Levée de fonds de 1,5 M€ de la edtech Flowchase pour personnaliser l’apprentissage de l’anglais oral
Par Isabelle Cormaty | Le | Edtechs
Spécialisée dans l’amélioration de la prononciation et des compétences orales en anglais des étudiants grâce à l’intelligence artificielle, la start-up belge Flowchase a bouclé sa seconde levée de fonds d’un montant de 1,5 million d’euros. Ses objectifs : s’étendre en Europe et s’ouvrir au marché de la formation professionnelle.
Travailler la prononciation, l’intonation ou encore l’accentuation de l’anglais grâce à l’intelligence artificielle. C’est ce que propose la edtech Flowchase, spécialisée dans la personnalisation de l’apprentissage de l’anglais oral, qui a annoncé le 23 mai une levée de fonds de 1,5 million d’euros.
La start-up créée en 2020 propose sur son application mobile des activités d’écoute et d’expression orale. Une IA détecte alors les erreurs des apprenants et leur propose un retour personnalisé.
Une seconde levée de fonds de 1,5 million d’euros
Fondée par la linguiste Zoé Broisson et Robin Guérit, la edtech belge réalise sa seconde levée, après un premier tour de table de 340 000 € lors de sa création.
« Flowchase travaille avec des établissements du supérieur belges, français, britanniques et depuis peu espagnols. La levée de fonds va nous permettre de poursuivre notre développement en Europe et de proposer plus de contenus spécialisés par filière de formation. Nous souhaitons également travailler avec des organismes de formation en langues », détaille Robin Guérit, le cofondateur de la société.
Déjà présente sur le segment de l’enseignement supérieur, Flowchase a pour objectif de se tourner vers le marché de la formation professionnelle en faisant évoluer son catalogue avec des « formations plus ciblées pour des rôles clés tels que les services de support client, les commerciaux, ainsi que des formations courtes “booster” pour s’améliorer sur des compétences comme négocier et faire du networking en anglais ».
Des investisseurs franco-belges
Les investisseurs belges historiques de la start-up ont participé à cette levée de fonds, notamment Philippe Van Ophem, Jean-Louis Migeot, le réseau BeAngels et Wallonie Entreprendre. De nouveaux investisseurs se joignent également au tour de table :
- Olivier Verdin, le co-fondateur de la edtech belge Wooclap ;
- Sébastien Dellis, expert en communication digitale dans une banque ;
- Daniel Verougstraete, le co-fondateur EducIT ;
- François de Menten, cadre à Walden Group ;
- et Invest BW, l’acteur financier de la région du Brabant Wallon en Belgique.
La business angel française Déborah Elalouf fait également partie des nouveaux investisseurs et entre donc au conseil d’administration de Flowchase. Elle est par ailleurs vice-présidente éducation et écosystèmes publics de l’association EdTech France et fondatrice de Tralalère.
Une start-up issue de l’Université catholique de Louvain
La edtech belge compte 10 000 utilisateurs actifs et une trentaine d’établissements du supérieur font appel à elle. Parmi eux, figurent notamment les universités de Lille, CY Cergy Paris ou de Corse.
Si la start-up souhaite s’ouvrir à la formation professionnelle avec sa levée de fonds, la majorité de ses utilisateurs actuels sont des professeurs de langue du supérieur qui envisagent l’application mobile comme un complément à leurs cours. Des établissements mettent également à disposition l’outil à leurs étudiants, pour une utilisation de manière autonome.
Proche de l’écosystème de l’ESR, Flowchase est un spin-off de l’Université catholique de Louvain, fondée par deux anciens étudiants de l’établissement. « Les trois années de recherche interdisciplinaire nous ont permis d’avoir une première version du produit et des premiers utilisateurs », précise Robin Guérit.
Des aides financières de la Wallonie
Pour soutenir son développement, Flowchase a bénéficié en mai d’aides financières de la Région wallonne en Belgique. « Un projet d’avance récupérable vise notamment à développer l’aspect adaptatif de l’outil avec des algorithmes de recommandation d’exercices intelligents », précise la start-up.
« Un autre projet soutient le financement d’un doctorat industriel en collaboration avec l’Université de Mons (Belgique) afin d’améliorer les performances et l’inclusivité de la reconnaissance vocale de Flowchase sur une diversité d’accents non natifs élargie », ajoute-t-elle.