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Le carnet de Campus Matin : découvrez cinq prises de postes marquantes en mars 2021

Par Isabelle Cormaty | Le | Personnels et statuts

Une fois par mois, découvrez cinq personnalités qui prennent de nouvelles responsabilités dans l’enseignement supérieur et la recherche. En ce mois de mars, découvrez le parcours de la présidente du Réseau national des collèges doctoraux, du patron de la DGRI, de la doyenne associée à l’inclusivité à Kedge, d’un directeur de département du Hcéres et la composition du nouveau bureau de l’Afinef. Apprenez-en plus sur les enjeux de leur nomination !

Le carnet de Campus Matin : découvrez cinq prises de postes marquantes en mars 2021
Le carnet de Campus Matin : découvrez cinq prises de postes marquantes en mars 2021

Sylvie Pommier, Nicolas ChailletAnicia Jaegler, Aziz Mouline, Romuald Guegan : des visages déjà bien connus, qui prennent de nouvelles responsabilités ce mois-ci. Campus Matin met en lumière leur parcours et les enjeux de leur nomination.

1. Sylvie Pommier, présidente du Réseau national des collèges doctoraux

Sylvie Pommier est la nouvelle présidente du Réseau national des collèges doctoraux depuis mars. - © Université Paris-Saclay
Sylvie Pommier est la nouvelle présidente du Réseau national des collèges doctoraux depuis mars. - © Université Paris-Saclay

Vice-présidente adjointe chargée du doctorat à l’Université Paris-Saclay depuis un an, Sylvie Pommier a été élue présidente du Réseau national des collèges doctoraux, lors de l’assemblée générale de l’association, le 5 mars. Elle était jusque là secrétaire du RNCD.

Elle succède à Thomas Coudreau, nommé directeur de la recherche et de l’innovation de Sorbonne Université début février. Sylvie Pommier est titulaire d’un doctorat en mécanique obtenu à l'École Centrale de Paris et d’une HDR. 

Elle a exercé plusieurs fonctions nationales. Elle a notamment fait partie du comité de suivi de la Loi relative à l’orientation et à la réussite des étudiants et a présidé le comité de suivi licence-master-doctorat de juin 2017 à décembre 2020.

Son défi : défendre la place du doctorat en France

Sylvie Pommier suivra notamment de près la prolongation des contrats doctoraux, car les thésards ont été durement touchés par la crise sanitaire (terrains de recherche inaccessibles, pas d’accès aux équipements…). Le ministère précise qu’à ce jour, 10 000 demandes ont été validées en incluant les contrats relatifs aux Ater, post-doctorants et CDD pour un montant total de 90 millions d’euros sur la période 2020-2023.

La nouvelle présidente Réseau national des collèges doctoraux devra également défendre la place du doctorat en France. Un rapport de l’Inspection générale de l’Éducation, du sport et de la recherche rendu public en février dernier recommandait d’ailleurs de :

  • renforcer l’attractivité de la formation doctorale « en fournissant aux étudiants de meilleures informations en amont du doctorat et en facilitant la transition master-doctorat » ;
  • garantir aux doctorants de bonnes conditions de déroulement de la thèse, « notamment en s’assurant dès le début de la thèse qu’ils bénéficient d’un financement dédié pour se consacrer pleinement à la réalisation de leur doctorat, et ce quelle que soit la discipline » ;
  • mieux accompagner les doctorants dans la mise en place de la suite de leur projet professionnel, et prendre davantage en considération le fait que de plus en plus de doctorants souhaitent poursuivre leur carrière en dehors de la recherche après la thèse.

Autant de chantiers que devra donc mener Sylvie Pommier en lien avec le ministère et les collèges d’écoles doctorales.

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2. Nicolas Chaillet, directeur général de la recherche et de l’innovation par intérim

Nicolas Chaillet est directeur général de la recherche et de l’innovation par intérim. - © D.R.
Nicolas Chaillet est directeur général de la recherche et de l’innovation par intérim. - © D.R.

Nicolas Chaillet a été nommé directeur général de la recherche et de l’innovation par intérim (DGRI) le 10 mars dernier. Le Conseil des ministres a approuvé la proposition de la ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, Frédérique Vidal. Nicolas Chaillet était jusqu’alors chef du Service de stratégie de la recherche et de l’innovation et adjoint au DGRI depuis octobre 2019.

Ingénieur diplômé de Télécom Physique Strasbourg et titulaire d’un doctorat en robotique obtenu à l’Université de Strasbourg, Nicolas Chaillet a notamment dirigé le laboratoire Femto-ST (UFC, CNRS, ENSMM, UTBM) entre 2012 et 2016. Puis, il dirige jusque 2018 la Comue Université Bourgogne Franche-Comté, dont il démissionne dans un contexte de conflit entre les deux universités membres (Bourgogne et Franche-Comté).

Une prise de poste dans un contexte tendu

La nomination de Nicolas Chaillet s’inscrit dans un contexte houleux. Le 17 novembre dernier, Bernard Larrouturou démissionnait en effet avec fracas de la DGRI. Son départ, expliquait-il dans un courrier, était lié à la répartition des budgets des organismes nationaux de recherche et à la dégradation des relations avec Frédérique Vidal et son cabinet.

Depuis, plusieurs personnes ont été approchées pour succéder à Bernard Larrouturou. Mais aucun consensus n’a encore été trouvé entre le ministère, Matignon et l’Élysée depuis novembre… Une situation qui laisse donc planer le doute sur l’impossible nomination d’un DGRI avant l’élection présidentielle de 2022 !

