Le carnet de Campus Matin : découvrez ces cinq prises de postes marquantes en octobre 2021
Par Isabelle Cormaty | Le | Personnels et statuts
Directrice de la communication, ministre de l’enseignement supérieur au Maroc, secrétaires généraux d’une école et d’un syndicat ainsi que présidente d’une association professionnelle : telles sont les prises de fonctions marquantes à retrouver dans notre rendez-vous mensuel. Apprenez-en plus sur le parcours de ces personnes et les enjeux de leurs nominations !
Anne-Sophie Peyran, Abdellatif Miraoui, Constance Blanchard, Alain Halère et Marie Guillaume : découvrez ces cinq visages du sup’ qui entament une nouvelle étape de leur chemin professionnel cet octobre.
1. Anne-Sophie Peyran, directrice communication et marque de l’Université Côte d’Azur
L'Université Côte d’Azur annonce le 11 octobre la nomination d'Anne-Sophie Peyran comme directrice communication et marque. Elle succède à Christophe Rousseau, directeur de la communication depuis 2012, et a pris ses fonctions à la rentrée.
Son parcours
Diplômée de Skema Business School, Anne-Sophie Peyran débute sa carrière au sein de l’école de commerce comme responsable marketing et communication. Elle participe notamment à la labellisation Equis de l’établissement.
En 2005, elle intègre la chambre de commerce et d’industrie Nice Côte d’Azur, d’abord en tant que responsable marketing, commercial et communication du réseau Riviera Ports puis comme responsable marketing jusqu’en 2020. Elle retourne ensuite dans l’enseignement supérieur dans la fonction d’enseignante invitée à Skema et l’Edhec.
L’Université Côte d’Azur, un établissement récent
« Son expérience de la conduite du changement et du développement économique territorial va lui permettre d’accompagner la stratégie de croissance d’Université Côte d’Azur », indique l’établissement public expérimental créé en janvier 2019.
L’Université Côte d’Azur prend en effet la suite de l’ancienne Université Nice Sophia Antipolis et regroupe cinq établissements composantes : l’Observatoire de la Côte d’Azur, la Villa Arson, le Centre international de recherche musicale, l’Institut de formation en masso-kinésithérapie et l’École régionale d’acteurs de Cannes et Marseille. L’université azuréenne fait partie d'Udice, l’association regroupant des universités de recherche intensive françaises.
L’établissement ajoute que l’arrivée d’Anne-Sophie Peyran a été portée par plusieurs facteurs : « l’envergure territoriale de la mission, l’envie de participer à la dynamique d’Université Côte d’Azur enclenchée depuis plusieurs années, la qualité de l’équipe de gouvernance et l’ambition collective portée par les équipes pour faire d’Université Côte d’Azur une marque de référence aux niveaux national et international ».
2. Abdellatif Miraoui, ministre marocain de l’Esri
Le directeur de l’Insa Rennes, Abdellatif Miraoui a été nommé le 7 octobre ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation par le roi du Maroc Mohammed VI. L’ancien directeur général de l’école d’ingénieurs, M’Hamed Drissi assure son administration provisoire.
Son parcours
Né au Maroc, Abdellatif Miraoui a effectué ses études en France. Ingénieur diplômé de l’Université de Franche-Comté, il y obtient un doctorat puis une HDR. En 2001, il devient directeur de la filière ingénieurs génie électrique à l’Université de technologie de Belfort-Montbéliard avant d’être vice-président de l’université. De 2013 à 2017, il est président de l’Agence universitaire de la francophonie.
Abdellatif Miraoui a également présidé l'Université Cadi Ayyad au Maroc de 2011 à 2019. Il était depuis 2014 membre expert du conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique marocain. Il dirigeait l'Insa Rennes depuis décembre 2020 et présidait la commission Relations internationales de la Conférence des grandes écoles (CGE) depuis mars 2021.
Les enjeux de sa nomination
La nomination d’Abdellatif Miraoui fait suite aux élections législatives marocaines du 8 septembre remportées par le Rassemblement national des indépendants, un parti libéral proche du roi. Un mois plus tard, un gouvernement dirigé par Aziz Akhannouch a donc été mis en place.
Invité d’une chaîne de télévision marocaine en 2020, Abdellatif Miraoui a fait le constat d’un retard de l’enseignement marocain et a esquissé des pistes pour transformer profondément les universités du royaume.
3. Constance Blanchard, secrétaire générale du Celsa
Constance Blanchard succède à Dider Kacer comme secrétaire générale de l’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication. L’établissement, plus communément appelé Celsa, est une composante de Sorbonne Université. Constance Blanchard a pris ses fonctions le 18 octobre.
