Le carnet de Campus Matin : les 5 prises de postes qu’il ne fallait pas manquer en avril 2022
Par Enora Abry | Le | Personnels et statuts
Une directrice des projets et de la prospective, une directrice des ressources humaines, une directrice de la communication, un directeur général adjoint digital et une présidente de fondation : ce sont les prises de postes qui ont marqué le sup’ pendant le mois d’avril 2022.
Sylvie Faucheux, Clara Bufi, Alain Goudey, Karen Mauger et Frédérique Clavel… Voici les cinq personnalités qui ont pris de nouvelles responsabilités en avril 2022 et que Campus Matin vous présente.
1. Sylvie Faucheux, directrice des projets et de la prospective à l’Université Paris-Panthéon-Assas
Début avril, Sylvie Faucheux a été nommée directrice des projets et de la prospective de l’Université Paris-Panthéon-Assas.
Un parcours entre enseignement et direction
Titulaire d’un doctorat en sciences économiques et sociales, elle intègre en 1994 l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines en tant qu’enseignante-chercheuse spécialiste de l’économie écologique et du développement durable. De 2002 à 2012, elle préside ce même établissement, avant de devenir rectrice de l’académie de Dijon.
En 2014, elle rejoint le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), en tant qu’enseignante-chercheuse et coordinatrice nationale du master développement durable, qualité-sécurité-environnement, deux fonctions qu’elle exercera pendant près de huit ans.
De 2018 à 2022, elle dirige l’Institut français de gestion executive education au sein d’Omnes Education (alors groupe Inseec U).
Évoluer au sein d’un EPE
Sylvie Faucheux a été recrutée afin de créer cette direction prospective et projet au sein du nouvel établissement public expérimental (EPE) que représente l’Université Paris-Panthéon-Assas. Celle-ci regroupe, autour de l’Université Paris 2 Panthéon-Assas, l'Institut de management et de communication interculturels (ISIT), l'École française d’électronique et d’informatique (Efrei), le Centre de formation des journalistes (CFJ) et l'École W.
Un challenge logique pour Sylvie Faucheux qui, au cours de sa carrière, est passé par des établissements publics et privés. Ici, les deux types de structures sont rassemblées autour d’un nouveau projet commun qu’il convient de faire vivre !
2. Clara Bufi, directrice de la communication d’Aix-Marseille Université
Depuis le 4 avril 2022, Clara Bufi occupe le poste de directrice de la communication d’Aix-Marseille Université (AMU). Elle succède à Delphine Bucquet, qui occupait cette fonction depuis février 2012.
Son parcours
Après avoir obtenu son master spécialisé en marketing et communication à EMLyon en 2013, elle rejoint l’agence de publicité TWBA Corporate en 2014. Elle y est consultante, puis directrice du pôle marque pour finir directrice générale adjointe.
En 2019, elle intègre l’agence de publicité Extreme agency en tant que directrice du département corporate, une fonction qu’elle occupe jusqu’à sa nomination à AMU en avril 2022.
Passer du privé au sup’
Après un parcours dans des entreprises privées, Clara Bufi devra s’adapter aux particularités, aux ambitions (et aux moyens) d’un établissement public d’enseignement supérieur et de recherche. Éric Berton, président d’Aix-Marseille Université, en avait d’ailleurs détaillé les principaux points dans un article publié par News Tank Éducation et Recherche (abonnés !), deux mois après sa nomination en janvier 2020.
« Pour accroître notre attractivité, nous souhaitons mettre en place une vraie politique de site en la matière avec nos partenaires de l’Initiative d’excellence (Idex). Car nous avons des marques très fortes à faire valoir à l’international : AMU, CNRS, Inserm, Sciences Po, Centrale Marseille, etc », explique-t-il.
Il ajoutait : « L’idée est aussi de cibler prioritairement certaines zones. Aujourd’hui, de par notre positionnement géographique, nous sommes très tournés vers les pays méditerranéens et d’Afrique subsaharienne. Ce sont ces zones francophones avec lesquelles on collabore le mieux, dans une relation équilibrée et respectueuse avec les autres universités ; des zones où les besoins éducatifs sont aussi énormes en raison de leur démographie. »
3. Alain Goudey, directeur général adjoint digital de Neoma business school
Le 1er avril 2022, Alain Goudey est devenu directeur général adjoint digital de Neoma business school. Le même jour, Bénédicte Dulaquais a été nommée directrice générale adjointe aux opérations.
Un long parcours chez Neoma
Titulaire d’un doctorat en science de gestion obtenu à Dauphine-PSL en 2007, Alain Goudey entre à Neoma business school en tant que professeur associé de marketing. En 2018, il devient directeur de la transformation digitale. À ce titre, il accompagne la création d’un campus virtuel Neoma développé par la société mayennaise Laval Virtual.