Comme l’indique News Tank (abonnés), Nicolas Chaillet faisait déjà office de DGRI, depuis le départ de Bernard Larrouturou. L’officialisation de son intérim montre que les services de l’Etat ne se sont pas accordés sur le nom de son successeur…l’intérim pourrait donc durer. 

3. Anicia Jaegler, doyenne associée à l’inclusivité à Kedge Business School

Anicia Jaegler travaille à Kedge depuis 2012. - © D.R.
Anicia Jaegler travaille à Kedge depuis 2012. - © D.R.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars, l’école de commerce Kedge Business School a annoncé la nomination d’Anicia Jaegler comme doyenne associée à l’inclusivité.

Diplômée d’IMT Mines d’Albi, Anicia Jaegler est titulaire d’un doctorat en génie industriel de Mines Saint-Étienne et d’une HDR en sciences de gestion d’Aix-Marseille Université. Elle commence sa carrière comme professeure à l’Idrac Business School en 2005.

En 2012, elle intègre Kedge, d'’abord en tant que professeure assistante, puis professeure associée et enfin full professor. Depuis 2018, elle occupe le poste de responsable du département management des opérations et systèmes d’information de l’école. En parallèle, elle mène des travaux de recherche à Mines Saint-Étienne où elle est chercheuse associée.

Objectif : faire de Kedge « une école référente et exemplaire »

La création d’un poste de doyen associé à l’inclusivité s’inscrit dans la stratégie de Kedge impulsée par Alexandre de Navailles, le directeur général de l’école. « Mon ambition est de faire de Kedge une école d’excellence pour tous, une école référente et exemplaire pour ses étudiants, sa faculté et son personnel, et une école qui promeut le respect d’autrui et l’ouverture d’esprit », déclare-t-il.

« L’engagement d’Anicia Jaegler sur le sujet garantit l’atteinte de deux des cinq piliers de la nouvelle stratégie de l’école : la diversité et la durabilité », explique-t-il.

Parmi les missions sur la feuille de route d’Anicia Jaegler, figurent notamment :

  • la construction d’un index synthétique d’inclusivité ;
  • l’impulsion d’une prise de conscience sur l’inclusivité à l’ensemble de la communauté de Kedge (collaborateurs, professeurs, étudiants, alumni et partenaires) ;
  • la définition et le suivi d’indicateurs et de plan d’actions visant à renforcer l’inclusivité au sein de l’école ;
  • la formation et l’accompagnement pour faire progresser l’ensemble de l’organisation dans une démarche de respect mutuel et d’inclusivité ;
  • le renforcement des dispositifs d’alerte et de suivi des signalements et actions de soutien aux étudiants francophones, aux étudiants internationaux et aux collaborateurs.

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4. Aziz Mouline, directeur du département d’évaluation des établissements du Hcéres

Aziz Mouline devient directeur du département d’évaluation des établissements du Hcéres - © D.R.
Aziz Mouline devient directeur du département d’évaluation des établissements du Hcéres - © D.R.

Vice-président chargé du pilotage et de la qualité de l’Université de Rennes 1 depuis 2016, Aziz Mouline a été nommé directeur du département d’évaluation des établissements du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) le 1er mars dernier.

Il succède à Michel Robert qui avait candidaté à la présidence du Hcéres puis démissionné à la fin de l’année 2020. Agrégé puis docteur en sciences économiques, Aziz Mouline dispose d’une HDR obtenue à l’Université Rennes 1, où il enseigne comme professeur depuis 2000. 

Le Hcères redéfinit le périmètre d’évaluation des établissements

La nomination d’Aziz Mouline, approuvée par le Collège du Hcéres, intervient dans le cadre d’une redéfinition des périmètres des départements chargés d’évaluer les établissements et organismes de l’écosystème du supérieur et de la recherche.

Ainsi le département d’évaluation des coordinations territoriales disparaît. Est créé un département d’évaluation des organismes et infrastructures de recherche et de leurs relations avec les universités et les écoles. Le périmètre du département d’évaluation des établissements, dirigé Aziz Mouline, se restreint donc désormais à l’évaluation des universités et écoles, relevant de l’enseignement supérieur français.

« Les universités sont à un tournant pour adopter un nouveau modèle économique », déclarait il y a peu Aziz Mouline dans un entretien à News Tank (abonnés). Il plaide notamment pour la diversification des ressources des établissements afin qu’ils gagnent en autonomie.

5. Romuald Guegan, président de l’Afinef

Romuald Guegan prend la présidence de l’Afinef. - © D.R.
Romuald Guegan prend la présidence de l’Afinef. - © D.R.

Romuald Guegan a été élu le 23 février dernier président de l’Afinef. Il était jusqu’alors trésorier de l’association créée en 2012 et qui regroupe les industriels du numérique dans l’éducation et la formation tout au long de la vie.

Romuald Guegan est le directeur de la start-up Lili for life spécialisée pour les personnes dyslexiques. Sa nouvelle équipe porte l’ambition de « prolonger l’action conduite par leurs prédécesseurs mais aussi de porter de nouveaux chantiers comme notamment celui de l’inclusion ».

Vers un rassemblement avec EdTech France ?

« On est sur une vraie réflexion avec l’Afinef pour se rassembler. Cela fait partie de nos chantiers à très court terme  : se rassembler les uns et les autres, pour peser dans nos actions », confiait Yannig Raffenel, le coprésident d’EdTech France dans un entretien accordé à News Tank en janvier. Car deux associations représentent aujourd’hui les acteurs français des edtechs : l’Afinef et EdTech France.