Le carnet de Campus Matin : 5 prises de postes marquantes en janvier et février 2021
Par Marine Dessaux | Le | Personnels et statuts
Une fois par mois, (re)découvrez cinq personnalités qui prennent de nouvelles responsabilités. Au programme de cette fin février : une présidente d’association, un directeur général d’école de commerce, un directeur de la recherche… Apprenez-en plus sur leur parcours et les enjeux de leur nomination !
Bénédicte Durand, Hélène Boulanger, Thomas Coudreau, Éloïc Peyrache, Santiago Garcia Rodriguez : ils et elles sont de nouveaux visages du sup’ ou sont déjà bien connus, mais prennent de nouvelles responsabilités.
Campus Matin met en lumière leur parcours et les enjeux de leur récente nomination.
1. Santiago Garcia Rodriguez : directeur du développement à Kedge
Le 1er fevrier 2021, Santiago Garcia Rodriguez a pris ses nouvelles fonctions de directeur du développement de Kedge Business School, un poste nouvellement créé, alors que l’école souhaite « renforcer et accélérer le développement de ses activités en France et à l’international ».
Son parcours
Titulaire d’un PhD en business administration de l’Université de Leeds (Royaume-Uni), Santiago Garcia Rodriguez a été responsable des relations extérieures de Versalius College (Bruxelles), avant d’intégrer l’European School of management and technology (Berlin) en tant que responsable de l’international business development.
En 2013, il intègre Grenoble École de Management en tant que directeur marketing, des admissions et des recrutements internationaux avant de devenir directeur des programmes internationaux de l’école. Il rejoint ensuite Rennes School of Business en 2018, comme directeur général adjoint for global business.
Ses enjeux
Cette création de poste illustre bien l’enjeu auxquel font face les écoles : développer leurs ressources, les diversifier, en se transformant, comme en témoigne Myriam Vergne, consultante RH à News Tank [abonnés]. « Dans un contexte de concurrence internationale, il y a des enjeux forts de taille pour être visible », résume-telle, en notant la montée en puissance des directions du développement dans les écoles.
Santiago Garcia Rodriguez aura ainsi pour principales missions :
- le développement international ;
- les relations et opérations avec les universités partenaires ;
- la promotion de l’école et de l’admission des candidats ;
- le marketing digital.
2. Bénédicte Durand, administratrice provisoire à Sciences Po Paris
Actuelle directrice des études et de la scolarité, Bénédicte Durand a été désignée administratrice provisoire de Sciences Po Paris, après la démission de Frédéric Mion, empêtré dans sa gestion de l’affaire Duhamel. C’est après avoir échangé avec Louis Schweitzer, président par intérim de la Fondation nationale des sciences politiques (FNSP), l’une des instances de directions de l’IEP, que la ministre de l’Esri, Frédérique Vidal a pris cette décision.
Son parcours
Bénédicte Durand a enseigné en collège et en lycée (1993-1999) avant de rejoindre l’enseignement supérieur à l’IUFM de Créteil (1999-2002) puis l’IUFM des Pays-de-la-Loire (2002-2005). En 2005, elle est nommée conseillère technique au cabinet de Gilles de Robien, alors ministre de l’Éducation nationale et de l’ESR.
Au cabinet de Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, elle occupe notamment la fonction de directrice adjointe, avant de la suivre au ministère du budget.
En 2009, elle devient inspectrice générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche (devenue Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche, ou Igésr).
C’est en 2015 qu’elle rejoint Sciences Po Paris comme doyenne du Collège universitaire, avant de devenir directrice des études et de la scolarité en 2018.
Ses enjeux
Bénédicte Durand prend ses fonctions en pleine tempête autour de l’IEP parisien. Elle prend les rênes après la démission de Frédéric Mion, dont la gestion des accusations d’incestes à l’encontre d’Olivier Duhamel a fait l’objet d’un rapport critique de l’inspection générale.
Elle se retrouve également en première ligne pour traiter des faits de violences sexuelles et sexistes qui sont révélés par le mouvement #sciencesporcs, dans un établissement néamoins proactif sur le sujet depuis plusieurs années.
Proche du milieu politique - elle a travaillé auprès de Valérie Pécresse - et du Mesri - puisqu’elle appartient à l’Igésr - Bénédicte Durand va surtout devoir veiller à ce que le recrutement du futur directeur de l’IEP d’ici à l’automne soit irréprochable.
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3. Thomas Coudreau : directeur de la recherche et de l’innovation à Sorbonne Université
Le 1er février 2021, Thomas Coudreau rejoint Sorbonne Université en tant que directeur de la recherche et de l’innovation.
