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Le carnet de Campus Matin : les mouvements de décembre 2024 à connaître

Par Marine Dessaux | Le | Concours/recrutement

Les nouvelles fonctions des anciennes ministres de l’ESR, l’entourage de Philippe Baptiste, le vice-président numérique de l’Université de Rennes à la tête de l’association VP-Num… Campus Matin vous fait vivre les enjeux du sup’ au travers des parcours de personnalités qui ont pris de nouvelles fonctions en décembre 2024.

Campus Matin détaille le parcours de personnalités de l’ESR avec de nouvelles fonctions en décembre. - © Unsplash
Campus Matin détaille le parcours de personnalités de l’ESR avec de nouvelles fonctions en décembre. - © Unsplash

Olivier Wong-Hee-Kam, Pauline Pannier, François Germinet, Béatrice Malasset, Clémence Drouet… Ces personnes ont été appelées à de nouvelles fonctions dans l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche. Découvrez leur parcours et leurs nouvelles missions !

1. Olivier Wong-Hee-Kam, président de VP-Num

Olivier Wong-Hee-Kam, vice-président numérique de l’Université de Rennes, a été élu président de l’association des vice-présidents d’université chargés du numérique (VP-Num), le 10 décembre 2024. Il était vice-président dans le précédent bureau, présidé par Pierre Boulet (Université de Lille) qui devient vice-président.

Enseignant et expert informatique

Depuis 2005, Olivier Wong-Hee-Kam est professeur agrégé en sciences industrielles de l’ingénieur et ingénierie mécanique au sein de l’IUT de Rennes. En 2020, il devient vice-président numérique de l’université et porteur du projet de Démonstrateur numérique (Demoes) « augmenter les interactions à Rennes ».

Fédérer les VP numériques

Olivier Wong est vice-président numérique de l’Université de Rennes. - © D.R.
Olivier Wong est vice-président numérique de l’Université de Rennes. - © D.R.

Olivier Wong-Hee-Kam a souligné plusieurs enjeux liés au numérique dans les établissements lors d’un séminaire organisé par l’équipe de Pléiades, le projet lauréat Démonstrateurs de l’enseignement supérieur de l’Université de Lorraine, le 22 mars 2024.

Parmi eux, le manque de financement à long terme. « Nous sommes dépendants des réponses aux appels à projets pour construire notre stratégie numérique », regrettait-il. Et la question du passage de relai lors des changements de gouvernance : « Le bon niveau de portage dans les établissements n’est pas toujours facile à déterminer. Une vice-présidence numérique forte est fondamentale, et nous militons pour que tous les établissements en aient une. »

D’après une enquête de février 2024 menée par News Tank Éducation & Recherche, 59 des 69 établissements universitaires recensés comptaient un VP numérique.

Le nouveau bureau de VP-Num

Sont aussi membres du nouveau bureau :

• Pierre Boulet, VP infrastructures numériques de l’Université de Lille, comme VP ;
• Romuald Arnold, vice-président délégué au numérique de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, comme VP ;
• Jean-François Caulier, VP délégué stratégie et innovations numériques à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, comme trésorier ;
• Erica Dumont, VP en charge des usages du numérique et directrice du centre de langues de l’Université Lumière Lyon 2, comme VP ;
• Philippe Lahire, vice-président transformation numérique d’Université Côte d’Azur, comme secrétaire.

2. Pauline Pannier et François Germinet au cabinet de Philippe Baptiste

Nommé ministre en charge de l’ESR le 23 décembre, Philippe Baptiste constitue progressivement son cabinet avec à sa tête, son ancienne directrice générale adjointe au Centre national d’études spatiales (Cnes), Pauline Pannier.

Il s’entoure également de François Germinet, auparavant directeur du pôle connaissances du Secrétariat général pour l’investissement (SGPI), qui devient le 8 janvier conseiller spécial chargé de sujets transversaux.

Une ancienne directrice adjointe du cabinet de Frédérique Vidal

Diplômée de Sciences Po, de l’École des hautes études en sciences sociales et ancienne élève de l’École nationale d’administration (aujourd’hui Institut national du service public), Pauline Pannier est membre du Conseil d’État depuis 2014.

Pauline Pannier est directrice du cabinet de Philippe Baptiste. - © Cnes / Peus Christophe, 2021
Pauline Pannier est directrice du cabinet de Philippe Baptiste. - © Cnes / Peus Christophe, 2021

À partir de 2017, elle exerce en cabinet ministériel, d’abord en tant que conseillère « libertés publiques, asile, immigration, intégration et cultes » au ministère de l’intérieur, auprès de Gérard Collomb puis de Christophe Castaner.

Elle devient directrice adjointe de cabinet de Frédérique Vidal au ministère de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en 2019, puis d’Amélie de Montchalin au ministère de la transformation et de la fonction publique en 2020.

Elle rejoint le Centre national d’études spatiales comme chargée de mission pour animer la réflexion sur les fonctions support en septembre 2021 pour créer le secrétariat général, mis en place en janvier 2022. Elle devient directrice générale adjointe, en charge du secrétariat général, en avril 2024.

