Quel est le profil type d’un vice-président ou d’une vice-présidente d’université ?

Un profil type très classique

Le profil type du vice-président d’université est celui d’un homme (56,3 %), professeur des universités (48,8 %), issu des sciences « dures » (43,6 %).

A contrario, les profils les moins représentés sont les femmes (43,7 %), les Biatss (2,3 %) et les enseignants-chercheurs issus des disciplines relevant de la santé (4,87 %).

Par ailleurs, le nombre moyen de vice-présidents par établissement pour les 69 universités recensées est de 14, soit un de plus par équipes présidentielles par rapport à juin 2021, date de la précédente analyse data.

La source : une analyse de données de News Tank

News Tank, l’agence d’information éditrice de Campus Matin, a réalisé un travail de compilation et d’analyse de données sur la composition des équipes dirigeantes universitaires au 31 décembre 2023. 

Le panel comprend 69 universités, établissements publics expérimentaux (EPE) et grands établissements. Ce recensement intervient avant le renouvellement de 46 % des gouvernances des universités en 2024. Les résultats complets de l’étude (réservés aux abonnés) sont disponibles ici. 

Des vice-présidentes de plus en plus nombreuses

Les femmes sont davantage représentées, mais occupent moins de la moitié des vice-présidences.417 des 955 vice-présidents sont des femmes, soit 43,7 %. Un chiffre en augmentation d’un point par rapport à juin 2021, date de la précédente analyse effectuée par News Tank. 

Les vice-présidences se rapprochent cependant bien plus de la parité que les présidences des universités où se trouvent seulement 20 % de femmes. Paradoxalement, les présidentes nomment légèrement moins de femmes dans leur équipe (42,5 %) que leurs collègues masculins (44 %).

Mais inégalement réparties

23 des 69 établissements comptent une majorité de vice-présidentes dans leur équipe présidentielle. Parmi eux, l’Université de Tours dénombre le plus de femmes (66,7 % des VP). Viennent ensuite Paris Nanterre (64,7 %), l’EPE Toulouse Capitole (63,6 %) et l’Université d’Artois (61,5 %). A contrario, Le Mans Université et l’Université de Corse Pasquale Paoli sont les établissements où les femmes sont les moins représentées (20 %).

Par ailleurs, les femmes sont plus nombreuses à être en charge de la commission de la formation et de la vie universitaire (CFVU) (51,4 %) et moins représentées à la vice-présidence du conseil d’administration (37,7 %).

81 % des VP sont des enseignants-chercheurs

Le profil le plus courant parmi les vice-présidents d’université est celui d’enseignant-chercheur (à 81,2 %) qui se partage entre les professeurs d’université (à 48,8 %, soit +3 % par rapport à 2021), les maîtres de conférences (à 29,6 %) et quelques praticiens hospitaliers (2,7 %).

Les enseignants qui n’ont pas le statut d’enseignant-chercheur peuvent parfois — mais rarement — prendre ces fonctions politiques : 3,8 % des VP sont des professeurs agrégés (Prag) ou professeurs certifiés (PRCE). Les chercheurs, chargés de recherche et directeurs de recherche ne représentent que 3,1 % des 955 VP recensés.

Les Biatss , c’est-à-dire les bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé de l’enseignement supérieur, sont minoritaires (2,3 % soit 22 VP). Parmi eux, quatre s’occupent d’un portefeuille en lien avec cette catégorie de personnels ou les conditions de travail. Et trois Biatss vice-présidents sont en charge d’un portefeuille lié au numérique. 

Les sciences dures en tête, suivies des lettres et SHS

Sur l’ensemble des VP, Biatss exclus :

• 43,61 % sont issus de filières relevant des sciencesdites « dures » ;
• 27,71 % d’une discipline appartenant aux lettres ou aux sciences humaines et sociales ;
• 23,70 % du droit, de l’économie ou de la gestion ;
• 4,87 % des disciplines relevant de la santé.

Concernant les sections du Conseil national des universités (CNU), la 27 « Informatique », qui était la plus représentée en 2021, est détrônée au profit de la section 6, « Sciences de gestion » qui compte 64 VP soit 8,3 % équipes de gouvernance.

Les autres enseignements

L’enquête révèle également :

• Avec 35 VP, Aix-Marseille Université a l’équipe dirigeante la plus importante. À l’opposé, l’Université de la Nouvelle-Calédonie et Le Mans Université disposent chacune de cinq VP et Université PSL de quatre VP.
• Plus les universités comptent d’étudiants, plus elles nomment de VP.
• Au moins 28,9 % des VP en poste ont déjà été vice-présidents ou vice-présidentes lors d’une précédente mandature, dans la même université ou un autre établissement d’enseignement supérieur.
• Les professeurs des universités ont un poids plus important dans les vice-présidences statutaires (conseil d’administration, commission recherche, CFVU) qu’ils occupent à 65,1 %.