Son parcours
Thomas Coudreau démarre sa carrière comme maître de conférences à l’Université Paris 7 (devenue Université de Paris), puis comme professeur des universités à partir de 2007.
En 2001, il cofonde le Laboratoire Matériaux et phénomènes quantiques (CNRS, Université de Paris), puis le Centre de formation des doctorants à l’insertion professionnelle dont il prend la direction de 2009 à 2013.
Il dirige l’École doctorale matière condensée Université de Paris entre 2008 et 2014, et le Collège des écoles doctorales de l’Université Sorbonne Paris Cité de 2013 à 2019.
Jusqu’ici directeur du collège des écoles doctorales d’Université de Paris et président du Réseau national de collèges doctoraux, il indique quitter ces deux fonctions.
Ses objectifs
Sur Linkedin, Thomas Coudreau rappelle son attachement au quantique, son champ de spécialité : « En un peu plus de 25 ans, j’ai assisté de près à la mutation d’un domaine de recherche très fondamental, l’optique quantique, en un domaine d’applications prometteuses soutenues maintenant par un plan national et un “flagship” européen. (…). Ce domaine a beaucoup à apporter à la société, depuis l’exploration des mystères de la physique quantique aux applications en passant par la formation des doctorants. »
Le devenir des doctorants est devenue une préoccupation plus criante
Il indique en outre que son engagement auprès des doctorants se poursuivra dans le cadre de sa nouvelle fonction : « Plusieurs personnes m’ont fait confiance en me donnant des missions avec des responsabilités croissantes dans la formation doctorale au sein de Paris 7 puis Paris Diderot et enfin Université de Paris, sans oublier Sorbonne Paris Cité : en presque 15 ans, la question du devenir des doctorants hors du monde académique est devenue une préoccupation plus criante », ajoute-t-il.
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4. Hélène Boulanger : présidente de l’association nationale des vice-présidents de conseil d’administration
Hélène Boulanger est élue présidente de l’association nationale des vice-présidents de conseil d’administration des universités, le 14 janvier 2021. Elle succède à Virginie Dupont, présidente de l’association depuis 2016, devenue présidente de l’Université de Bretagne-Sud et vice-présidente de la CPU en décembre 2020.
Son parcours
Maîtresse de conférences en sciences de l’information et de la communication, Hélène Boulanger est vice-présidente du conseil d’administration de l’Université de Lorraine depuis 2017.
Elle a auparavant été directrice du collegium des sciences humaines et sociales (2012-2017) et chargée de mission formation-accréditation (2015-2017).
Ses enjeux
Entre crise sanitaire et première année de déploiement de la LPR, l’agenda des VP du CA s’annonce chargé. Les prochains sujets sur lesquels se penchera l’association seront « l’allocation aux établissements et le dialogue stratégique ; le déploiement de la LPR ; l’articulation entre plan de relance et Contrat de plan État-région ; le financement des réformes en formation ; l’accompagnement de la crise sanitaire », indique cette dernière.
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5. Éloïc Peyrache : directeur général à HEC Paris
Doyen des programmes de HEC Paris, Éloïc Peyrache assurait l’intérim de la direction générale depuis le départ de Peter Todd le 31 octobre 2020, pour des raisons de santé. À l’issue d’un processus de recrutement de quatre mois, il a été nommé directeur général, à l’unanimité, le 18 janvier dernier.
Son parcours
Titulaire d’un master business and economics de l’ENS Paris-Saclay, d’un master econometrics and quantitative economics et d’un doctorat en économie de Toulouse School of Economics, Éloïc Peyrache intègre HEC Paris en 2003 en tant que professeur d’économie assistant, avant de devenir directeur du développement puis directeur délégué.
Depuis 2008, il est professeur associé, et doyen des programmes depuis avril 2019. Il est aussi membre de la Commission d’évaluation des formations et diplômes de gestion depuis 2012.
Ses enjeux
Après la gouvernance de Peter Todd, recruté à l’international au terme d’un processus exigeant, mais au bilan contrasté, l’école de commerce fait le choix d’un recrutement en interne. Depuis plusieurs années, Éloïc Peyrache se préparait pour ce poste, et apparaissait comme un candidat « naturel ». « La candidature d’Eloïc Peyrache s’est clairement détachée » face aux quatre aux finalistes, indique l’école.
En tant que directeur d’une des plus prestigieuses marques de l’enseignement supérieur français, il devra donner le ton du monde des affaires dans le « monde d’après ». Et doit déjà répondre aux sollicitations étudiantes prenant la forme d’une pétition pour un engagement fort de la direction d’HEC pour la transition écologique et sociale [voir News Tank, abonnés].
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