Le carnet de Campus Matin : les cinq prises de postes à retenir de l’été 2022
Par Isabelle Cormaty | Le | Management
Présidente de commission à l’Assemblée nationale, président de fondation, directrice d’école d’ingénieurs, directeur général des services et déléguée générale d’association régionale dédiée aux edtechs. Voici les prises de fonctions marquantes de cet été à retrouver dans votre rendez-vous mensuel.
Isabelle Rauch, Élisabeth Crépon, Vincent Malnoury, Anne-Cécile Poilvert, Julien Roche : découvrez ces cinq personnalités de l’écosystème qui ont pris de nouvelles responsabilités ou été renouvelées dans leurs fonctions durant le mercato estival.
1. Isabelle Rauch, présidente de la commission éducation et culture de l’Assemblée nationale
La députée de Moselle, Isabelle Rauch a été élue présidente de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale le 6 juillet dernier. Elle succède à Agnès Firmin Le Bodo, élue à cette fonction le 30 juin, puis nommée quelques jours plus tard ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé.
Son parcours
Diplômée de l’IAE de Metz (Université de Lorraine), Isabelle Rauch a travaillé comme consultante et coach. Elle se tourne vers la politique en 2008, d’abord comme conseillère départementale et adjointe au maire de Thionville en charge de l’éducation. Elle s’investit alors dans la rénovation des écoles, la mise en place des temps périscolaires et l’accueil du handicap.
Élue députée en 2017 sous l’étiquette En Marche !, elle devient vice-présidente de la commission des affaires étrangères. Depuis juillet 2021, Isabelle Rauch est aussi conseillère régionale de la Région Grand Est. Elle est reconduite en juin dernier comme députée, et siège cette fois dans le groupe Horizons et apparentés.
Quel est le rôle de cette commission ?
Le renouvellement de la présidence de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale découle des élections législatives des 12 et 19 juin. Cette instance est l’une des huit commissions permanentes du Palais Bourbon. Elle se charge de préparer le débat législatif avant le passage des textes en plénière, d’informer l’Assemblée et de contrôler l’application des lois par le gouvernement.
Elle se compose de 71 députés (dont la liste est disponible ici), répartis proportionnellement au poids de leur groupe parlementaire. À noter que quatre vice-présidents assistent également Isabelle Rauch :
- Géraldine Bannier, députée Modem de Mayenne ;
- Fabienne Colboc, élue Renaissance d’Indre-et-Loire ;
- Sarah Legrain, députée parisienne de La France insoumise ;
- et Maxime Minot, élu Les Républicains de l’Oise.
Les domaines de compétence de la commission sont l’enseignement scolaire, l’enseignement supérieur, la recherche, la jeunesse, les sports, les activités artistiques et culturelles, la communication et la propriété intellectuelle.
2. Élisabeth Crépon, renouvelée à la tête de l’Ensta Paris et de la CTI
Élisabeth Crépon est renouvelée dans ses fonctions de présidente de la Commission des titres d’ingénieur (CTI) le 12 juillet et de directrice générale de l’École nationale supérieure de techniques avancées de Paris (Ensta Paris) d’après un décret paru au Journal officiel le 24 juillet.
Son parcours
Ingénieure générale de l’armement diplômée de l'École polytechnique, Élisabeth Crépon a obtenu un doctorat en chimie organique. Elle intègre l’Ensta Paris en 1997 comme maitre de conférences et occupe les fonctions de directrice de la formation et de la recherche. Elle exerce par la suite différentes responsabilités à Polytechnique et au réseau ParisTech qu’elle préside pendant un an.
Directrice de l’Ensta Paris depuis 2012, Élisabeth Crépon est l’une des rares femmes à la tête d’une des meilleures écoles ingénieurs de France.
Au niveau national, elle a été vice-présidente de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs de 2015 à 2018, date où elle prend la présidence de la CTI. Elle est également membre du conseil d’administration du Réseau européen d’accréditation de la formation des ingénieurs depuis janvier 2022.
Sa feuille de route
Élisabeth Crépon devra mener à bien plusieurs chantiers majeurs pour l’Ensta Paris dans les années à venir. L’école d’ingénieurs installée sur le plateau de Saclay est engagée dans un projet de fusion avec l'Ensta Bretagne à l’horizon 2024.
L’établissement a par ailleurs signé un contrat d’objectif et de performance 2022-2026 avec le ministère des armées en avril. Le texte affiche une ambition : « faire de l’Ensta Paris une des pierres angulaires de la construction de l'Institut polytechnique de Paris », établissement dont fait partie l’Ensta depuis 2019.
Parmi les sept objectifs stratégiques fixés par l’Ensta figurent entre autres le développement de l’offre de formations en renforçant la diversité et en intégrant la transition écologique pour anticiper les attentes de la société ainsi que la mise en oeuvre d’une politique visant à améliorer l’excellence de la recherche, promouvoir l’expertise scientifique de l’école et favoriser l’innovation et le transfert de technologie.
Comme présidente de la CTI, Élisabeth Crépon a notamment introduit lors de son précédent mandat : le distanciel dans le fonctionnement, géré les conséquences de la crise sanitaire dans l’organisation des audits en France, construit un cadre de coopération avec le Haut conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) et mis en œuvre les procédures d’évaluation des bachelors. Autant de chantiers qui seront poursuivis par l’équipe à la tête de la CTI.
Quelles sont les missions de la CTI ?
Créée en 1934, la CTI a pour mission d’évaluer et accréditer toutes les écoles d’ingénieurs françaises souhaitant délivrer le titre d’ingénieur. L’organisme indépendant s’assure de la qualité des formations d’ingénieur et de leur adaptation par rapport aux attentes des entreprises européennes.
