Vie des campus

Les universités aussi portent la flamme olympique !

Par Antoine Bovio | Le | Expérience étudiante

Les universités de Nîmes et de Paris-Est Créteil ont participé au relais de la flamme olympique, débuté à Marseille le 8 mai et qui prendra fin le 26 juillet, date de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Pour chaque établissement, deux porteurs de flamme ont été désignés. Campus Matin a recueilli leurs témoignages.

L’Université de Paris-Est Créteil et de Nîmes sont représentées par deux porteurs de flamme. - © Paris 2024 / Laurent Vu / SIPA P
L’Université de Paris-Est Créteil et de Nîmes sont représentées par deux porteurs de flamme. - © Paris 2024 / Laurent Vu / SIPA P

Alexandre de la Taille fait partie des représentants de l’Upec ayant porté la flamme olympique. - © Paris 2024 / Laurent Vu / SIPA P
Alexandre de la Taille fait partie des représentants de l’Upec ayant porté la flamme olympique. - © Paris 2024 / Laurent Vu / SIPA P

Les universités aussi participent aux Jeux olympiques ! À l’Université de Nîmes, deux représentants ont porté la flamme le 15 mai à Perpignan : le président de l’université, Benoît Roig, et une étudiante en Staps, Juliette Charmillot.

L’Université Paris-Est Créteil (Upec) a annoncé l’identité de ses deux porteurs de flamme le 30 avril 2024. Ce sont Pascale Jeannin, enseignante en Staps, vice-présidente de la fédération française de handball et responsable du pôle éducation et développement des handballs, et Alexandre de la Taille, enseignant-chercheur et chef de service d’urologie à l’hôpital Henri-Mondor (AP-HP).

Alexandre de la Taille a empoigné le symbolique flambeau à Créteil, le 21 juillet à quelques jours du lancement des Jeux, le 26 juillet. Pascale Jeannin participera, elle, au relai de la flamme paralympique, le 27 août sur le parcours Pré Saint-Gervais-Pantin-Bobigny.

Des lieux de l’ESR visités par la flamme olympique

Les universités de Nîmes et de Paris-Est Créteil sont loin d’être les seules à avoir pris part à la fête de ce relai olympique. Plusieurs sites emblématiques de l’ESR ont la chance de constituer un lieu de passage de la torche : le palais universitaire de l’Université de Strasbourg, l’Observatoire Midi-Pyrénées porté par l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier et le CNRS ou encore la Sorbonne.

Récompenser un engagement universitaire ou bénévole

La désignation de ces deux enseignants ne doit rien au hasard. Elle récompense leur investissement au sein de l’établissement dans leur domaine comme leur influence hors les murs. L’Université Paris-Est Créteil souligne le fait qu’Alexandre de la Taille est « un pionnier de la chirurgie robotique en France, reconnu mondialement pour ses travaux de recherche. »

Pascale Jeannin est une ancienne joueuse de première division de handball qui est entrée en 2012 au conseil d’administration de la ligue d’Île-de-France de handball. Son engagement de plus d’une décennie dans ce sport s’est notamment illustré par son apport au développement d’une pratique inclusive : le hand à quatre.

Pascale Jeannin est enseignante en Staps à l’Upec et vice-présidente de la fédération française de handball. - © D.R.
Pascale Jeannin est enseignante en Staps à l’Upec et vice-présidente de la fédération française de handball. - © D.R.

L’enseignante fait part de son heureuse surprise en apprenant la nouvelle : « Lorsqu’on parle des porteurs de la flamme olympique, nous nous attendons à ce qu’ils soient des sportifs de niveau international ayant remporté de nombreuses médailles. Pourtant, Tony Estanguet, président du Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, a exprimé le souhait de récompenser également l’engagement bénévole. Je fais ainsi partie des relayeurs grâce à mon engagement et je réalise que c’est une chance incroyable. »

Une étudiante désignée au mérite

Juliette Charmillot est étudiante en Staps à l’Université de Nîmes. - © Juliette Charmillot
Juliette Charmillot est étudiante en Staps à l’Université de Nîmes. - © Juliette Charmillot

Quand la Banque populaire du Sud, qui est une des membres de la Fondation de l’Université de Nîmes, contacte l’établissement nîmois, c’est dans l’optique de réaliser un relais collectif portant sur plusieurs thématiques, dont celle de la transmission du savoir.

La banque recherche un binôme respectant la parité au sein de l’université. De par son passé de rugbyman professionnel au sein des équipes de Narbonne et Nîmes, le président de l’Université de Nîmes, Benoît Roig est envisagé. Le souhait est alors pour l’accompagner de se pencher vers une étudiante de la récente filière Staps de l’établissement, créée en 2019 et ayant obtenu le Label Génération 2024.

Les enseignants de Staps se sont alors réunis pour désigner l’étudiante la plus méritante avec un parcours atypique, et le choix s’est porté sur Juliette Charmillot. Née à Nîmes, elle a été danseuse professionnelle pendant sept ans, avant de reprendre ses études afin de transmettre sa passion de la danse à un large public.

Elle suit à l’Université de Nîmes une licence Staps parcours activité physique adaptée, une formation qui lui permettra d’intervenir auprès de personnes dont les aptitudes physiques, psychologiques ou les conditions sociales réduisent l’activité physique.

« J’étais honorée et ça m’a beaucoup secouée émotionnellement. C’est très beau et je pense que cela a mis vraiment beaucoup de temps pour mûrir dans mon esprit avant de comprendre que ça allait vraiment arriver », se remémore Juliette Charmillot.

L’expérience du port de la flamme

Emmené par le para-escrimeur Enzo Giorgi, le relais collectif nîmois dispose de deux minutes en tout et pour tout pour se transmettre la flamme.

« Je m’étais préparée psychologiquement au fait que ça allait être court », témoigne l’étudiante en Staps. C’est vrai qu’il y a une dimension très militaire autour du relais de la flamme. Donc j’avais un peu peur qu’il y ait beaucoup de gens autour pour la protéger avec des policiers et des militaires et que cela enlève un peu de magie.»

Malgré une pluie battante, pourtant rare en Catalogne, elle n’a pas boudé son plaisir une fois la flamme en main : « J’ai vraiment vécu l’instant à fond, même s’il a duré deux secondes dans ma tête ! Il y avait quand même énormément d’émotions et même la pire des tempêtes n’aurait rien enlevé à cela. »

Benoît Roig préside l’Université de Nîmes depuis 2020. - © Université de Nîmes
Benoît Roig préside l’Université de Nîmes depuis 2020. - © Université de Nîmes

Des questions avant l’émotion

Benoît Roig aussi du jour J : « Je revois l’organisation nous dire, avant de prendre cette flamme pendant 15/20 secondes, d’apprécier au maximum l’instant et de prendre le temps. »

Torche en main, l’émotion est unique : « C’est un sentiment très particulier quand on vous la donne, vous prenez la mesure de l’événement et de la responsabilité que l’on a. Quand on la lève, on se rend compte que l’on contribue à une échelle minuscule à un événement planétaire. »

« Au-delà de ma personne, c’était aussi important d’associer et de faire participer notre établissement à cet événement » évoque-t-il en se remémorant son relais.

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