Une journée avec… Paul, président du syndicat étudiant la Fage
Par Martin Lesénéchal | Le | Expérience étudiante
À Paris, rencontre avec Paul Mayaux, président de la Fédération des associations générales étudiantes. Un poste à hautes responsabilités, où toutes les compétences d’un véritable professionnel sont mobilisées. Et dont l’emploi du temps est digne de celui d’un ministre !
Un journaliste qui suit, le temps d’une journée, un personnel de l’enseignement supérieur et de la recherche : tel est le concept d’une nouvelle série d’articles réalisée conjointement par les rédactions de News Tank Éducation & Recherche et Campus Matin, son site ouvert.
Cette mi-octobre, Martin Lesénéchal, rédacteur chez News Tank Éducation au sein du pôle enseignement supérieur, a suivi une partie du quotidien de Paul Mayaux, président de la Fédération des associations générales étudiantes (Fage). Récit.
Président d’un syndicat étudiant : une mission très professionnelle
Ce 13 octobre consiste à première vue en un voyage dans le temps pour revivre mes années étudiantes, avec en prime une manifestation en fin de journée. Ce fut le cas, en partie, puisque je rencontre, ce mercredi matin à Montrouge, des étudiants dans les locaux de la Fage. Mais l’étiquette estudiantine s’effacera rapidement au fil de la journée…
En effet, je découvre d’abord des étudiants très professionnels. Malgré une ambiance de franche camaraderie, les membres du bureau national de la Fage et des différentes fédérations travaillent dur, « ils s’arrachent vraiment », comme le dit son président Paul Mayaux, qui me rejoint directement depuis le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (Mesri).
À la Fage, on dort peu, on vit tous ensemble, et on maitrise ses sujets
À la Fage, on dort peu, on vit presque continuellement tous ensemble, et on maitrise ses sujets. Paul me confie d’ailleurs sa surprise face à des interlocuteurs du secteur parfois moins compétents que les élus du bureau. Ce professionnalisme s’exprime aussi dans sa réponse aux journalistes ; j’assiste à deux prises de contact avec lui. Outre l’occasion d’observer comment mes confrères travaillent, je suis témoin de la façon dont un président d’organisation étudiante représentative prépare son discours, révise ses chiffres et échange en amont avec ses vice-présidents.
Des discussions avec son bureau qui se poursuivront toute la journée, autour d’un café ou via des messageries électroniques. C’est aussi ce qui me frappe : l’emploi du « nous » plus que du « je », le sentiment d’une aventure avant tout collective.
Au fond, cette journée me montre l’engagement de ces jeunes hommes et femmes, Paul en tête, qui choisissent d’arrêter un temps leurs études pour donner de ce temps au service de leurs camarades étudiants. Beaucoup me l’ont confié, cette expérience, d’une ou plusieurs années, a assurément changé la suite de leur parcours.
Une arrivée précoce au bureau de la Fage
Titulaire d’une licence en administration économique et sociale de l’IAE de Nancy, Paul Mayaux a pu bénéficier de deux années de césure « grâce à un institut d’administration des entreprises (IAE) très compréhensif ».
Alors que le parcours « classique » pour arriver au bureau national de la Fage est « de faire un ou deux ans d’association locale puis un ou deux ans dans une fédération avant d’arriver au bureau », le Nancéien a un parcours un peu plus atypique puisqu’il n’a fait qu’un an d’association locale avant d’arriver au bureau national.
Il a été président du bureau des étudiants de l’IAE de Nancy, durant une année, et dans ce cadre participait à la Fédélor, fédération d’associations étudiantes de Lorraine, et l’Ares, fédération d’associations étudiantes en sciences sociales. « C’est plutôt dans cette dernière que j’ai pu me former, découvrir le milieu associatif et engranger des compétences », témoigne Paul Mayaux.
Et de poursuivre : « Comme l’Ares était proche de la Fage, et que j’avais acquis une expertise sur les affaires sociales dans le cadre d’un stage, un ancien membre du bureau de l’Ares qui était alors à la Fage a proposé mon nom pour être VP de la présidente d’alors, Orlane François ».
« Les débuts ont été assez durs pour moi, car j’avais peu d’expérience dans l’associatif. Je ne comprenais pas les codes, les historiques, les acronymes. Depuis mon arrivée, j’essaie donc de changer la manière classique d’arriver au bureau national, j’aime bien avoir des profils qui changent. »