Numérique

[Avis d’expert] Enseignements en vidéo : « Équiper les professeurs et pas les salles »

Par Gilbert Azoulay | Le | Contenu sponsorisé - Équipements et systèmes d'informations

Omnilive propose une solution de live stream qui a trouvé un écho auprès des établissements d’enseignement supérieur. Cyril Zajac, fondateur de cette entreprise française, revient sur les transformations brutales intervenues avec le confinement.

Sa priorité : équiper les enseignants pour qu’ils puissent produire des contenus où qu’ils soient.

Omnilive a développé une solution permettant de fabriquer du contenu multi-caméras avec un pc - © Omnilive
Omnilive a développé une solution permettant de fabriquer du contenu multi-caméras avec un pc - © Omnilive

« Equiper les professeurs et non les salles »

Vous proposez aux grandes écoles et aux universités une solution de captation des enseignements. Quel est votre bilan en cette rentrée ?

Cyril Zajac, fondateur et CEO d’Omnilive - © D.R.
Cyril Zajac, fondateur et CEO d’Omnilive - © D.R.

Tout a changé ! Le confinement et la distanciation font maintenant partie intégrante de notre quotidien. Mon expérience me fait dire que lorsqu’un usage s’installe, il n’y a pas de retour en arrière. Les écoles et les universités ont depuis des années déjà préparé le terrain. Beaucoup d’entre elles travaillaient sur des parcours hybrides ou en distanciel complet.

Je n’ai pas l’impression qu’elles ont été prises au dépourvu sur la forme, mais plutôt par la brutalité, l’ampleur et la rapidité de la transformation qu’il a fallu conduire. Dans la plupart des cas, des outils ont été rapidement mis en place pour répondre à l’urgence de la situation. La continuité pédagogique est essentielle.

Vers une seconde phase, où l’appropriation des solutions est le sujet principal

Aujourd’hui, je crois que nous allons vers une seconde phase, où l’appropriation des solutions est le sujet principal.

Si les écoles et les universités ont su réagir vite, je vois aussi beaucoup de directions et de DSI qui s’interrogent sur la dépendance qu’ils ont involontairement créé vis-à-vis d’outils à ce point stratégiques.

On a tendance à dire que seuls les Gafam se sont renforcés et enrichis durant la pandémie, je crois que l’on a raison sur ce point.

Selon votre analyse, on s’est concentré sur le matériel sans s’intéresser à l’enseignant lui-même ?

Omnilive a déjà séduit Fun Campus, l’Upec et bientôt la Sorbonne - © Omnilive
Omnilive a déjà séduit Fun Campus, l’Upec et bientôt la Sorbonne - © Omnilive

Oui aussi, c’est exact. Edtech France a recensé pas loin de 300 offres partenaires durant la première phase de confinement. Combien de solutions digitales un professeur peut-il avoir dans sa boite à outils numérique ? Des solutions qui impactent réellement sa capacité à faire cours, c’est-à-dire à créer du savoir et à le diffuser. De plus, historiquement les solutions de captation vidéo comme les nôtres sont installées sur les campus.

Alors, comment les utiliser si les campus sont fermés ? Chez Omnilive, nous nous sommes dit qu’il fallait équiper les professeurs et pas les salles. C’est l’équipe pédagogique qui se « digitalise » et non pas le campus.

Si tous les professeurs sont à même de produire du contenu vidéo où qu’ils soient, sur le campus ou pas, en confinement ou pas, avec juste un pc, une webcam et une ligne ADSL standard, la souplesse de la capacité de diffusion est puissante.

Sont-ils prêts à basculer ?

S’il existe une volonté forte et une vision claire des directeurs d’universités (…) rien n’est impossible

Le confinement a certainement fait mûrir rapidement ceux qui étaient opposés à l’utilisation d’outils numériques dans leur classe. D’autres ont pris le changement à bras le corps.

Globalement, ce n’est jamais très positif de forcer un changement et de l’imposer. Dans une situation aussi dramatique que celle que nous avons vécue, il y a une chose dont je suis certain : s’il existe une volonté forte et une vision claire des dirigeants d’universités et s’ils sont capables de transmettre cette envie et de remporter l’adhésion de leur équipe pédagogique, alors rien n’est impossible et une transformation rapide peut avoir lieu.

Il ne faut pas oublier non plus que les étudiants sont aussi moteurs du changement. Ils ont vécu cette période de confinement et transformé leurs usages. En tant qu’utilisateurs, ils ont probablement beaucoup à dire et à partager.

Construire une « marque de fabrique »

L’investissement financier n’est donc plus un obstacle ?

L’investissement financier est toujours un sujet. Aujourd’hui, on parle de plus en plus de relocalisation, de circuits courts, de maîtrise des outils technologiques. C’est une lapalissade de dire que l’éducation est un sujet stratégique tellement c’est une évidence. Et pourtant… C’est un sujet sensible, mais c’est aussi une question de cohérence.

Une école construit sa réputation sur la qualité du savoir qu’elle créé pour ses étudiants et ses alumni et comme toutes les institutions, elle doit se poser la question de la construction de sa « marque de fabrique ». Ce patrimoine est forcément rapport de l’investissement que vous y mettez. 

Quelles solution ou innovation avez-vous adapté à cette nouvelle donne ?

Fabriquer du contenu multi-caméras depuis un simple pc

La solution que nous avons mise en place permet de fabriquer du contenu multi-caméras depuis un simple PC en utilisant une ou plusieurs webcams et avec l’accès à une ligne internet. Les investissements sont donc minimes par rapport au coût d’équipement d’une solution audiovisuelle complète dans un amphi.

A fortiori, si ce sont 300 salles que vous cherchez à équiper. La rapidité de déploiement et l’élasticité de la solution sont aussi en question. Ajouter un ou dix professeurs dans le système peut se faire en quelques jours, pas l’installation de 10 salles de cours.

Nous avons très rapidement déployé cette solution chez Fun Campus et elle est en phase de test à Sorbonne Université.

Pendant le confinement, elle a aussi permis à l'Upec, qui avait créé un Mooc dédié aux fondamentaux de la ventilation artificielle, de former en urgence des personnels soignants.

Nous avons enregistré des audiences à plus de 4000 sur près de 20 jours consécutifs et les contenus Omnilive ont été repris par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris sur le site de Coorpacademy.

Aujourd’hui, la solution trouve aussi un essor sur d’autres secteurs que l’éducation, car elle répond aux mêmes besoins de créer de nouveaux liens via le numérique. Nous avons en moyenne une demande d’information par jour.