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Le carnet de Campus Matin : découvrez cinq prises de postes marquantes en mai 2021

Par Isabelle Cormaty | Le | Management

Comme chaque mois, retrouvez cinq personnalités du sup’ qui entament une nouvelle étape de leur chemin professionnel. En ce début du mois de juin : la nouvelle DGRI, un responsable syndical, une directrice d’établissement privé, la directrice « Europe » du CNRS et la présidente de Sciences Po Paris. Apprenez-en plus sur leur parcours et les enjeux de leur nomination !

Chaque mois, Campus Matin vous fait découvrir 5 personnalités du sup’ qui prennent leur fonction. - © Photo by ANIRUDH on Unsplash
Chaque mois, Campus Matin vous fait découvrir 5 personnalités du sup’ qui prennent leur fonction. - © Photo by ANIRUDH on Unsplash

Claire Giry, Franck Loureiro, Laurence Bertrand Dorléac, Laetitia Hélouet et Christelle Roy : ces visages du sup’ prennent de nouvelles responsabilités ou sont renouvelés à leur fonction ce mois-ci. Campus Matin met en lumière leur parcours et les enjeux de leur prise de poste.

1. Claire Giry, directrice générale de la recherche et de l’innovation

Claire Giry prendra ses fonctions le 14 juin. - © CEA
Claire Giry prendra ses fonctions le 14 juin. - © CEA

Par décision du Conseil des ministres, l’actuelle directrice générale déléguée de l’Inserm depuis 2018, Claire Giry, est nommée, à partir du 14 juin, directrice générale de la recherche et de l’innovation (DGRI). Il s’agit d’une des deux directions du Ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation.

Son parcours

Docteure en biologie moléculaire et cellulaire, formée à l’École normale supérieure de Lyon, Claire Giry a exercé diverses fonctions de pilotage dans l’enseignement supérieur et la recherche, tant sur le plan national et qu’au sein d’organismes de recherche. Elle est également chevalier de la Légion d’honneur et chevalier dans l’ordre national du mérite.

Conseillère technique pour l’enseignement supérieur et la recherche auprès du Premier ministre de 2007 à 2009, elle est cheffe du service coordination stratégique et territoires du ministère jusque 2012. Au Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), elle a notamment été directrice adjointe de la recherche fondamentale du CEA et directrice du centre de Fontenay-aux-Roses de 2014 et 2016, centre de recherche principalement dédié aux sciences du vivant.

Une prise de poste dans un contexte tendu

La nomination de Claire Giry au poste de DGRI intervient après sept mois de vacance du poste… Après la démission fracassante du DGRI, Bernard Larrouturou le 17 novembre dernier, aucun consensus n’avait été trouvé entre le ministère, Matignon et l’Élysée pour le remplacer. Nicolas Chaillet assurait cette fonction par intérim depuis le 10 mars dernier en plus de son poste de chef du Service de stratégie de la recherche et de l’innovation.

2. Franck Loureiro, secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT

Franck Loureiro a été réélu secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT. - © D.R.
Franck Loureiro a été réélu secrétaire général adjoint du Sgen-CFDT. - © D.R.

Son mandat entamé alors que François Hollande était président de la République avait été prolongé l’an dernier du fait de la crise sanitaire.

Le 21 mai dernier, Franck Loureiro a été réélu secrétaire général adjoint du Syndicat général de l’Éducation nationale, branche de la Confédération française démocratique du travail (Sgen-CFDT).

Il épaule depuis 2016 Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du syndicat.

Son parcours

Après avoir été conseiller principal d’éducation en lycée professionnel, Franck Loureiro a été responsable d’un master Meef à l’Inspé de l’Université de Poitiers. Ancien secrétaire général du Sgen-CFDT Poitou-Charentes, il est membre de la commission exécutive de la fédération depuis décembre 2012.

Ces dernières années, il était plus particulièrement en charge des dossiers de l’ESR. Il siège notamment au Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche (Cneser). Il est aussi élu au Comité technique ministériel de l’enseignement supérieur et de la recherche, l’instance consultée sur les questions relatives à l’organisation et au fonctionnement des services ainsi qu’à l’élaboration des règles statutaires.

Son principal dossier : l’application de la LPR

Parmi les chantiers de son second mandat, Franck Loureiro va notamment participer, avec les autres syndicats et le ministère aux négociations des textes d’application de la Loi de programmation de la recherche pour les années 2021 à 2030.

Dans la suite de la concertation sur le recrutement des enseignants-chercheurs, la ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal prévoit en effet de réécrire le décret statutaire de 1984 des enseignants-chercheurs. Le nouveau régime de primes des enseignants-chercheurs, le « Ripec », est également sur la table.

Côté vie des établissements, Franck Loureiro et le Sgen-CFDT, font de l’amélioration des taux d’encadrement à l’université une priorité majeure.

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3. Laurence Bertrand Dorléac, présidente de la FNSP de Sciences Po Paris

Laurence Bertrand Dorléac préside la FNSP de Sciences Po Paris - © Philippe Chancel / Sciences Po
Laurence Bertrand Dorléac préside la FNSP de Sciences Po Paris - © Philippe Chancel / Sciences Po

Le 10 mai, Laurence Bertrand Dorléac a été élue, pour un mandat de cinq ans, présidente de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), l’un des deux organes de gouvernance de Sciences Po Paris. Par un précédent vote du 20 avril, elle avait été désignée membre fondatrice de cette fondation, condition requise pour accéder à la présidence du CA.

Laurence Bertrand Dorléac succède à Olivier Duhamel, qui avait démissionné en janvier à la suite des faits d’inceste sur son beau-fils, révélés par sa belle-fille Camille Kouchner, dans son ouvrage La familia grande.

