Vie des campus

Les consignes sanitaires assouplies pour la rentrée universitaire

Par Marine Dessaux | Le | Expérience étudiante

Malgré l’apparition récente de nouveaux clusters de Covid-19 et l’obligation de porter un masque dans les espaces clos désormais en vigueur, l’expansion de l’épidémie semble avoir ralenti sa course en France. Une circulaire de la Dgesip assouplit donc les consignes sanitaires pour aider les établissements du supérieur à préparer la rentrée.

De nouvelles règles qui pourraient permettre une rentrée en présentiel (un peu) simplifiée.

Les consignes sanitaires assouplies pour la rentrée universitaire
Les consignes sanitaires assouplies pour la rentrée universitaire

Annexée à un avis du Haut conseil de la santé publique , une nouvelle version de la circulaire de rentrée de la Direction générale de l’enseignement supérieur et de l’insertion professionnelle (Dgesip) assouplit les consignes sanitaires pour la rentrée universitaire.

Cette nouvelle version de  la circulaire du 11 juin dernier prévoit des « consignes sanitaires plus souples ». Elle tient compte « de l’évolution positive de la situation sanitaire », mais appelle néanmoins au « maintien d’une vigilance justifiée par la circulation toujours présente du virus qui rend possible la reprise de l’épidémie ».

Les grandes nouveautés

Distanciation physique restreinte à un mètre entre les individus. Ainsi, dans les espaces d’apprentissage, la distanciation préconisée n’est plus d’un mètre entre les tables, mais « entre les individus côte à côte ». Il est également possible de se contenter « d’un siège entre les individus assis ». Cette mesure est valable « particulièrement dans les espaces physiques d’apprentissage (cette distanciation n’étant pas applicable lorsque les individus sont les uns derrière les autres) et les bibliothèques ».

Les étudiants peuvent se déplacer librement. Il n’est plus mentionné la possibilité « d’affecter des étudiants à une salle qu’ils ne quitteront pas, les enseignants se déplaçant d’une salle à l’autre ».

Retour au présentiel

Reprise du travail en présentiel. La référence au télétravail des agents, ou aux capacités d’accueil réduites dans les salles de lecture des bibliothèques universitaires (BU) n’apparaît plus dans la circulaire.

Pour les rencontres scientifiques, il n’est plus question de privilégier le distanciel. Mais il est demandé aux organisateurs de colloques et séminaires « d’indiquer aux chefs d’établissements et aux participants comment les consignes en vigueur au moment de l’évènement seront prises en compte et préciser quels moyens seront mis en place pour vérifier qu’elles seront respectées ».

Soutenance de thèse en présentiel. Il n’est plus demandé de privilégier le recours à la visioconférence.

Les services sur les campus

Les locaux dédiés à la vie étudiante pourront être à nouveau accessibles aux usagers. Les associations étudiantes sont responsables de la mise en œuvre des consignes sanitaires au sein des locaux qui leur sont attribués.

Les restaurants universitaires seront ouverts. Les Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires (Crous) se rapprocheront des établissements pour l’organisation.

Les autres espaces collectifs au service des usagers ou des agents (espaces de coworking, salles de sport, Service commun universitaire d’information et d’orientation…) seront de nouveau accessibles. L’accès aux espaces sportifs pourra être accordé de façon prioritaire à certains publics, par exemple dans le cadre des enseignements.

Prévoir la continuité pédagogique

Anticiper une possible reprise de l’épidémie à l’automne. Pour être en capacité d’assurer une continuité pédagogique, il est recommandé aux établissements de « poursuivre l’instruction de plusieurs plans qui permettront de faire face à différents degrés d’urgence sanitaire ».

La Dgesip recommande l’utilisation de la plateforme de Fun-Ressources et rappelle l’existence de l’appel à projets « Hybridation des formations de l’enseignement supérieur ».

Elle souligne également la nécessité d’une attention et une organisation spécifiques pour les étudiants et  enseignants relevant de la catégorie des personnes vulnérables « afin qu’ils puissent suivre et dispenser les cours en limitant les risques pour leur santé ».

Inscriptions administratives. Il est recommandé de mettre en œuvre des inscriptions et paiements de droits d’inscription dématérialisés.

Instances de gouvernance et de dialogue social. Les établissements sont invités à rétablir le fonctionnement normal des instances, le cas échéant en maintenant la possibilité d’y participer à distance.

Les soirées ou week-ends d’intégration sont fortement déconseillés. Les recommandations des ministères de l’Intérieur et des Solidarités et de la Santé concernant les rassemblements festifs à l’heure de la Covid-19 devront être prises en compte.

Ce que recommande le Haut Conseil de la santé publique (HCSP)

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation avait saisi le Haut conseil de la santé publique fin juin, pour lui demander ses recommandations pour préparer la rentrée dans les universités.

L’instance d’expertise préconise d’abord de : 

  • Faire porter systématiquement un masque grand public aux étudiants et aux personnels (ou un masque à usage médical pour les personnes à risque de forme grave) dès lors que les règles de distanciation physique définies ne peuvent être respectées ou garanties. Les étudiants seront en charge de se doter des masques, mais l’établissement sera tenu de fournir les masques de ses personnels.
  • Organiser un dépistage systématique des étudiants provenant depuis moins de 14 jours d’une zone à forte circulation du virus ou du moins, inciter fortement les étudiants concernés à le faire.
  • S’assurer que les étudiants en alternance adoptent les mesures barrières dans l’entreprise ou la structure qui les accueillent. Cette dernière doit tout mettre en œuvre pour permettre l’application des mesures barrières par les étudiants et les encadrants.

Elle formule ensuite des prescriptions très précises :