Place de la France, établissements en pointe… que retenir des classements internationaux 2023 ?

Campus Matin s’est penché sur les principaux classements internationaux - généralistes ou spécialisés - publiés depuis le début de l’année 2023. Voici une synthèse (non exhaustive) des sept enseignements à en tirer et des établissements français qui se démarquent !

1. Saclay, PSL et Sorbonne U en tête des classements généralistes

Avec sa 15^e place au classement 2023 de Shanghai publié le 15 août, l’Université Paris-Saclay est la première institution française et d’Europe continentale de ce palmarès de référence. Elle gagne une place en un an. Le podium national est complété par l’Université PSL à la 41^e place puis Sorbonne Université, au 46^e rang mondial. Ces deux établissements perdent respectivement une et trois places entre 2022 et 2023.

Au total, 18 établissements français figurent au top 500 de Shanghai 2023, deux de plus que l’an passé. L’Université de Rennes, EPE créé au 1^er janvier 2023 fait son entrée dans le classement dans l’intervalle 401-500, tandis que l’Université Côte d’Azur signe son retour, dans ce même intervalle. 

Quatre Français dans le top 100 du palmarès QS

Parmi les 1500 institutions qui apparaissent dans l’édition 2024 du QS World University Ranking publiée le 27 juin figurent 35 établissements français, soit trois de plus par rapport à 2023. Quatre institutions françaises apparaissent toujours dans le top 100 comme l’an dernier :

• l’Université PSL, 24^e (+2 places) premier Français à entrer dans le top 25;
• l’Institut Polytechnique de Paris au 38^e rang (+10) ;
• Sorbonne Université en 59^e position (+1) ;
• et l’Université Paris-Saclay à la 71^e place (-2).

« La percée de l’Université PSL dans le top 25 témoigne du succès continu de l’ambitieuse “initiative d’excellence” de la France, dont sont issues ses universités aujourd’hui de premier plan et qui, grâce à des investissements et des infrastructures ciblés, espèrent renforcer leur position parmi l’élite mondiale de l’enseignement supérieur », analyse Ben Sowter, premier vice-président de QS.

2. Des écoles de commerce toujours reconnues à l’étranger

HEC détrônée ! ESCP Business School devance cette année la prestigieuse école de commerce installée à Jouy-en-Josas dans le classement « pré-expérience » des masters en finance, publié par le Financial Times, le 11 juin. HEC occupait la tête du palmarès depuis 2010, à l’exception d’un deuxième rang en 2017. 

L’Essec complète le podium. Deux autres écoles françaises se trouvent dans le top 10 : Skema (4^e) et l’Edhec (9^e). Sur les 55 établissements classés, le palmarès compte huit Français. 

14 écoles distinguées pour leur programme de formation continue

Du côté de la formation continue, l’executive MBA de HEC Paris est le meilleur parmi les 197 programmes internationaux classés au sein du palmarès QS des Executive MBA, publié le 14 juillet.

HEC retrouve ainsi sa première place, après avoir occupé la deuxième marche du podium lors de l’édition 2022. Autre école tricolore dans le top 10 : l’Insead au 8^e rang.

Au total, 14 écoles françaises figurent dans le palmarès 2023, comme l’an dernier, ce qui fait de La France le deuxième pays le plus représenté, derrière les États-Unis qui comptent 67 institutions et devant Le Royaume-Uni qui en a 12.

3. PSL à l’honneur des classements développement durable

Si plusieurs voix militent pour une plus grande intégration des enjeux de transition dans les classements, le magazine Times Higher Education propose depuis 2019 le palmarès « THE Impact ranking » des établissements œuvrant le plus en faveur des 17 objectifs de développement durable de l’ONU.

QS a également lancé en octobre 2022 son classement durabilité qui évalue l’impact environnemental et social des institutions. Pour cette première édition, Université PSL est l’établissement français le mieux classé, elle figure au 126^e rang mondial. C’est l’université la mieux classée de France dans trois des huit indicateurs de QS :

• l’éducation durable, qui évalue la manière dont les institutions forment les étudiants à comprendre l’environnement;
• la recherche durable, qui mesure l’impact et le volume de la recherche dans des domaines correspondant à des objectifs spécifiques des Nations Unies en matière de développement durable ;
• et l’employabilité des étudiants.

PSL fait également partie des trois meilleurs établissements tricolores du THE Impact ranking, publié le 1^er juin 2023. Elle se situe dans l’intervalle 101-200, tout comme l’Université de Montpellier, IMT Atlantique. Au total, le palmarès THE Impact compte 22 Français et celui de QS 24.

4. Les universités de recherche intensives saluées par Leiden

33 établissements tricolores font partie de l’édition 2023 du classement de Leiden. Publié le 21 juin, ce palmarès réalisé par l’institut de recherche CWTS aux Pays-Bas évalue les établissements en fonction de l’impact de leurs articles de recherche. Parmi le top 10 français figurent neuf universités regroupées au sein de l’Alliance Udice.

Cette dernière représente dix établissements, pour la plupart issus de fusion, dits de recherche intensive et très innovants : l’Université Paris Cité (35^e mondiale), Sorbonne Université (40^e mondiale), Paris-Saclay (au 68^e rang international), PSL (123^e), Montpellier (139^e), Aix-Marseille (145^e), l’Université Grenoble Alpes (162^e), Lyon 1 (185^e) et Bordeaux (228^e). En outre, l’Université de Strasbourg, dernier membre d’Udice, se situe au 11^e rang français et au 255^e mondial.

Seule exception dans ce top 10 : l’Université Toulouse 3 Paul Sabatier, 8^e française et 170^e mondiale. 

Avec 5381 publications présentes parmi les 10 % les plus citées sur la période 2018-2021, Université Paris Cité conserve la première place du podium français, mais perd trois places à l’échelle mondiale.

5. Paris, sixième meilleure ville étudiante au monde

Sixième meilleure ville étudiante au monde selon le classement QS « Best student cities » 2024, publié le 19 juillet, la capitale française gagne deux places par rapport à l’édition précédente. En tête du palmarès de 2014 à 2016, Paris enregistre une progression notable après une baisse continue de son rang de 2017 à 2022. 

Sur les 160 villes classées figurent trois autres métropoles françaises : 

• Lyon 44^e soit une place de place que l’édition 2023;
• Toulouse 84^e, soit six rangs de moins par rapport à l’an dernier ;
• et Montpellier qui passe de la 119^e place à la 130^e.

À l’échelle mondiale, Londres conserve la première place qu’elle occupe depuis 2018. Tokyo et Séoul complètent le podium.

6. La recherche publique fait moins rêver les jeunes ingénieurs

Airbus, Thales et Google. Telles sont les entreprises les plus prisées des étudiants en école d’ingénieurs, selon les résultats de l’enquête menée par Universum et publiée le 15 mai. Comme l’an dernier, les institutions de recherches présentes dans ce palmarès continuent leur chute. 

Dans le détail, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) se classe 18^e, perdant quatre places par rapport à 2022, le Centre national d’études spatiales (Cnes) 31^e perd cinq places et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives 35^e en perd trois.

Pour les étudiants en écoles de management, les entreprises de luxe sont les plus attractives. LVMH, Hermès occupent les premières marches du podium. L’Oréal se hisse à la 3^e place, devançant ainsi Chanel (4^e).