Vie des campus

Le chiffre : 36,8 % d’étudiants boursiers en 2019-2020

Par Isabelle Cormaty | Le ( mis à jour le ) | Expérience étudiante

718 000 étudiants ont touché une bourse sur critères sociaux soit 36,8 % des effectifs, au cour de la dernière année universitaire (2019-2020). Un chiffre qui masque toutefois de nombreuses disparités entre les filières, les types d’établissements, le genre et l’académie d’origine des étudiants.

L’année universitaire précédente, 718 000 étudiants ont touché une bourse sur critères sociaux. - © D.R.
L’année universitaire précédente, 718 000 étudiants ont touché une bourse sur critères sociaux. - © D.R.

Le chiffre : 36,8 % 

Durant l’année universitaire 2019-2020, 36,8 % des étudiants ont touché une bourse du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri), soit 718 000 étudiants boursiers au total. 

La source 

Ces données proviennent du SIES, le service des études statistiques du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Publiée le 7 octobre dernier, la note intitulée « Les boursiers sur critères sociaux en 2019-2020 »  dresse un panorama du profil des boursiers.  

Le calcul des droits de bourses

Les bourses sur critères sociaux sont attribuées aux étudiants inscrits dans une formation habilitée par le Mesri à recevoir des boursiers et qui remplissent les conditions, d’âge, de nationalité et de diplôme. Elles sont accordées en fonction des ressources et des charges de la famille appréciée selon un barème national qui détermine le montant annuel de la bourse.

Les montants des bourses sont gradués sur sept niveaux allant de 1 020 € pour l’échelon 0 à 5 612€ par an pour l’échelon 7. A noter que près d’un tiers des boursiers sont à l’échelon 0 et 31,7 % ont une bourse supérieure à 4 555 €. 

Les boursiers titulaires d’un baccalauréat avec la mention très bien touchent en plus une bourse au mérite d’un montant de 900€ par an pendant trois ans. 

36,8 % de boursiers dans le supérieur, mais de fortes disparités

De fortes disparités entre les filières et les types d’établissement

Les écoles de commerce sont les formations accueillant le moins de boursiers, 12 % seulement, soit 13 points de moins par rapport à 2016. Les classes préparatoires aux grandes écoles comptent elles 28,3 % de boursiers. Ce pourcentage diffère d’ailleurs entre les CPGE publiques (30,2 %) et celles privées (18,1 %).

Au total, le taux d’étudiants boursiers dans le privé tous établissements confondus s’élève à 21,8 % contre 39,4 %. De fortes disparités existent par ailleurs entre les filières. 54 % des étudiants en Sections des techniciens supérieurs sont boursiers contre 34 % en écoles d’ingénieurs universitaires et 23 % en écoles d’ingénieurs non universitaires. 

Des disparités géographiques : plus de boursiers en outre-mer, moins en Île-de-France

« La part de boursiers dans une académie dépend du niveau de vie des familles, mais aussi de l’offre de formation », ajoute par ailleurs la note du Sies.

Ainsi dans les départements et régions d’outre-mer, plus d’un étudiant sur deux touche une bourse. Le pourcentage de boursiers même 65,3 % à l’île de La Réunion. En métropole, les académies franciliennes sont celles qui enregistrent le taux de boursiers le plus bas, avec 22 % à Versailles, 24,5 % à Paris et 32,7 % à Créteil.

Des disparités de genre : 58 % de boursières

Les femmes représentent 58 % des boursiers sur critères sociaux. Plus l’échelon de bourses est élevé, plus la part de femmes bénéficiaires l’est aussi. À l’échelon zéro, 56,5 % des bénéficiaires sont des femmes, quand, à l’échelon sept, elles représentent 60,9 %.