Son parcours et ses projets pour Sciences Po

Professeure d’histoire de l’art,  Laurence Betrand Dorléac enseigne à Sciences Po depuis 1990. Elle y est professeure titulaire depuis 2009. Titulaire d’un doctorat en histoire de l’art de l’Université Paris 1 - Panthéon Sorbonne ainsi que d’un doctorat en histoire de Sciences Po Paris, elle est également membre du Conseil du Centre d’histoire et membre du comité déontologique de l’établissement depuis 2019.

Deux chantiers prioritaires vont occuper le début de mandat de Laurence Bertrand Dorléac :

  • Mettre en œuvre les mesures préconisées par les groupes de travail sur les violences sexuelles et sexistes et la déontologie pour satisfaire des exigences nouvelles à la hauteur de la conception de la vie en société ;
  • Veiller à ce que la nomination de la nouvelle direction se déroule dans les conditions de transparence et de rigueur qui s’imposent.

Quid du renouvellement de la direction de Sciences Po ?

La désignation de Laurence Bertrand Dorléac à la présidence de la FNSP acte de fait le début du processus de renouvellement de la direction de Sciences Po. Depuis la démission de Frédéric Mion à la direction de l’IEP parisien, Bénédicte Durand assure l’administration provisoire de l’établissement.

La prochaine direction doit être désignée d’ici à novembre 2021. 

« Pour rendre le choix plus fiable encore, nous allons aussi faire appel à un cabinet de chasseur de têtes. Une fois la “short list” des candidats fixée, ceux-ci seront reçus pour un entretien et la présentation de leur projet devant le CA de la FNSP et par le Conseil de l’Institut », indique Laurence Bertrand Dorléac.

« Nous sommes obligés d’imaginer un profil très complet, une personnalité qui a de l’expérience, une vision de la recherche et de l’enseignement à la dimension internationale, une grande capacité de dialoguer avec les différentes parties, une excellence en matière d’administration », poursuit-elle.

4. Laetitia Hélouet directrice de l’école HEIP

Laetitia Hélouet prend la succession de Philippe Cattelat à la direction de l’école HEIP (Hautes études internationales et politiques), annonce le 3 mai le groupe Inseec U, auquel appartient l’école. Cette nomination marque le premier poste de Laetitia Hélouet dans l’enseignement supérieur.

Son parcours

La directrice de l’école HEIP, Laetitia Hélouet préside le Club 21e siècle. - © D.R.
La directrice de l’école HEIP, Laetitia Hélouet préside le Club 21e siècle. - © D.R.

Diplômée de Sciences Po Rennes, Laetitia Hélouet commence sa carrière comme chargée de mission au ministère de l’Économie et des finances, de l’action et des comptes publics de 2001 à 2007. Puis elle quitte Bercy pour le Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis comme cheffe du service RSA en 2009. Elle est ensuite DGA du pôle solidarités de la ville de Saint-Denis de 2011 à 2016.

À cette date, elle intègre la Cour des comptes comme rapporteuse. Depuis deux ans, elle est notamment rapporteuse au comité d’éthique pour les JO de Paris 2024. Parallèlement à sa vie professionnelle, Laetitia Hélouet s’engage également dans le milieu associatif. Elle devient en 2020, présidente du Club 21e siècle, association qui promeut l’égalité des chances et la diversité.

Ses missions : accompagner le développement de l’école

L’école du groupe Inseec U précise les missions de Laetita Hélouet. Comme directrice de HEIP, elle devra notamment 

  • « développer l’école ;
  • et piloter les sites de Paris et Lyon avec toutes les parties prenantes externes et internes ».

Laetita Hélouet dirige également aussi le Centre d’études diplomatiques et stratégiques, qui dispose d’une école doctorale accréditée et propose des formations à destination de professionnels en activité dans les domaines de la défense, la diplomatie, la cybersécurité, la résolution de conflits.

5. Christelle Roy, directrice « Europe de la recherche et coopération internationale » du CNRS

Chargée de mission « Europe » auprès du directeur général délégué à la science du CNRS depuis novembre 2020, Christelle Roy est nommée, à compter du 17 mai, à la tête de la direction Europe de la recherche et coopération internationale du CNRS.

Christelle Roy est directrice de recherche au CNRS depuis 1997. - © Cyril Frésillon / CNRS Photo
Christelle Roy est directrice de recherche au CNRS depuis 1997. - © Cyril Frésillon / CNRS Photo

Elle succède à Patrick Nedellec, nommé à la tête de la délégation aux affaires européennes et internationales du ministère de l’enseignement supérieur.

Son parcours

Directrice de recherche CNRS en physique subatomique depuis 1997, Christelle Roy a été vice-présidente stratégies et développements de l’Université de Strasbourg de 2017 à fin 2020. Elle connaît bien les dossiers européens : elle a notamment été coordinatrice stratégique de l’alliance Epicur, portée par l’Unistra et labellisée université européenne.

Titulaire d’un master en physique de l’Université de Bourgogne et d’un doctorat en physique nucléaire de l’Université de Strasbourg, elle fait également partie du conseil scientifique de l’Autorité de sûreté nucléaire. 

Brexit, Horizon-Europe, présidence de l’UE… ses chantiers au CNRS

Le lancement du programme Horizon-Europe pour la période 2021-2027 le 20 mai dernier, le Brexit… Des actualités qui ont marqué la recherche publique européenne récemment et seront suivies de près par Christelle Roy.

Par ailleurs, l’an prochain, l’actualité européenne sera marquée par la présidence française de l’Union Européenne au premier semestre 2022. Frédérique Vidal a lancé un appel aux établissements de l’enseignement supérieur et de la recherche et leur propose de labelliser une dizaine de projets à cette occasion.