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Comment présenter et partager ses offres d’emploi pour qu’elles soient plus attractives ?

Par Catherine Piraud-Rouet | Le | Concours/recrutement

C’est par l’offre d’emploi qui démarre le parcours des candidats ! Étape clé du processus de recrutement, la fiche de poste doit répondre à certains critères de fond et de forme pour faire mouche. Son impact pourra être démultiplié par l’utilisation d’outils digitaux comme les ATS et l’IA.

L’offre d’emploi doit présenter des informations pratiques et donner envie aux candidats de postuler - © D.R.
L’offre d’emploi doit présenter des informations pratiques et donner envie aux candidats de postuler - © D.R.

La rédaction d’une offre d’emploi efficace s’appuie sur différents piliers pratiques.

Un déroulé clair et attractif

Dans le premier paragraphe, présenter l’établissement, son histoire et son positionnement académique. « Un point d’autant plus important qu’un nombre croissant de candidats sont issus d’autres ministères, des trois fonctions publiques ou encore du secteur privé », pointe Vincent Lafond, responsable du service RH de l’École nationale des travaux publics (ENTPE).

Dans le deuxième paragraphe, dérouler les postes offerts, en indiquant lieu de travail, le type de contrat (CDD ou CDI) et sa durée. Il est également important de préciser le niveau d’expérience, compétences (savoir-faire, savoir-être) et diplômes requis.

Damien Schoennahl est  directeur général délégué du cabinet Insign. - © @DR
Damien Schoennahl est directeur général délégué du cabinet Insign. - © @DR

Le troisième volet vise à valoriser l’établissement (marque employeur). « En sus de l’intérêt pour le domaine de spécialité et la transmission qui, lui, est déjà acquis, les candidats attendent davantage sur les atouts annexes du poste », déclare Damien Schoennahl, directeur général délégué du cabinet Insign.

Soulignez votre mission et vos valeurs, évoquez l’environnement de travail (projets innovants, possibilités d’évolution de carrière et de formation continue, etc.) et les avantages offerts (rémunération, mutuelle, horaires flexibles, travail hybride, etc.).

Dans un dernier temps, indiquez comment postuler (adresse mail, plateforme dédiée, etc.), les documents à transmettre et la date limite de dépôt des candidatures.

Des éléments stratégiques à garder en tête

Lotfi Karoui est doyen de la faculté et de la recherche à l’ISC Paris. - © D.R.
Lotfi Karoui est doyen de la faculté et de la recherche à l’ISC Paris. - © D.R.

Choisir le bon moment

Le « mercato » de l’ESR connaît des pics à certains moments clés de l’année. « Dans le privé, 80 % des mouvements se font de mi-janvier-début février à mai, alors que dans le public, les campagnes de recrutement sont à cibler sur mai-juin. Les vagues de démissions de fin d’année universitaire générant un second mercato, plus réduit, de juin à août », relève Lotfi Karoui, doyen de la faculté et de la recherche à l’ISC Paris.

Avoir le réflexe référencement

Utiliser les mots-clés pertinents améliorera le référencement de l’offre, sur les jobboards comme sur les moteurs de recherche.

Une présentation attractive

Aujourd’hui, les fiches de postes sont systématiquement inclusives. Privilégier aussi un style direct, incitatif, du type « Venez nous rejoindre ».

Ne pas négliger le volet mobilité interne

Mettre à jour, en parallèle, la rubrique offre d’emploi pour les salariés ou agents de l’établissement.

Miser sur des ambassadeurs

Intégrer une capsule vidéo donnant la parole à des collaborateurs pourrait être un plus.

S’appuyer sur l’intelligence artificielle

Valérie Brière - © Florence Grall
Valérie Brière - © Florence Grall

L’IA peut aider, en un clic, à la rédaction des offres, ainsi qu’à leur adaptation aux différents supports et publics. Une option de plus en plus prisée. « Notre dernière campagne de recrutement a été conçue avec ChatGPT, témoigne Lotfi Karoui. Nous lui avons demandé un état des différentes offres d’emploi du marché, puis de rédiger l’annonce la plus efficace en accord avec notre politique de recrutement. Un matériau brut ensuite retravaillé avec les départements concernés. »

Valérie Brière, responsable formation et recrutements et référente handicap à l’EM Normandie, débute, elle, avec Copilot, l’assistant IA de Microsoft pour retravailler les fiches de poste dans un sens plus attractif.

« L’utilisation de ce type d’outil va devenir incontournable dès que l’on recrute au moins 50 personnes par an », estime-t-elle.

Les ATS, pour une diffusion facilitée et démultipliée

Pour s’assurer des retombées maximales, il est conseillé de passer par le multipostage. C’est l’une des nombreuses fonctionnalités des ATS (Applicant Tracking Systems), des logiciels spécialisés qui relaient et globalisent l’ensemble des actions de recrutement. « Nous sommes en connexion directe avec 185 sites d’emplois, généralistes ou spécialisés », précise Géraud de la Pontais, responsable des partenariats chez Beetween.

« Teamtailor, lui, donne accès à une cinquantaine de supports », ajoute Charlotte Prieur, sa marketing manager France. Jobboards généralistes (Indeed, Hellowork, Cadremploi, Welcome to the Jungle, France Travail, Apec…), réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo…), plateformes spécialisées ESR (Fnege, Akadeus..) ou de cooptation (Keycoopt, Talentry, Basile…) : autant de supports désormais accessibles en un clic !

Côté universités, Bordeaux et PSL utilisent Between depuis un an. «  Cette visibilité accrue a nettement réduit la durée moyenne de nos recrutements », apprécie Adeline Favier, DRH de l’Université PSL. Même satisfaction chez Valérie Brière, qui utilise Recrutee depuis 2020 : « Je dépose toutes mes offres sur la plateforme, qui les diffuse d’office sur huit plateformes. Un réel gain de temps et d’efficacité. »