Et un ancien président d’université

Ingénieur de l’École nationale des ponts et chaussées et docteur de mathématiques, François Germinet est devenu maître de conférences à l’Université de Lille 1 en 1998, puis a rejoint l’Université de Cergy-Pontoise en 2003 en tant que professeur des universités.

François Germinet a été le premier président de CY Cergy Paris Université en 2020. - © Université de Lille
François Germinet a été le premier président de CY Cergy Paris Université en 2020. - © Université de Lille

En 2006, il est élu vice-président du conseil scientifique de l’établissement, puis VP en charge du développement stratégique et des ressources humaines. Il devient président de l’université en 2012 et à nouveau en 2016.

À partir de décembre 2018, il travaille à la construction de ce qui deviendra l’établissement public expérimental CY Cergy Paris Université. Il en devient le premier président en 2020. Au sein de la Conférence des présidents d’université (aujourd’hui France Universités), il préside le comité numérique entre 2013 et 2016, puis la commission formation et insertion professionnelle entre 2016 et 2018 et à nouveau à partir de janvier 2021.

En janvier 2023, il est nommé auprès de Bruno Bonnell, directeur du pôle connaissances du SGPI.

Défendre l’ESR désormais rattaché à l’éducation nationale

Pauline Pannier et François Germinet accompagneront Philippe Baptiste dans une situation complexe. Placé auprès d’Élisabeth Borne, ancienne Première ministre et députée du parti présidentiel Ensemble pour la République, qui dirige le ministère de l’éducation nationale, il devra faire entendre la voix de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Dans un contexte budgétaire tendu, qui avait incité les présidents d’université à se mobiliser le 3 décembre, Philippe Baptiste devra obtenir des financements, mener l’acte II de l’autonomie des établissements d’enseignement supérieur, ou encore relancer le sujet de la régulation de l’enseignement supérieur privé.

Deux anciennes ministres prennent de nouvelles fonctions

Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation de 2017 à 2022, et Sylvie Retailleau, ministre de l’ESR de 2022 à 2024, ont annoncé de nouvelles fonctions.

Frédérique Vidal est nommée à la direction du think tank Skema Publika, le 12 décembre 2024. Depuis sa création en 2022, le think tank a publié plusieurs analyses sur des sujets de société, de politique et de gouvernance. Celle qui est également conseillère spéciale du président de l’European foundation for management development (EFMD) a déclaré : « Mes fonctions passées mais pas si anciennes en tant que ministre me permettront notamment de contribuer à faire vivre le débat public dans un domaine qui me tient particulièrement à cœur, celui de l’éducation supérieure et de ses enjeux futurs. »

Sylvie Retailleau, redevenue professeure à l’Université Paris-Saclay, est nommée au conseil de surveillance de l’Institut Curie, le 23 décembre. Présidé par Daniel Thierry et composé de 18 membres, le conseil de surveillance a pour missions principales de contrôler et de s’assurer de la bonne gestion du directoire.

3. Jérôme Méric, président de la CEFDG

Jérôme Méric, professeur des universités à l’IAE de Poitiers, est nommé président de la Commission d’évaluation des formations et des diplômes de gestion (CEFDG), par un arrêté publié au Bulletin officiel du 19 décembre.

Membre de la commission depuis 2021 au titre des représentants des enseignants-chercheurs dans le domaine du commerce et de la gestion, il succède à Mathilde Gollety, à ce poste depuis janvier 2021, et nommée rectrice de l’académie de Dijon en octobre 2024.

Un professeur des universités impliqué dans les instances d’évaluation de la recherche

Jérôme Méric est professeur des universités à l’IAE de Poitiers. - © LinkedIn
Jérôme Méric est professeur des universités à l’IAE de Poitiers. - © LinkedIn

Jérôme Méric est titulaire d’un diplôme d’études approfondies en sciences de gestion de Dauphine — PSL, d’un doctorat en management science de HEC et d’une habilitation à diriger des recherches de Dauphine — PSL.

Entre 2015 et 2017, il est directeur du laboratoire Cerege de l’Université de Poitiers. Il est professeur à l’IAE de Poitiers depuis 2011, qu’il a dirigé de 2017 à 2022.

Il devient alors expert du Haut Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres) jusqu’en 2023, puis conseiller scientifique sciences économiques et les sciences de gestion au département d’évaluation de la recherche.

En parallèle, il est rédacteur en chef de la revue Entreprise et société depuis 2020, et président de la Société française de management, depuis avril 2024.

Poursuivre le rapprochement avec le Hcéres

La CEFDG évalue la qualité des formations des écoles de management privées et consulaires en France. Créée par décret en 2001, elle dépend des ministères de ESR et de l’économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique. Ses avis, transmis au ministère, permettent aux écoles d’obtenir le visa et les grades de licence ou master.

Hébergée au sein du Hcéres, la Commission s’est rapprochée du Haut conseil depuis que la loi de programmation de la recherche a donné à ce dernier une compétence générale en matière d’évaluation de l’enseignement supérieur.

