[Avis d’expert] Distinguer le vrai du faux diplôme : « On peut se protéger de la fraude »
Par Gilbert Azoulay | Le | Contenu sponsorisé - Edtechs
Entre les mensonges sur le CV, les faux documents, l’achat de diplôme, la production de vrais-faux certificats, les recruteurs ont fort à faire face aux candidats qui se présentent. Si une grande majorité d’entre eux demeure honnête, la fraude reste un « sport » très pratiqué. Décryptage avec Rafaël Melinon, directeur général adjoint commerce et marketing de Verifdiploma.
La fraude est-elle vraiment généralisée ?
Selon nos chiffres : sans vérification à l’embauche, on peut se retrouver avec un taux situé entre 20 et 30 % d’imprécisions voire de faux diplômes dans les effectifs ! Cela peut baisser à 2 ou 3 % si on sécurise le recrutement de manière systématique. Donc oui, on peut se protéger de la fraude. Et c’est rassurant !
Faut-il à priori douter d’un CV que l’on reçoit ?
Toutes les activités sont concernées par ce phénomène.
Les faux diplômes sont une réalité. En 2019, nous avons constaté un taux de 6 % chez l’ensemble de nos clients, dans de grands secteurs comme la Banque-finances, la pharmacie, le conseil, l’énergie, l’agroalimentaire…
Toutes les activités sont concernées par ce phénomène. Et pour l’année 2020, d’après nos baromètres, on observe 26 % de faux CV et 10 % de faux diplômes. Il devient donc impératif de clarifier le parcours des personnes que l’on souhaite intégrer.
La compétence, l’intégrité, la rémunération sont en effet des sujets impactés directement, qui jouent sur la nature de l’embauche et plus largement l’équité entre les personnes. Mais notre démarche ne se limite pas à la vérification.
Elle permet également de valoriser les parcours des candidats avec un regard sur leur niveau et la qualité intrinsèque des formations. Il peut nous arriver ainsi de faire ressortir des compétences ou des talents qui n’apparaissent pas spontanément dans un CV.
Le digital a-t-il accéléré le phénomène de fraude ?
Indéniablement. Il est devenu très facile de postuler à des dizaines d’annonces simultanément, sur la planète entière. Par ailleurs, une plus grande mobilité internationale dans les études comme l’emploi favorise les approximations. D’où le besoin que nous avons identifié de clarification.
Quelles sont les « règles d’or » pour sécuriser les diplômes ?
Disposer d’informations saines et véridiques
Il faut d’abord vérifier le parcours du candidat de l’admission jusqu’au diplôme. Ensuite, il faut s’assurer de la cohérence entre la promesse et la nature de la formation. Dernier point : la dématérialisation. Nous aidons les établissements à mettre à disposition tous les éléments du parcours de l’élève de manière dématérialisée, via la technologie Blockchain. Ce qui permet de partager un document de manière totalement sécurisée. Au final, nous pouvons disposer d’informations saines et véridiques.
La centralisation des demandes de vérification est également un service efficace ?
Pour les recruteurs, nous proposons en effet de s’appuyer sur notre verifcenter : un centre de gestion qui traite les demandes du monde entier gratuitement.
Cette centralisation favorise notamment le respect du cadre légal RGPD et simplifie la relation avec l’établissement.
Sans compter que ces derniers disposent en retour de statistiques sur les demandes des entreprises et sur leurs diplômés ou leurs alumni.
Le digital permet donc également de mieux vérifier les données ?
Tout recruteur doit pouvoir à tout moment vérifier la réalité des éléments fournis par les candidats et il est vrai que le digital offre désormais des outils très performants qui aident à traquer les fraudes, à les repérer voire les empêcher.
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Linkedin : Rafaël Melinon