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Le carnet de Campus Matin : les cinq prises de postes à retenir en avril 2023

Par Isabelle Cormaty | Le | Management

La Comue expérimentale Université de Toulouse élit son premier président, Rennes School of Business réaffirme son envie de recruter des préparationnaires, le directeur de Centrale Lille Institut change d’école avant la fin de son mandat… Autant de prises de fonctions annoncées ou effectives en avril que vous décrypte Campus Matin dans votre rendez-vous mensuel.

Chaque mois, Campus Matin vous fait découvrir 5 personnalités du sup’ qui prennent leurs fonctions. - © D.R.
Chaque mois, Campus Matin vous fait découvrir 5 personnalités du sup’ qui prennent leurs fonctions. - © D.R.

Michael Toplis, Charlotte Bernard-Causse, Emmanuel Duflos, Laure-Aurélia Guillou et Julien Renoult : ces personnalités ont annoncé en avril prendre de nouvelles fonctions dans l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche . Découvrez leur parcours et leurs nouvelles missions !

1. Michael Toplis, président de l’Université de Toulouse

Le directeur de recherche à l’Observatoire Midi-Pyrénées, Michael Toplis est élu président de l’Université de Toulouse le 7 avril. C’est le premier président de la Communauté d’universités et d’établissements expérimentale (Comue), créée en janvier 2023 et qui se substitue à la Comue Université fédérale Toulouse Midi-Pyrénées.

Le directeur de recherche, Michael Toplis a porté le projet Excellences Tiris. - © Université de Toulouse
Le directeur de recherche, Michael Toplis a porté le projet Excellences Tiris. - © Université de Toulouse

Un chercheur artisan de la fédération des forces toulousaines

Planétologue, Michael Toplis a obtenu un diplôme en sciences de la nature à Cambridge et un doctorat à l’Université de Bristol au Royaume-Uni. Il commence sa carrière en Allemagne, à l’institut géologique de Bavière avant de devenir chargé de recherche au CNRS. 

Après une habilitation à diriger des recherches, il rejoint en 2004 l’Observatoire Midi-Pyrénées, dont il est nommé directeur en 2017. Il a notamment enseigné en licence et en master, et porté l’école universitaire de recherche “Toulouse Graduate School of Earth and Space Science”.

En 2021, Michael Toplis, coordonne la rédaction du projet scientifique Tiris dans le cadre d’une réponse à l’appel à projets Excellences du quatrième Programme d’investissements d’avenir (PIA 4). Porté par l’Université fédérale de Toulouse, le projet obtient un financement de 38,3 millions d’euros abondés du même montant par la région Occitanie avec un objectif : donner une nouvelle dynamique de recherche et d’enseignement au site universitaire toulousain.

Son défi : gagner la sortie de l’expérimentation

« Après avoir gagné le droit à l’expérimentation, l’enjeu pour le site toulousain est désormais de gagner la sortie de cette même expérimentation et de rejoindre la famille des grandes universités de recherche françaises. Je mesure l’importance de la responsabilité qui m’est confiée pour relever ce défi collectif particulièrement exigeant et très stimulant », indique Michael Toplis.

Fin connaisseur de l’écosystème toulousain, le président de la Comue se retrouve donc face à un défi de taille. L’Université de Toulouse réunit sept établissements fondateurs : les trois universités toulousaines, Toulouse INP, l’Insa Toulouse, l’Isae-Supaero et l’INU Champollion. Huit autres écoles locales sont également membres de la Comue et plusieurs organismes de recherche. Pour fédérer ces acteurs, Michael Toplis entend poursuivre son travail mené dans le cadre du projet Tiris.

« Dans la continuité de mes actions lors de la construction de Tiris, je propose un programme qui part des acteurs du terrain pour aller vers une construction d’ensemble la plus efficiente possible », précise le président de la Comue.

2. Charlotte Bernard-Causse, responsable du développement France de Rennes School of Business

Rennes School of Business nomme Charlotte Bernard-Causse, responsable du développement France, annonce l’école le 27 avril. Elle officiera sous la direction de Stéphanie Hiaumet, directrice du développement, pour développer Rennes SB sur le marché français. 

Son parcours

Charlotte Bernard-Causse est diplômée d’HEC. - © Rennes Business School
Charlotte Bernard-Causse est diplômée d’HEC. - © Rennes Business School

Diplômée de la prestigieuse école de commerce HEC Paris, Charlotte Bernard-Causse a effectué une prépa littéraire à la Maison d’éducation de la Légion d’honneur et suivi des études de littérature comparée à l’Université Paris IV (aujourd’hui Sorbonne Université) et un double diplôme en sciences cognitives à l’ENS Ulm.

Après sa diplomation, Charlotte Bernard-Causse a notamment travaillé pour le cabinet de conseil Niji comme analyste commerciale junior, puis à Canal+ au poste de chargée de marketing digital, et aux ressources humaines de Doctolib. Elle a aussi été un temps chercheuse en philosophie de l’action à l’Institut Jean Nicod.

En janvier 2019, elle rejoint comme consultante senior le cabinet de conseil et organisme de formation Greenworking, dont elle passe manager en février 2023.

Les prépas ECG en manque d’attractivité

« Avec une très belle expérience en tant qu’alumni du programme grande école de HEC, elle apportera une connaissance précieuse des classes préparatoires, qui constituent toujours une part importante de notre marché cible », commente Stéphanie Hiaumet, directrice du développement de Rennes School of Business.

