Erasmus + : des mobilités professionnelles en plein essor
Par Catherine Piraud-Rouet | Le | Relations extérieures
Les mobilités professionnelles organisées via le programme d’échanges européens Erasmus + ont augmenté de 34 % entre 2015 et 2019. Pour mieux comprendre cet essor ainsi que les enjeux de développement de ce système dans le cadre du plan de relance européen, Campus Matin fait le point.
1- Qui s’occupe de la gestion du programme Erasmus + en France ?
En France, Erasmus+ est géré par l’Agence Erasmus+ France/Éducation Formation et par l’Agence du service civique. Les mobilités Erasmus+ pour l’enseignement et la formation professionnels bénéficient d’un soutien des Régions, dont les bourses sont cumulables avec la bourse Erasmus+.
Elles sont également portées par divers organismes de formation et d’insertion professionnelle : si Pôle emploi est l’un des plus importants apporteurs de bourses (700 à 800 par an), chaque établissement scolaire ou organisme d’insertion, tel que les missions locales, peut répondre à des appels d’offre d’Erasmus.
Chaque organisme est en liaison avec des partenaires privés, qui assurent la logistique et l’accompagnement resserré des jeunes, avant, pendant et après leur immersion.
2- Quelle est la part des mobilités professionnelles dans le programme Erasmus + ?
Premier pays d’envoi d’étudiants Erasmus+ en Europe, la France est aussi le deuxième (après l’Allemagne) en matière de financement des mobilités professionnelles.
En 2019, les mobilités professionnelles représentaient d’ailleurs 31 % des départs : 23 722 apprenants (lycéens professionnels, apprentis, demandeurs d’emploi…) et près de 7 999 enseignants et formateurs, soit un total de 31 721 personnes. Ce type de mobilité a augmenté de 34 % entre 2015 et 2019.
3- Que prévoit le plan de relance de l’Union européenne ?
Le plan de relance #NextGenerationEU pour la période 2021-2027, adopté en juillet 2020, prévoit un quasi-doublement du budget consacré à Erasmus + par rapport à la période précédent (+ 80 %) avec un budget de 23,4 milliards d’euros constants et un objectif de 10 millions de bénéficiaires supplémentaires.
A la clé, notamment, la possibilité pour les élèves de l’enseignement secondaire de partir en mobilité individuelle et pour les apprenants de la formation professionnelle, d’effectuer des mobilités Erasmus + hors Europe (comme les étudiants de l’enseignement supérieur depuis 2015).