L’équipe présidentielle d’Élisabeth Crépon à la CTI est aussi renouvelée : Jean-Louis Allard, directeur de l’école d’ingénieurs du Cesi comme vice-président et membre du collège académique, et Fabrice Losson, directeur des relations avec l’enseignement supérieur à Sopra Steria comme vice-président et membre du collège socioéconomique.
3. Vincent Malnoury, DGS de l’Université de Lorraine
Vincent Malnoury est le nouveau directeur général des services (DGS) de l'Université de Lorraine. Il succède à Jean-François Molter dont il était l’adjoint depuis 2018. Un arrêté paru au Bulletin officiel le 28 juillet a entériné sa nomination.
Son parcours
Titulaire d’une licence de droit de l’Université de Nancy 2 (devenue l’Université de Lorraine) et d’un diplôme en communication et ressources humaines de Sciences Po Paris, Vincent Malnoury effectue la plupart de sa carrière au sein des collectivités territoriales.
Il exerce notamment comme directeur général adjoint éducation, culture, économie solidaire et insertion du conseil départemental de Meurthe-et-Moselle de 2008 à 2016 et directeur général adjoint au développement humain au conseil départemental de la Meuse de 2016 à 2018. C’est à cette date qu’il intègre l’Université de Lorraine.
Plusieurs chantiers sur les ressources humaines
La nomination de Vincent Malnoury intervient peu après l’élection d'Hélène Boulanger à la présidence de l’établissement. Le DGS participera donc à la mise en oeuvre d’un nouveau projet centré sur trois axes : la responsabilité sociétale de l’université, la transition écologique et l’égalité diversité-inclusion.
Vincent Malnoury devra notamment s’atteler à deux chantiers RH :
- intégrer la dimension de la qualité de vie et du bien-être au travail dans tous les aspects de l’action de l’administration ;
- revoir l’organisation et le fonctionnement de l’échelon central de l’administration universitaire pour porter avec toutes les directions opérationnelles, ces chantiers en veillant à la meilleure gestion possible des ressources pour développer les moyens affectés aux missions fondamentales.
« Nous engageons un travail après l’été de modification des délégations pour redescendre les opportunités au plus proche des collègues. Un travail sur l’organisation des directions opérationnelles, au nombre de 17 aujourd’hui, sera également effectué afin qu’elles soient plus lisibles par les usagers », explique Hélène Boulanger dans une interview à News Tank (abonnés !) sur les priorités de son mandat.
- Suivre Vincent Malnoury sur LinkedIn.
4. Anne-Cécile Poilvert, déléguée générale d’Edtech Grand Ouest
La responsable marketing et communication de la edtech Rise Up, Anne-Cécile Poilvert est devenue déléguée générale d'Edtech Grand Ouest. Elle a pris ses fonctions le 1er août et succède à Claire de Wailly, déléguée générale et cofondatrice de l’association régionale depuis sa création en 2019.
Son parcours
Diplômée de l'Université Rennes 2 et d’un master en infocom de l'Université de Lille, Anne-Cécile Poilvert a aussi effectué un master d’éducation en Espagne et plus récemment un DU en digital learning à l’Université de Paris (devenue Université Paris Cité).
Elle débute sa carrière comme chargée de projet et de communication à la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire Hauts de France. Elle s’installe ensuite en Espagne où elle enseigne le français et l’anglais dans des établissements scolaires, puis travaille en Irlande dans le marketing pour la multinationale Dell. Depuis novembre 2019, Anne-Cécile Poilvert était responsable marketing et communication de Rise Up.
Sa mission
La nomination d’Anne-Cécile Poilvert intervient quelques mois après le renouvellement de gouvernance de l’association présidée par Benoit Jeannin depuis le 28 février. Ce dernier souhaite notamment repositionner le cluster pour couvrir toute la filière edtech du territoire, du primaire à la formation professionnelle, confiait-il à Campus Matin.
L’association régionale va poursuivre son Edtech tour entamé à la rentrée 2021 pour répondre à un double objectif : faire découvrir aux acteurs locaux les solutions et innovations des sociétés edtechs et et être à l’écoute des problématiques des différentes entreprises ou établissements. La prochaine étape de ce EdTech tour se déroulera dans le Trégor à Lannion le 12 septembre.
5. Julien Roche, président de la Ligue des bibliothèques européennes de recherche
Le directeur des bibliothèques universitaires de l’Université de Lille, Julien Roche est élu président de la Ligue des bibliothèques européennes de recherche (Liber), annonce la fondation le 7 juillet. Il succède à la Suissesse Jeannette Frey.
Son parcours
Archiviste-paléographe et médiéviste de formation, Julien Roche est conservateur général des bibliothèques. Directeur du service commun de la documentation de l’Université Lille 1 de 2005 à 2018, il a porté le projet Lilliad, le learning center consacré à l’innovation.
Lors de la fusion des universités lilloises, il devient directeur des bibliothèques universitaires et du learning center. À l’échelle nationale, il a été vice-président de l'Association des directeurs et des personnels de direction des bibliothèques universitaires et de la documentation (ADBU) de 2012 à 2018.
Sa mission
Fondée en 1971, la Ligue des bibliothèques européennes de recherche regroupe environ 420 bibliothèques nationales ou universitaires de 45 pays. La fondation organise une conférence annuelle qui fait figure de rendez-vous majeur pour les professionnels du secteur. Parmi les activités de la Ligue figurent notamment la promotion des règles communes sur la propriété intellectuelle ainsi que la numérisation des documents tels que les revues scientifiques.