[Cap sur 2025] « Un voyage intégrant IA et réalité augmentée » avec Tawhid Chtioui (Aivancity)

Faites-nous voyager (si possible sans avion) ! Quel est le pays qu’il faudrait visiter en 2025/celui que vous allez visiter ?

Tawhid Chtioui : En 2025, je vous invite à faire un voyage virtuel, une expérience immersive qui transcende les frontières géographiques et temporelles. Imaginez un monde où l’intelligence artificielle et la réalité augmentée se combinent pour vous offrir une exploration sans précédent des merveilles culturelles et naturelles de notre planète.

Ce voyage virtuel ne se contentera pas de reproduire des images ; il vous permettra d’interagir avec des guides virtuels, de découvrir des anecdotes historiques et culturelles, et même de participer à des ateliers interactifs.

Par exemple, vous pourriez explorer les pyramides d’Égypte avec un égyptologue virtuel, naviguer dans les fjords de Norvège avec un guide local, ou encore vous immerger dans les rues animées de Tokyo avec un expert en culture japonaise.

Ce projet s’inscrit dans une vision plus large de l’enseignement supérieur, où l’innovation technologique et l’expérience immersive se rencontrent pour offrir une éducation riche et engageante.

En intégrant l’IA et la réalité augmentée dans nos processus éducatifs, nous rendons le voyage et l’apprentissage accessibles à tous, y compris aux personnes à mobilité réduite et aux personnes qui n’ont pas les moyens de voyager.

Cette inclusivité doit être au cœur de notre mission, permettant à chacun de découvrir le monde et de s’épanouir, indépendamment de ses capacités physiques. Ce voyage virtuel est une illustration concrète de la capacité de la technologie à augmenter l’apprentissage, tout en respectant notre environnement et en réduisant notre empreinte carbone.

Un campus étranger qui vous a impressionné ? Pourquoi ?

Celui de la Singularity University, située au Nasa Research Park en Californie ! Ce qui rend ce campus unique, c’est qu’il ne dispose pas de salles de cours traditionnelles. Au lieu de cela, il est conçu comme un écosystème d’innovation où les étudiants, les entrepreneurs et les chercheurs collaborent dans des espaces ouverts et flexibles.

Ce modèle sans salles de cours favorise une approche pédagogique centrée sur l’apprentissage par projet et l’expérimentation. Les étudiants travaillent en équipes interdisciplinaires sur des défis réels, utilisant des technologies de pointe comme l’intelligence artificielle, la robotique et la biotechnologie.

Cette approche permet de développer des compétences pratiques et de stimuler l’innovation de manière concrète et immersive.

La Singularity University incarne une vision de l’enseignement supérieur qui va au-delà des murs traditionnels de la salle de classe. Elle montre comment l’éducation peut être transformée en un processus dynamique et collaboratif, où l’apprentissage est continuel et adapté aux besoins du monde réel. Cela fut une source d’inspiration pour notre campus Aivancity et nous a poussé à repenser les modalités classiques d’apprentissage.

Les frontières se ferment, les tensions géopolitiques sont là. Qu’est-ce qui vous donne espoir ?

la vision et l’engagement des jeunes générations

Ce qui me donne espoir, c’est la vision et l’engagement des jeunes générations. Nées dans un monde globalisé et hyperconnecté, ces générations ont une perspective très différente de celle de leurs aînés. Elles sont plus ouvertes, plus tolérantes et profondément conscientes des enjeux mondiaux. Les jeunes d’aujourd’hui grandissent avec une compréhension innée de l’interconnectivité globale.

Ils utilisent des outils numériques pour communiquer, collaborer et apprendre au-delà des frontières géographiques. Cette connectivité leur permet de voir le monde non pas comme une série de nations isolées, mais comme une communauté globale où les défis et les opportunités sont partagés.

Leur engagement envers des causes mondiales, telles que le changement climatique, l’égalité des droits et la justice sociale, montre une maturité et une conscience qui sont véritablement inspirantes. Ils comprennent que les solutions aux problèmes actuels nécessitent une coopération internationale et une approche inclusive.

De plus, les jeunes générations sont les pionnières de l’innovation technologique. Elles utilisent l’intelligence artificielle, la réalité augmentée et d’autres technologies émergentes pour créer des solutions qui transcendent les barrières traditionnelles. Cette capacité à innover et à s’adapter rapidement est une source d’espoir pour un avenir plus ouvert et plus collaboratif.

C’est cette combinaison de connectivité, de conscience globale et d’innovation qui me fait croire que l’ouverture peut encore l’emporter. Les jeunes générations sont les architectes de demain, et leur vision du monde est une promesse d’un avenir plus inclusif et plus résilient.

Quelle est la pratique qu’il faudrait importer dans l’ESR français ?

Sans hésitation, l’utilisation responsable de l’intelligence artificielle pour créer une expérience d’apprentissage personnalisé et adaptatif !

transformer radicalement la manière dont les étudiants apprennent

Cette approche permettrait de transformer radicalement la manière dont les étudiants apprennent et se développent. Imaginez un système éducatif où chaque étudiant bénéficie d’un parcours d’apprentissage unique, conçu spécifiquement pour répondre à ses besoins, ses intérêts et ses compétences.

Grâce à l’IA, les plateformes éducatives pourraient analyser en temps réel les performances des étudiants, identifier leurs points forts et leurs faiblesses, et adapter instantanément le contenu et les méthodes pédagogiques en conséquence. Par exemple, un étudiant en difficulté dans un domaine particulier pourrait recevoir des ressources supplémentaires, des exercices pratiques et des tutoriels personnalisés pour l’aider à surmonter ses obstacles.

De même, un étudiant qui excelle dans un sujet pourrait se voir proposer des défis plus avancés et des projets interdisciplinaires pour stimuler sa curiosité et son potentiel.

L’IA pourrait également jouer un rôle crucial dans la création de communautés d’apprentissage dynamiques et interactives. Des chatbots intelligents pourraient servir de tuteurs virtuels, disponibles 24 heures sur 24 pour répondre aux questions des étudiants, fournir des feedbacks constructifs et les guider dans leur parcours éducatif. Ces tuteurs virtuels pourraient également faciliter la collaboration entre étudiants, en les connectant avec des pairs ayant des intérêts et des compétences similaires, indépendamment de leur localisation géographique.

De plus, l’IA permettrait de personnaliser non seulement le contenu, mais aussi le rythme et la méthode d’apprentissage. Certains étudiants pourraient préférer des approches visuelles ou interactives, tandis que d’autres pourraient être plus à l’aise avec des méthodes traditionnelles de lecture et d’écriture. L’IA pourrait adapter les formats pédagogiques en fonction des préférences individuelles, créant ainsi une expérience d’apprentissage véritablement sur mesure.