La nomination de Charlotte Bernard-Causse, issue d’une prépa littéraire, intervient dans un contexte particulier de chute des effectifs dans les classes préparatoires économiques et commerciales générales (ECG) qui préparent aux concours des écoles de commerce. En 2022, sur l’ensemble de la filière ECG, 30 % des places sont vacantes d’après la direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle, en raison notamment d’une forte concurrence avec d’autres parcours dans l’enseignement supérieur (bachelors, doubles licences, licences « sélectives », formations à l’étranger).

Les ministères de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale avaient monté un comité de pilotage pour réfléchir avec les acteurs concernés aux moyens de renforcer l’attractivité des prépas ECG. Mais les discussions ont été interrompues début mars après des sorties dans la presse de l’Association des professeurs des classes préparatoires économiques et commerciales (Aphec).

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3. Emmanuel Duflos, directeur de l’EPF

Emmanuel Duflos succède à Jean-Michel Nicolle à la direction de l'EPF École d’ingénieurs annonce ce dernier le 26 avril. L’ancien directeur de Centrale Lille Institut, Emmanuel Duflos a pris ses fonctions le 1er avril. 

Son parcours

Emmanuel Duflos quitte la direction de Centrale Lille Institut pour celle de l’EPF. - © Seb Lascoux
Emmanuel Duflos quitte la direction de Centrale Lille Institut pour celle de l’EPF. - © Seb Lascoux

Ingénieur diplômé de l'Isen à Lille, Emmanuel Duflos est titulaire d’un DEA en traitement automatique du signal (Université Paris Saclay) et d’un doctorat en sciences de l’ingénieur (Université de Toulon). Il débute comme enseignant-chercheur à l’Isen, où il exerce notamment comme directeur de la recherche pendant quatre ans.

En 2003, il rejoint Centrale Lille. Il y est successivement professeur, directeur du centre informatique, directeur du service des technologies de l’information, directeur adjoint et directeur de la recherche, et enfin directeur de 2014 à 2013. Emmanuel Duflos a donc quitté ses fonctions à Centrale Lille Institut plus d’un an avant la fin de son second mandat. À l’échelle nationale, il est aussi depuis 2017 vice-président de la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs (Cdefi).

L’EPF, une école récemment installée à Cachan

À la tête de l’EPF, Emmanuel Duflos devra consolider l’implantation locale de l’école d’ingénieurs, après le déménagement de cette dernière de Sceaux à Cachan en 2022, dans les anciens locaux de l’ENS Paris-Saclay. Après l’ouverture d’un nouveau campus à Dakar en 2021, l’école compte également ouvrir un quatrième campus à Saint-Nazaire à la rentrée 2023.

4. Laure-Aurélia Guillou, déléguée à la communication des ministères

Le Conseil des ministres a entériné la nomination de Laure-Aurélia Guillou comme déléguée à la communication des ministères de l’éducation nationale et de la jeunesse, de l’enseignement supérieur et de la recherche et du ministère des sports et des jeux olympiques et paralympiques le 26 avril. Laure-Aurélia Guillou prend la suite de Clélia Morali, nommée inspectrice générale en novembre dernier.

Une diplômée en communication habituée des institutions publiques

Laure-Aurélia Guillou est diplômée de Sciences Po et Audencia. - © LinkedIn
Laure-Aurélia Guillou est diplômée de Sciences Po et Audencia. - © LinkedIn

Diplômée d’Audencia en marketing et de Sciences Po en gestion de l’information, Laure-Aurélia Guillou débute son parcours en 2003 comme chargée de communication de Business France, l’agence publique en charge du développement international des entreprises françaises. Elle passe responsable trois ans plus tard.

En 2009, elle intègre l’administration centrale des ministères de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et des sports. D’abord comme cheffe du bureau des campagnes, des événements et des partenariats, puis en 2021 adjointe de la déléguée à la communication. Elle obtient par ailleurs à cette date un diplôme universitaire en gestion interministérielle de crise.

Les enjeux de sa nomination

À la tête d’une équipe d’une cinquantaine de personnes, la déléguée à la communication s’occupe de la communication interne et externe auprès des médias, des personnels, des étudiants, des élèves, leurs parents… Des missions larges en coordination avec trois ministères, leurs cabinets et les différents échelons déconcentrés de l’administration. 

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5. Julien Renoult, directeur général de Y Schools

L’actuel directeur général adjoint au développement de Y SchoolsJulien Renoult, va prendre la direction de l’école de commerce troyenne le 1er septembre, annonce l’établissement le 14 avril. Il succède à Francis Bécard, directeur général de l’école depuis 26 ans et qui va prendre sa retraite à la fin de l’année ! 

Un parcours marqué par un ancrage local dans l’Aube

Julien Renoult (à droite) succède à Francis Bécard (à gauche) à la tête de Y Schools. - © Olivier Frajman
Julien Renoult (à droite) succède à Francis Bécard (à gauche) à la tête de Y Schools. - © Olivier Frajman

Julien Renoult va prendre la direction d’un établissement qu’il connait bien. Il est en effet diplômé de SCBS (ex-ESC Troyes), devenue l’école de management de Y Schools en 2006.

Après avoir commencé sa carrière à la Technopole de l’Aube en Champagne, il rejoint en 2012 Y Schools, d’abord comme directeur des relations entreprises puis de la formation professionnelle et, enfin du développement régional, national et international depuis 2021.

Les enjeux de sa nomination

En succédant à un directeur en poste depuis 1997, Julien Renoult devra imprimer sa marque à la tête du groupe de sept écoles implantées implantées principalement dans le Grand Est. Il sera entouré par un comité de direction constitué de :

  • Véronique Béclié, directrice des relations entreprises et extérieures.
  • Francis Boudin, directeur de la formation professionnelle.
  • Michaël Noblot, directeur général adjoint des ressources et de la transition.
  • Séverine Nomdedeu, directrice de la formation initiale.

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