Vie des campus

Place à l’imprévu pour la Nuit européenne des chercheurs !

Par Marine Dessaux | Le | Relations extérieures

La Nuit européenne des chercheurs s’invite dans 16 villes françaises, ce vendredi 30 septembre 2022. Un événement qui porte, pour cette 13e édition, sur le thème de l'« Imprévu ». Campus Matin vous présente le programme de cinq établissements engagés.

Cette année, deux nouvelles villes participent à la Nuit des chercheurs : Nancy et Pau. - © Nuit des chercheurs
Cette année, deux nouvelles villes participent à la Nuit des chercheurs : Nancy et Pau. - © Nuit des chercheurs

La Nuit européenne des chercheurs, c’est une invitation à partager une même soirée avec des chercheurs, de 18h à minuit, ce 30 septembre 2022. Les villes et leurs universités organisent ateliers et rencontres autour d’une nouvelle thématique annuelle : « Imprévu ».

Alors que la recherche est souvent perçue comme rigoureuse et ne laissant pas de place au hasard, la Nuit européenne des chercheurs veut faire découvrir un autre visage des sciences. En effet, avant de faire une découverte, les imprévus sont la norme plutôt que l’exception !

Seize villes participent aux festivités : deux nouvelles, Nancy et Pau, se joignent aux 14 sites des années passées : Paris, Brest, Le Mans, Angers, Dijon, Besançon, Limoges, Bordeaux, Saint-Étienne, Albi, Toulouse, Marseille, Nice, Saint-Denis (La Réunion).

Une initiative de la Commission européenne pilotée par l’Université de Bourgogne-Franche-Comté

Impulsée par la Commission européenne et soutenue par les ministères de la culture et de l’enseignement supérieur et de la recherche, la Nuit européenne des chercheurs est organisée en France par un consortium piloté par l’Université de Bourgogne-Franche-Comté regroupant 16 organisateurs répartis dans les villes.

• Retrouvez le programme complet sur le site de la Nuit européenne des chercheurs 2022.

1. À Nancy, rendez-vous secrets et science en chanson

Pour sa première participation à la nuit de la recherche, la ville de Nancy voit les choses en grand : 70 chercheurs se mobilisent sur le campus lettres et sciences humaines de l'Université de Lorraine.

Le campus lettres et sciences humaines de Nancy accueille la Nuit des chercheurs pour la première fois. - © Université de Lorraine
Le campus lettres et sciences humaines de Nancy accueille la Nuit des chercheurs pour la première fois. - © Université de Lorraine

Conversations nocturnes, laboratoire d’improvisation, théâtre, speed searching, happening, concert… Les activités se multiplient, de la bibliothèque universitaire à la maison de l’étudiant.

Parmi les plus originales : les rendez-vous insolites, dont le lieu est tenu secret, qui proposent d’embarquer pour un moment atypique à l’abri des regards ou encore la recherche en chanson qui invite à finir la soirée autour de récits de chercheurs en musique.

2. À Marseille, une soirée rock’n’roll !

Une soirée bouillonnante d’idées et de découvertes s’annonce au Dock des suds, le lieu culturel et associatif marseillais. Un programme en partie concocté par Aix-Marseille Université avec des jeux, conférences dans le noir, des projections, tête-à-tête, plateaux radio, escape games…

Ne manquez pas le parcours sur les pas d’Ulysse : une épopée à vivre faite de rencontres et d’expériences. Laissez parler votre imagination en discutant avec une tête parlante, en fabriquant des hologrammes, jonglant avec des onomatopées ou en entamant des fouilles archéologiques dans un atelier de potier.

3. À Saint-Étienne, la science du bistro au casino

Pour la quatrième année, les chercheurs de 18 établissements d’enseignement supérieur et de recherche de la région Auvergne Rhône-Alpes se rassemblent à la Rotonde, le centre de culture scientifique de Saint-Étienne.