« L’articulation du travail de la CEFDG avec le Hcéres se poursuit, avec la mise en place d’un dispositif expérimental destiné à alléger le travail pour les écoles, dans une optique d’évaluation coordonnée », déclarait Mathilde Gollety, présidente de la commission, le 21 juin2024, lors du séminaire annuel de la commission, organisé sur le campus de l’Edhec, à Nice.

Ensemble, les deux organismes proposaient alors : un dossier simplifié, une visite commune, la présence systématique d’un membre de la CEFDG dans les comités d’experts Hcéres et un travail d’identification des concordances et correspondances entre les référentiels.

La commission travaillait alors également au dépôt d’un dossier de présentation des procédures d’évaluation de la CEFDG en vue d’une validation par le Hcéres, pour bénéficier de la reconnaissance Qualiopi de droit pour les écoles de management.

4. Béatrice Malasset, directrice de la communication de Neoma

Béatrice Malasset est directrice de la communication de l’école de commerce Neoma, depuis décembre 2024.

Une spécialisation dans la construction de l’image et le développement de la notoriété des organisations

Béatrice Malasset intègre l’écosystème ESR en rejoignant l’Edhec en 2018. - © D.R.
Béatrice Malasset intègre l’écosystème ESR en rejoignant l’Edhec en 2018. - © D.R.

Diplômée de Sciences Po Paris et titulaire d’une double maîtrise en sciences politiques (Panthéon-Assas) et en lettres modernes (Université Paris-Sorbonne), Béatrice Malasset débute sa carrière comme chargée de mission au sein du cabinet du député-maire d’Antony (Hauts-de-Seine) en 1996.

De 1997 à 1999, elle est chargée de la communication externe de la Bics-Banque Populaire. En 2000, elle intègre le Groupe Mazars pour développer la communication de l’une de ses filiales. Elle devient directrice marketing et communication de Roland Berger strategy consultant en 2004, puis de Booz Allen Hamilton en 2007.

De 2016 à 2018, elle est directrice de la marque de PwC France. Elle intègre le monde de l’enseignement supérieur en 2018, et occupe les fonctions de directrice médias et relations publiques à l’Edhec jusqu’en 2024.

Renforcer les alliances nationales et internationales

Neoma business school compte plusieurs enjeux sur sa feuille de route :

  • Capitaliser sur ses alliances en France et à l’international pour faire évoluer contenus et pratiques pédagogiques, comme l’expliquait Delphine Manceau, directrice de Neoma business school, le 28 mai 2024 lors d’une conférence de presse.
  • Faire connaître les nouveaux doubles diplômes français et internationaux créés en 2024, notamment dans les domaines de l’ingénierie, de la data, de l’intelligence artificielle et de la transition écologique et sociale.

L’école se positionne également en faveur d’un label qualité pour les formations privées. Un chantier entamé par la ministre Sylvie Retailleau qui devait être présenté à l’été 2024 et que Patrick Hetzel avait repoussé à la rentrée 2026. Le sujet n’a pas encore été évoqué par Philippe Baptiste.

Neoma BS s’est également dotée d’un nouveau directeur général adjoint faculté, Serge da Motta Veiga, fin novembre 2024. Précédemment directeur de la recherche de l’école, il travaillera à renforcer les réalisations académiques de l’école, sa réputation et son impact sur la scène académique internationale. À la rentrée 2024, l’école a par ailleurs accueilli 25 nouveaux professeurs.

5. Clémence Drouet, directrice de l’international d’IMT-BS

Clémence Drouet est directrice des relations et du développement international l’Institut Mines-Télécom business school (IMT-BS), depuis le 1er novembre 2024, annonce l’école de commerce le 18 décembre. Elle rejoint le comité de direction.

Un parcours qui passe par le Liban

Clémence Drouet a intégré IMT-BS en 2020 comme responsable des classements. - © D.R.
Clémence Drouet a intégré IMT-BS en 2020 comme responsable des classements. - © D.R.

Diplômée d’un master en sciences de l’éducation de l’Université Paris-Est Créteil (Upec), et d’un master en sciences politiques et relations internationales de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Clémence Drouet a débuté sa carrière comme chargée de mission promotion de l’offre de formation à l’Upec.

Elle poursuit au sein de la Holy Spirit University of Kaslik au Liban, comme coordinatrice de projets internationaux, puis directrice des affaires internationales. En 2020, elle rejoint IMT-BS en tant que responsable des classements nationaux et internationaux.

Trois arrivées supplémentaires pour développer l’école

L’école annonce également les arrivées de trois autres membres ces derniers mois, qui siègent au comité de direction :

  • Stephen Girard, directeur des formations initiales depuis le 1er septembre ;
  • Marie Carpenter, doyenne des enseignants-chercheurs depuis le 1er septembre ;
  • Marie Bia Figueiredo, directrice de l’executive education depuis le 1er juin.

Chacun nourrira IMT-BS « par son expertise, son regard neuf et nous permettra de travailler à nos objectifs, de transformation de l’offre de formation initiale, de développement de la formation professionnelle, sur les volets de la recherche et de développement international », déclare Herbert Castéran, directeur de l’établissement.