Les 164 déplacements de Sylvie Retailleau passés au crible

Du plateau de Saclay à la forêt amazonienne, de la goélette Tara aux couloirs feutrés du G7, en passant par de nombreux campus et laboratoires, la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche Sylvie Retailleau a effectué 164 déplacements depuis sa nomination dans le gouvernement d’Élisabeth Borne le 20 mai dernier. 

Après un an rue Descartes, c’est l’heure du bilan ! News Tank Éducation et Recherche et Campus Matin ont recensé et analysé ces 164 déplacements et visites. Voici les trois chiffres à retenir. 

9 régions françaises visitées

Sylvie Retailleau a réalisé 42 % de ses déplacements et visites à Paris, et une grande majorité en Île-de-France. Elle s’est rendue dans neuf régions françaises, dont une dans les outre-mer, la Guyane. 

Concernant l’international, la ministre s’est déplacée dans 14 pays étrangers : le Gabon, l’Angola, la République du Congo, la République démocratique du Congo, les Pays-Bas, les États-Unis, l’Algérie, le Canada, la Turquie, le Luxembourg, l’Allemagne, la République tchèque, la Suisse et plus récemment le Japon.

40 visites d’établissement en un an

En un an au ministère, 25 % des déplacements de Sylvie Retailleau ont eu lieu dans des établissements du supérieur ou du secondaire. 

Sur les 40 visites d’établissement, 32 ont concerné des universités. Avec quatre déplacements, Sorbonne Université est l’établissement, où la ministre est allée le plus souvent.

La ministre s’est aussi rendue à sept reprises dans des établissements du supérieur public spécialisés (Collège de France, INSP, École des Chartes, Inalco), dans cinq écoles d’ingénieurs différentes (Institut d’Optique Graduate School, Institut Mines-Télécom Nord Europe, l’Eilco, Centrale Nantes et CentraleSupélec), ainsi que dans un lycée et un campus connecté. 

Contrairement à sa prédécesseure Frédérique Vidal, Sylvie Retailleau ne s’est pas (encore) déplacée dans des écoles privées.

46 déplacements dédiés à la recherche

Par ailleurs, la ministre de l’ESR a réalisé 31 déplacements dans des infrastructures ou des organismes de recherche, des laboratoires ou des fondations dédiées à la recherche. Tous déplacements confondus, 46 de ses 164 déplacements durant sa première année au gouvernement étaient dédiés à la recherche. 

Comme en témoigne l’accent particulier de sa politique sur la santé, 10 déplacements ont été consacrés spécifiquement à la recherche médicale. Sylvie Retailleau a notamment annoncé en février un important soutien financier (jusqu’à 100 millions d’euros sur dix ans) au Paris-Saclay Cancer Cluster. Puis précisé mi-mai les détails du plan Innovation santé 2030 comprenant la labellisation de bioclusters et de 12 nouveaux instituts hospitalo-universitaires.

À noter que la ministre a aussi consacré 13 déplacements à la vie étudiante sur un an, son principal chantier sur ce thème étant la réforme du système des bourses prévue en deux temps, avec de premières mesures entrant en application à la rentrée 2023, avant une réforme plus globale du système en 2024.

32 % de déplacements interministériels

Sylvie Retailleau a réalisé 52 de ses 164 déplacements avec un autre membre du Gouvernement, ce qui porte à 32 % la proportion de déplacements interministériels effectués par la ministre en un an. 

C’est avec le président de la République qu’elle en a effectué le plus, avec 11 déplacements communs. Dernier en date, celui à l’Institut Curie le 16 mai pour annoncer les lauréats des appels à projets de France 2030 sur les instituts hospitalo-universitaires et les bioclusters.

Outre sept déplacements en France métropolitaine avec Emmanuel Macron, Sylvie Retailleau a participé à trois visites d’État en un an : en Algérie en octobre, aux États-Unis début décembre pour la première visite d’État de l’administration Biden, puis aux Pays-Bas en avril. 

Par ailleurs, la Première ministre Élisabeth Borne a accompagné Sylvie Retailleau à huit reprises et le ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, sept fois.