Son parcours
Diplômée d’un master à Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Constance Blanchard a commencé sa carrière à la mairie de Paris comme cheffe de cabinet d’un élu. En 2014, elle arrive dans l’enseignement supérieur et devient cheffe de projet vie associative et soutien aux étudiants à la Comue Sorbonne Universités. Un an plus tard, elle est nommée chargée de mission vie de campus au Crous de Paris, puis directrice de la communication et chargée des partenariats institutionnels. Elle était, depuis 2018, cheffe de cabinet de Jean Chambaz, président de Sorbonne Université, qui a fait valoir ses droits à la retraite.
Sa prise de poste
Arès un parcours au sein d’une collectivité territoriale, d’un Crous et du cabinet d’un président d’établissement, Constance Blanchard va découvrir un autre univers, celui de l’administration d’une école qui jouit d’une marque forte, tout en étant composante interne d’un établissement qu’elle connaît très bien, Sorbonne Université.
4. Alain Halère, secrétaire général du SNPTES
Le biologiste de l’Université Clermont Auvergne, Alain Halère a été réélu secrétaire général du Syndicat national des personnels titulaires et contractuels de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la culture (SNPTES), lors du congrès de l’organisation syndicale qui s’est tenu à Lille du 12 au 14 octobre.
Son parcours
Après avoir été secrétaire départemental du syndicat dans la section du Puy-de-Dôme pendant cinq ans, le biologiste entre au bureau national du SNPTES en 2004. Un an plus tard, il devient secrétaire général adjoint de l’organisation. Il s’occupe notamment des questions relatives à la vie interne du syndicat et du secteur « Défense des personnels ». En 2018, il succède à Laurent Diaz à la tête du SNPTES.
Le SNPTES retourne dans le giron de l’Unsa Éducation
Lors de son congrès national, le SNPTES a approuvé à 94,14 % l’arrêt de son affiliation à la Fédération autonome de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche (FA-ENESR) et son adhésion à l’Union national des syndicats autonomes Éducation (Unsa Éducation). Le SNPTES avait quitté cette fédération en 2014.
« Ensemble, nous cherchons la première place sur la fonction publique d’État. Nous apportons à l’Unsa Éducation notre force sur l’enseignement supérieur et la recherche, tandis que l’Unsa Éducation nous renforce sur le champ scolaire », explique Alain Halère dans une interview accordée à News Tank.
Ce retour dans le giron de l’Unsa Éducation intervient à un an des élections professionnelles dans la fonction publique, prévues en décembre 2022. Conséquence de ce rattachement, le SNPTES va redevenir un syndicat catégoriel des ingénieurs et personnels techniques de recherche et de formation. Les enseignants-chercheurs et chercheurs rejoindront Sup’recherche Unsa tandis que les personnels administratifs seront affiliés au syndicat de l’administration et de l’intendance (A&I).
À noter également le renouvellement lors du congrès de Jérôme Giordano, maître de conférences à Aix-Marseille Université comme responsable du secteur enseignement supérieur et recherche du bureau du SNPTES.
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5. Marie Guillaume, présidente de l’Artiès
La directrice de l’immobilier et de la logistique de l'Université Jean Moulin Lyon 3, Marie Guillaume a été élue présidente de l'Artiès, le 6 octobre, lors de l’assemblée générale de l’association des responsables techniques immobiliers de l’enseignement supérieur. Elle succède à Nicolas Gaillard.
Son parcours
Diplômée en génie civil et urbanisme à l'Insa Lyon, Marie Guillaume commence sa carrière comme ingénieure chargée d’affaires dans une entreprise de l’agglomération lyonnaise. En 2007, elle intègre l'Université Claude Bernard Lyon 1, d’abord comme responsable travaux et maintenance puis comme cheffe de service du pôle programmation et développement au sein de la direction du patrimoine.
À l'Université Jean Moulin, l’ingénieure devient en 2011 directrice du patrimoine immobilier. Marie Guillaume était également vice-présidente de l’Artiès depuis 2014.
L’immobilier, deuxième poste de dépense des établissements
Créée en 1992, l’Artiès regroupe plus de 200 responsables techniques immobiliers assurant des fonctions de cadres au sein des universités et des grandes écoles publiques. L’immobilier, qui constitue le deuxième poste de dépense dans les établissements du supérieur, est confronté à des difficultés de recrutement et de fidélisation des personnels.
Depuis avril 2021, les directions de l’immobilier disposent d’un référentiel métier , élaboré par l’Artiès et validé par le ministère, la Conférence des présidents d’université, la Conférence des directeurs des écoles françaises d’ingénieurs et l’association des directeurs généraux des services.
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