisations syndicales représentatives et les organisations étudiantes pour informer et associer l’ensemble des acteurs sur les mesures à mettre en place pour ce confinement ».
Toujours via le réseau social, elle s’engage à réunir les syndicats chaque semaine et annonce la parution d’une circulaire détaillant les mesures à prendre pour les quatre prochaines semaines.
« Nous devons continuer à accompagner les étudiants les plus fragiles et ceux qui risquent le plus de décrocher. (…)
Des mesures financières ont d’ores et déjà été prévues et nous allons évidemment continuer à accompagner les établissements notamment pour la mise en place des formations à distance », déclare-t-elle, sur la chaîne Public Sénat, le même jour.
La ministre rappelle également que « les universités ne sont pas fermées, simplement les modalités d’enseignement sont adaptées ».
Polémique sur l’ouverture des classes préparatoires
Le maintien des cours en présentiel pour les BTS et les CPGE, hébergés dans les lycées, crée des tensions.
Le sujet n’a pas été évoqué lors de la conférence de presse du Gouvernement du 29 octobre en fin de journée. Mais le maintien de l’ouverture des BTS et CPGE est de fait confirmé par Gabriel Attal, porte-parole du Gouvernement, sur… Instagram.
Retrouvez les réactions de la Conférence des présidents d’université et de Jean Chambaz, président de Sorbonne Université sur News Tank [abonnés], vent debout contre cette différence de traitement.
Pour Jean Chambaz c’est un « constat glaçant » que « les classes prépas restent ouvertes pour les enfants des classes dirigeantes ».
30 octobre : ce qui est autorisé malgré le confinement
Publié ce 30 octobre au Journal officiel, le décret du 29/10 instaurant le nouveau confinement indique :
« L’accueil des usagers dans les établissements d’enseignement supérieur est autorisé aux seules fins de permettre l’accès :
- aux formations, lorsqu’elles ne peuvent être effectuées à distance compte tenu de leur caractère pratique dont la liste est arrêtée par le recteur de région académique ;
- aux laboratoires et unités de recherche, pour les doctorants ;
- aux bibliothèques et centres de documentation, sur rendez-vous ;
- aux services administratifs, uniquement sur rendez-vous ou sur convocation de l’établissement;
- aux services de médecine préventive et de promotion de la santé, aux services sociaux et aux activités sociales organisées par les associations étudiantes ;
- aux locaux donnant accès à des équipements informatiques, uniquement sur rendez-vous ou sur convocation de l’établissement;
- aux exploitations agricoles. »
29 octobre : Jean Castex apporte des précisions à la presse sur les examens, les restaurants universitaires, la recherche…
Lors d’une conférence de presse, le Premier ministre, Jean Castex, apporte des informations sur la réglementation pour les établissements du supérieur.
« Dans l’enseignement supérieur, la règle sera le distanciel. Dans les universités et tous les établissements, les cours magistraux et les TD devront être assurés en ligne. Seuls les travaux pratiques et enseignements professionnels nécessitant du matériel spécialisé pourront se tenir en présentiel », annonce Jean Castex, selon News Tank [abonnés]).
Ainsi,
- Les examens et les concours pourront se tenir, avec un protocole sanitaire renforcé.
- Les restaurants universitaires pourront continuer à fonctionner, uniquement pour préparer des repas à emporter.
- Les bibliothèques universitaires seront ouvertes sur rendez-vous et dans le respect d’une jauge.
- Les activités de recherche doivent se poursuivre, en télétravail quand c’est possible, mais aussi en présentiel quand ça ne l’est pas.
Par ailleurs, il indique que « se rendre à des formations, uniquement quand ce n’est pas possible à distance, un examen ou un concours » font partie des dérogations retenues par le Gouvernement et qui donnent lieu une autorisation de déplacement.
Pour chaque sortie, il est évidemment nécessaire de se munir d’une attestation, disponible sur le site du Gouvernement et via l’application mobile Tous AntiCovid.
29 octobre : Jean Castex annonce le maintien des travaux pratiques à l’université
Au lendemain de l’annonce d’un second confinement par Emmanuel Macron, le Premier ministre s’exprime devant l’Assemblée nationale.
« Tous les cours magistraux et les TD se feront à distance, seuls les TP pourront, dans des conditions spécifiques, être maintenus dans les établissements d’enseignement supérieur », déclare Jean Castex. Des propos rapportés par News Tank [abonnés].
« Dans l’administration publique, tous les agents dont les missions peuvent être partiellement ou totalement exercées à distance télétravailleront cinq jours sur cinq. Pour ceux pour qui le télétravail n’est pas possible, des attestations dérogatoires seront disponibles », déclare par ailleurs le Premier ministre.
29 octobre : Université de Rouen, Sorbonne Université… premières réactions des établissements
« Pour permettre la continuité pédagogique, les services de l’université poursuivent leur travail avec les directeurs et directrices de composante et les enseignants », réagit l’Université de Rouen Normandie, parmi les premiers établissements à présenter sa stratégie, le 29/10/2020.
Elle donne ses premières indications « en attendant les précisions du Mesri ».
Par souci d’organisation, elle annonce que « les enseignements du 02 et 03/11 seront suspendus afin de permettre aux équipes pédagogiques et techniques d’élaborer les nouvelles modalités d’enseignement » bien que « l’université n’est pas fermée ».
Dépassant les exigences de l’État, certains établissements annoncent la fermeture totale de leurs campus.
C’est le cas de Sorbonne Université qui indique « l’interdiction d’accès pour tous les sites et locaux sans exception, y compris les bibliothèques », à partir du 30 octobre.
L’Ensa Nantes annonce elle aussi fermer ses portes le 29 octobre au soir « pour une durée indéterminée ».
28 octobre : le Président annonce un deuxième confinement et des cours en visioconférence
Alors qu’universités et grandes écoles ont plaidé pour maintenir une partie de leurs activités en présentiel (voir News Tank [abonnés]), le Président de la République, Emmanuel Macron annonce le mercredi 28 octobre 2020, un reconfinement, à compter du vendredi 30 octobre.
« Les crèches, les écoles, les collèges et les lycées demeureront donc ouverts avec des protocoles sanitaires renforcés, les facultés et établissements d’enseignement supérieur assureront à l’inverse des cours en ligne. Partout où c’est possible, le télétravail sera à nouveau généralisé, mais, et c’est une seconde différence avec le printemps, l’activité continuera avec plus d’intensité », annonce le chef de l’État lors de son allocution télévisée.
On comprend ainsi que les universités pourront rester ouvertes, mais que les cours passeront en distanciel. Concernant le personnel, le télétravail redevient la priorité.
Des précisions à venir et des contraintes susceptibles d’être allégées tous les 15 jours
« Dès demain, un débat suivi d’un vote se tiendra au Parlement (…) et le Gouvernement détaillera toutes ces mesures », ajoute le Président.
« Tous les 15 jours, nous ferons le point sur l’évolution de l’épidémie, nous déciderons le cas échéant de mesures complémentaires. Et nous évaluerons alors si nous pouvons alléger certaines contraintes », précise-t-il.