Parmi eux : l’Université Jean Monnet, les Universités Lyon 1, 2 et 3, l’École nationale supérieure des Mines de Saint-Étienne, l’Université de Lausanne, Télécom Saint-Étienne, le CNRS, l’Institut national de la santé et de la recherche médicale…

La Nuit des chercheurs propose un cadre propice à l’échange, à l’éveil de la curiosité mais cherche aussi à « effacer l’effet blouse blanche » . Les thématiques sont variées sport, management, art, handicap, design, intelligence artificielle, gestion…

Dans le casino, misez sur des situations soumises par les scientifique et apprenez à distinguer le vrai du faux. Au bistro, rencontrez des chercheurs et réalisez des expériences optiques. Au théâtre, les chercheurs décrypteront des œuvres de pop culture de Dr House à Walking Dead !

  • Inscription gratuite mais obligatoire ici, et pour plus d’informations, c’est par .

4. À Toulouse, venez faire un tour dans les étoiles

Retrouvez à la Cité de l’espace des speed-searching, démos, expériences, escape game, rovers, robots, drones… - © Nuit des chercheurs
Retrouvez à la Cité de l’espace des speed-searching, démos, expériences, escape game, rovers, robots, drones… - © Nuit des chercheurs

La Cité de l’espace semble un lieu tout indiqué pour organiser la Nuit européenne des chercheurs à Toulouse. Ce sont 170 chercheurs, de toutes disciplines, qui partageront leurs découvertes autour d’animations originales et décalées au sein de ce lieu qui incite à lever le nez vers le ciel.

Pourquoi ne pas se rendre sur Mars ? Les plus jeunes pourront découvrir la mallette pédagogique Supercam, un outil numérique construit par les étudiants de l’Isae-Supaero. Les démonstrations de rovers martiens devraient, elles, parler à tous les âges.

Un peu plus loin, découvrez et expérimentez les outils numériques et les étonnantes réalisations des fab labs de l’Insa Toulouse, l’École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole (Ensfea) et l’Icam.

Universeh, l’université européenne dédiée au secteur spatial, présente de son côté une série de portraits inspirants de femmes scientifiques.

5. Au Mans, un événement engagé pour l’environnement

Le Mans Université est dans une démarche écoresponsable depuis plusieurs années et espère obtenir un label pour cette édition. - © Nuit des chercheurs
Le Mans Université est dans une démarche écoresponsable depuis plusieurs années et espère obtenir un label pour cette édition. - © Nuit des chercheurs

La Nuit des chercheurs revient au Mans après une édition réussie en 2021, malgré les conditions sanitaires, ayant rassemblé près d’un millier de visiteurs. C’est au sein de l’espace culturel des Quinconces qui se dérouleront les festivités.

Au programme : des espaces de rencontre et de découverte avec les chercheurs des laboratoires de recherche ; des jeux et animations ; des conférences-flash « Devinez ce qui m’est arrivé » avec la participation de la Compagnie « A toute Vapeur ».

Cette année, Le Mans Université s’engage pour limiter son impact environnemental et est en cours de labellisation « événement éco-engagé » auprès de l’association des Pays de la Loire, le Réseau éco-événement (Reeve).

Vers une Nuit européenne des chercheurs plus responsable ?

Depuis plusieurs années, Le Mans Université met en place des initiatives pour rendre la Nuit européennes des chercheurs plus écoresponsable avec la mise en place d’une scénographie en matériaux recyclés, en limitant l’impression des programmes, en collectant les déchets avec la société Deventa, montée par deux deux alumni du master dédié aux déchets de Le Mans Université…

Cette année, Ingrid Silpa, responsable de la culture scientifique de l’université et organisatrice de l’évènement, veut aller plus loin : « Nous travaillons à obtenir le label “événement éco-engagé” de niveau 1, délivré par Reeve. Pour répondre aux critères, nous passons notamment par un traiteur végétarien pour les repas des participants, nous incitons le covoiturage, communiquons sur l’accès à l’événement par les transports en commun, etc. »

L’obtention du label ne se fait qu’à l’issue de l’événement qui est soumis à l’évaluation d’un pair. Une démarche qui permet avant tout à Ingrid Silpa d’approfondir son expertise. « J’ai suivi une formation donnée par l’association et nous avons été accompagnés pendant l’organisation de cette soirée. En tant que référente pour une Nuit européenne de la recherche plus écoresponsable au sein du consortium d’organisateurs français de l’événement, je propose mon expertise sur ce sujet pour accompagner d’autres universités, qui pourront se tourner vers le label de leur région », expose-t-elle.