Parallèlement, il assure le poste de directeur associé de l’agence de marketing Mediavea, depuis 2010, et du cabinet de conseil en management Sociacom, depuis 2014.
Objectifs : innovations et transformation digitale
La direction générale adjointe au digital rassemble toutes les équipes dédiées au numérique de l’établissement : le Learning Lab qui a pour vocation d’explorer les nouveaux outils et méthodes pédagogiques, la direction des systèmes d’information et l’équipe dédiée aux technologies web.
Son but : « renforcer encore davantage la place de l’innovation et de la transformation digitale de l’école dans notre stratégie de développement », explique Delphine Manceau, la directrice générale de l’école dans le communiqué de presse annonçant la nomination d’Alain Goudey.
Alain Goudey doit donc coordonner différentes équipes pour mener à bien cette transformation digitale… dans une logique d’expérimentation. Une position qui ravit l’intéressé :
« J’aime cette idée que l’on puisse s’autoriser à expérimenter, à tester, que l’on ait le droit à l’erreur ce qui est essentiel pour innover. S’il n’y avait pas ces possibilités chez Neoma, je n’irais même pas », affirme-t-il
4. Karen Mauger, directrice des ressources humaines à Sciences Po Paris
Depuis le 6 avril dernier, Karen Mauger est confirmée dans ses fonctions de directrice des ressources humaines de Sciences Po Paris, un poste auquel Mathias Vicherat, directeur de l’institut d’études politiques, l’avait déjà nommée en décembre 2021.
Sa carrière
Après un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en ressources humaines effectué à l’Université Paris-Est-Créteil, elle devient responsable ressources humaines pour la marque A.P.C de 2005 à 2008. Elle occupe ensuite le poste de directrice des ressources humaines et de la communication interne pour la Banque française mutualiste jusqu’en 2018, puis pour Intériale Mutuelle et enfin pour le groupe d’entreprise Edenred.
Dans ce parcours, Karen Mauger laisse aussi une place aux études qu’elle reprend en 2017 à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne dont elle sort diplômée d’un master 2 en ressources humaines et responsabilité sociétale des entreprises. En 2018, elle obtient la certification « certificate board independent administrator » à l’Essec business school.
« Un nouveau chapitre »
Karen Mauger avait eu pour défi d’occuper ces fonctions pendant la transition de direction après la nomination de Mathias Vicherat au poste de directeur de l’école fin novembre 2021. Celui-ci avait d’ailleurs, dès son arrivée, placé les ressources humaines au centre des préoccupations de l’établissement.
« Il faut lancer pour les salariés, très rapidement, une grande consultation sur les conditions de travail, sur les conditions d’évolutions professionnelles. C’est une urgence fondamentale », affirme-t-il dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de Science Po quelques jours après sa prise de fonction.
Continuer d’assurer cette mission est une nouvelle que Karen Mauguer accueille avec enthousiasme. Elle s’exprime sur son compte LinkedIn : « un nouveau chapitre s’ouvre pour moi dans cette prestigieuse université de recherche de rang international fondée sur des valeurs d’ouverture et d’excellence. »
- Suivre Karen Mauger sur LinkedIn.
Frédérique Clavel, présidente de la fondation EM Normandie
Frédérique Clavel a été élue à l’unanimité présidente de la fondation EM Normandie lors d’une assemblée générale le 25 mars 2022. Elle succède à Jean-Louis Grégoire, devenu président du conseil d’administration du même établissement à la fin de l’année 2021.
Un parcours voué à favoriser l’entrepreneuriat
Après avoir obtenu un master of business administration (MBA) à l’EM Normandie, en 2001, elle fonde le Fincoach, groupe qui a pour but de faciliter les connexions entre les start-up, les indépendants et les grands groupes grâce à l’organisation de rencontre interentreprises. Puis, elle préside Willa, un incubateur pour entrepreneuses avant d’occuper le poste de présidente de l’Agence France entrepreneur.
En 2008, elle fonde et préside le réseau les Premières, une fédération d’incubateurs. En 2010, elle cofonde et préside Mix for Value, une société d’investissement détenue par des entrepreneurs.
Ses objectifs
Sur son compte LinkedIn, Frédérique Clavel, expose ses ambitions pour la fondation :
« Cinq ans après sa création à laquelle j’ai participé en tant que donatrice, je souhaite permettre le développement de la fondation pour accompagner une école en pleine expansion avec les alumni, les étudiants, leurs parents et l’ensemble des partenaires de l’école. Nous ciblons l’aide aux boursiers, la valorisation de l’innovation entrepreneuriale à impact et la recherche académique dans les domaines du maritime et logistiques associées, innovation managériale, et nouveaux modes d’agriculture. Tout cela main dans la main, avec l’école et l’association des alumni. »